[ORIGINAL] Maître Dupont Moretti est fatigué ...
- 1
Maître Dupont Moretti est fatigué.
Après une enième plaidoirie dont il apprécie le caractère éphémère, le maître a faim.
Son estomac lui envoie un signal fort et strident, le genre de bruit dont on se souvient même 20 ans après, « après avoir entendu ça, on peut mourrir tranquille » aurait dit le gaulliste Thierry Roland.
Maître Dupont Moretti se dirige alors vers l’une des Gargotes « Le lutèce » qui fait face au palais de Justice. Un lieu où se mêlent éboueurs du boulevard du Palais et ténor du barreau.
Sans même un regard pour le petit personnel le maître pose son arrière train sur une table habituellement réservé pour 6 personnes.
Ici c’est lui le chef.
Personne n’ose rien lui dire et certainement pas l’apprenti Lucas, 17 ans, en école d’hôtellerie.
Mêlant dédain profond des petits ouvrier et charisme rauque, le Maître appele un serveur, comme un dresseur chevronné apostropherait son chien. « FIOUUUU ! Vous ici ! Mettez moi un rognon de bœuf et une cervelle de mouton ! FISSA » .
Le serveur s’exécute sans même une once de rébellion, ici c’est Maître Dupont Moretti le chef.
« Pour éviter un carnage, mieux vaut le servir le plus vite possible sans discuter »
Le maître mange, se remplie la panse, les crocs sont acérés et les bouchés rapide. Quelques morceaux de cervelles de mouton se coincent dans ces dents et frottent les roignons de bœuf qui s’enfoncent dans la bouche du maître sans temps mort.
Nous offrant ainsi une chorégraphie gastronomique des plus impressionnantes.
Mais soudain ...
Le maître s’arrête, le maître vacille, le maître grogne.
Il tombe alors sur la table, quelques bruits de mastication sont perceptible par les clients tout bonnement indignés du triste spectacle auxquels ils sont en train d’assister.
Tout à coup, la nouvelle de repend a la vitesse grand V dans le quartier et les curieux du tout Paris affluent très vite dans le restaurant pour assister et filmer le triste spectacle du maître, pateaugeant dans ses restes de nourriture. La barbe grisonnante trempant dans la sauce moutarde des rognons, tandis que sa lange effectue des petit mouvement d’essuie glasse sur l’assiette.
Tout un coup, pris d’un sursaut de fierté, le maître se relève. Il sent que le carnage scatophilique n’est pas loin. Il pousse un hurlement des plus bestial.
Des lors, tout le personnel du restaurant comprend que l’apocalypse est proche, Cerbère lui même ne pourrai pas suffire à garder fermer les portes du cul du maître .
C’est le jeune Lucas, 17 ans qui a la lourde tâche d’accompagner le maître vers le trône. Il y va d’un pas décidé et ferme.
Ses formateurs lui avaient déjà parler du maître et de ses pulsions aerophagique.
Mais il n’y voyait qu’une lointaine légende, comme celle que l’on raconte aux enfants pour les endormir...
Mais le destin est parfois malicieux, et c’est à lui de s’occuper de la bête. Il empoigne et secoue fermement la longue robe du maître.
« Maître, il est l’heure. Veuillez me suivre s’il vous plaît » .
« JE N’AI BESOIN DE PERSONNE , LÀ RÉPUBLIQUE C’EST MOI ! » repondit l’oiseau d’un ton rempli de défi.
Sur ce, le maître se leva d’un pas décidé. Le premier pas vers les toilettes fut facile, pour les suivants c’est une toute autre histoire.
Au second pas, il sentit un souffle chaud dans son fion, le genre à faire transpirer le sirocco, ce fameux vent saharien.
Le troisième pas fut décisif, le premier liquide chaud sortie tout droit du fion du maître se fit sentir dans tout le restaurant.
Le jeune Lucas ne pouvait pu rien faire, tetanisé il s’assied et se contenta d’observer ce qui s’annonçait comme la troisième guerre mondiale.
Le maître agrippa alors un sceau à bouteille,baissa sa splendide robe d’avocat.
