Je vous partage une petite tirade sur la confiance que j'ai écris ce matin. Pour info Trébuchet c'est le cheval gros et lent du mec.
En espérant que ça vous plaise les kheys, j'aimerai des retours sur le style, et sur le fond
"- T’ai-je déjà parlé de cette chimère que d’aucuns appellent la confiance ?
Cette question, posée sur un ton gaillard, venait s’accorder autant à la symphonie humide et envoutante de la caverne, qu’au rythme suave du feu crépitant.
- Sache, mon cher, qu’énormément de mes congénères ont pris pour habitude de placer leur confiance entre des mains généralement indignes de cette dernière. Cela est, tu en conviendras, une disposition pour le moins fâcheuse...
Après la douce et familière mélodie d’un bouchon de bouteille qui saute en guise de ponctuation, la voix aux accents narquois reprit de plus belle :
- Vois-tu trébuchet, Ils peuvent passer leur vie entière à maudire tout les traitres ayant abusé de leur crédulité, et cependant continuer à l’offrir au premier venu, aussi naïvement qu’une jeune fille de ferme dispose de son pucelage. Mon ami, j’ai une réelle tendresse pour ces pauvres bonnes âmes, en colère contre un monde trop cruel à leurs yeux, loin des miroirs honteux, ils refusent d’y voir le reflet coupable de leur candeur.
Une bouteille vide roula, rejoignant dans un triste tintement d’autres qui s’entassaient dans une cavité obscure.
- Mais tu dois te demander « qu’en est-il de mon jeune ami dans tout ça? »
L’espace d’un instant on entendit, un rire léger au timbre mélancolique, aussitôt aspiré par la caverne.
- Moi, j’embrasse la déception autant que je chérie la forfaiture. Béni soit ces faux amis et leurs surins dans mon dos, béni soit cette femme cruelle qui a piétiné mon cœur. Mon Dieu bénissez les tous, je me cultive de leur bêtise et m’élève de leur bassesse. A l’image de mon vieux maitre d’arme, ils m’ont inculqué au travers d’indélébiles cicatrices, des bottes mortelles que je sais maintenant contrer. Les entailles que comptent mon corps et mon âme, sont toutes des leçons inoubliables, et comme tout bon élève, je me dois de rendre grâce à mes vils instructeurs."