En 1939, Maurice Piron, philologue wallon, écrit Le problème culturel Wallon :
Aussi, quant à nous, point n’est besoin pour « devenir ce que nous sommes» — autre sophisme à la mode — de renoncer à ce que nous avons toujours été et resterons intellectuellement : des Français. Des Français du Nord, comme d’autres sont Français de Provence, de Suisse ou du Canada, avec tout ce que cela implique de différenciation et de particularisme régional. Libre à certainsde voir un vasselage dans cette dépendance. Les Wallons, pour leur part, ne sauraient considérer comme un lien de subordination le fait de participer à une culture millénaire qui les enrichit et les grandit. Nous sommes fiersque l’enfant qui naît en nos demeures reçoive, au foyer de ses parents ou à l’école de son village, l’instrument qui lui permettra de s’élever lui-même et, s’il le veut, d’accéder aux multiples trésors du génie français, à Villon comme à Rabelais, à Montesquieu comme à Paul Valéry, à Molière comme à Claudel. Et nous ne sommes pas moins fiers d’être associés, par une communion intellectuelle et morale, à la destinée d’un grand peuple qui parle encore un langage chrétien et universel, qui sait le prix de la vie et de la liberté, de la raison et du droit et qui, dans un Occident de plus en plus soumis à la force imbécile du nombre, a choisi de sauver l’homme et de refuser les barbares.
Vous attendez quoi pour nous rejoindre les Wallons bordel ?