Des lors le combat commença, « PAR MONTESQUIEU » s’écria Dupont-Moretti
Le spectacle fut rapide, puant et désordonné. A la fin de l’empoignade virile opposant le maître à sa chiasse, l’odeur noseabonde envahit le restaurant, provoquant des malaises. Certains se mirent à pleurer quand d’autres applaudissaient pour ce spectacle ragoûtant et novateur.
Et c’est ainsi que l’avocat prit ses quartier, faisant tomber un billet de 200€ sur le sol. Et sans adresser un regard au petit personnel, il s’en alla.
Ce jour là le maître traumatisa une dizaine de personne, bambins et personnes âgés présente ce jour là s’en souviendront encore dans 10 ans.
Mais chaque homme a son destin, ce jour là, le sien fut de chier dans un seau à bouteille.
« vita sic est »
T'as quand même piqué des bouts du mien on dirait.
"Salaud! La République aura ta peau!"
C'était un mercredi de juillet lourd et chaud, le dernier conseil des ministres avant les vacances.
Alors que le président Macron venait d'arriver soudain Dupont Moretti s'exclama "commencez j'aurai deux minutes de retard".
Castex et Macron échangèrent un regard... un silence de mort tomba sur le gouvernement.
Dupont Moretti lui s'avançait vers son destin, il poussa la porte des toilettes et s'installa sur le trône.
Nous allons commencer dit Castex mais soudain il fut interrompu. Des toilettes de l'Elysée le bruit de trois flatulences s'échappa vrombissant dans l'air.
Dupont Moretti commençait le travail.
C'est à ce moment que Castex s'aperçut que les portes et fenêtres du conseil des ministres n'avaient pas été confinées. Mais il était trop tard et déjà les effluves d'Acquittator emplissaient l'atmosphère. Barbara Pompili perdit immédiatement connaissance.
Dans les toilettes Dupont Moretti luttait, seul, face à son destin tel un héros de tragédie. Les deux coqs au vin frites avec le supplément mayonnaise luttaient farouchement dans le colon de l'ogre.
Arc-bouté sur le siège il sourit, victoire ! Un premier colombin venait de s'abattre dans les toilettes. Dans la salle du conseil les ministres tout le monde s'était précipité sous la table. Tels des poilus dans la tranchée le gouvernement attendait la prochaine déflagration. Castex regarda autour de lui. Le ministre de la Santé tentait désespérément de ranimer Barbara Pompili. Darmanin et Blanquer tétanisés pleuraient à chaudes larmes. Le président Macron était blanc comme un linge.
Soudain les portes du conseil des ministres s'ouvrirent : les forces spéciales venaient évacuer le président.
Castex savait qu'il serait seul. Il regrettait déjà la commande de masques FFP2 qu'il n'avait pas passée. Il était trop tard désormais.
Mais le premier ministre fut interrompu dans ses réflexions par le bruit d'une nouvelle flatulence qui trompetta. L'ogre des prétoires n'avait pas fini.
Dupont Moretti forçait agrippé à la lunette des WC, il grimacait sous l'effort tel un athlète. Il n'entendait pas les cris de terreur autour de lui ni les sirènes des pompiers.Soudain son sphincter se relâcha entraînant un deuxième étron qui vint pulvériser la cuvette.
C'est à ce moment que Castex perdit connaissance alors que les vitres de l'Elysée explosaient.
Dans l'hélicoptère qui l'amenait en sécurité le président Macron observait le chaos en dessous de lui. Partout des images de désolation : des passants couraient affolés en tout sens certains convulsant au sol tandis que les sirènes des ambulances retentissaient dans tout Paris. Machinalement il regarda son téléphone : Angela Merkel lui proposait son aide, Trump tweetait qu'il envoyait 20 avions de l'US Air Force remplis de matériel de premier secours, le conseil de sécurité de l'ONU voulait organiser une réunion exceptionnelle et Poutine lui même proposait l'aide d'experts de Tchernobyl pour intervenir sur la zone.
Dupont lui avait fini, après s'être essuyé et lavé les mains il se sentit soulagé mais il avait presque un petit creux. Pourquoi pas un baba au rhum ?
- 1
Données du topic
- Auteur
- ostreiculteure
- Date de création
- 18 août 2020 à 08:18:21
- Nb. messages archivés
- 11
- Nb. messages JVC
- 11