On sait aussi qu’il y a peu de risque que ce cancer apparaisse avant 40-50 ans (l’âge moyen au moment du diagnostic se situe au-delà de 70 ans) et que, de plus, il n’évoluera pas forcément…En résumé, si, pour ne pas prendre de risque, vous suivez – sans certitude quant au résultat – tout ce qui a été écrit sur le sujet, il va vous falloir : surveiller votre poids ; manger de manière équilibrée (tomate, soja, poisson) ; prendre certains antioxydants (vitamine E, sélénium) ; vous supplémenter en vitamine D ; boire un peu de vin rouge ; pratiquer une activité physique ; être sexuellement actif (avoir plus de rapports que de masturbations) ; ne pas fumer.Mais, pour savoir s’il est bon de vous masturber ou pas, il vous faudra attendre une prochaine publication ou lire celle du Jama de 2004 (« Ejaculation frequency and subsequent risk of prostate cancer », Leitzmann M.F., Platz E. A., Stampfer M. J., Willett W. C., Giovannucci E.) qui est très fiable. Cette étude a suivi, pendant huit ans, plus de 29 342 hommes et constate que la fréquence de l'éjaculation ne paraît pas liée à un plus grand risque de cancer de la prostate.Une autre publication plus récente (British Journal of Urology) compare les pratiques sexuelles de 431 hommes ayant eu un cancer de la prostate diagnostiqué avant 60 ans, avec celles de 409 hommes exempts de cancer et servant de groupe contrôle. Elle conclut que 40 % des hommes ayant développé un cancer de la prostate font partie de ceux qui ont rapporté l'activité sexuelle la plus intense entre 20-30 ans (20 fois ou plus par mois), contre seulement 32 % dans le groupe contrôle.Comme vous pouvez le constater, les avis divergent. Qui croire et qu’en conclure ? Puisque vous me le demandez, je dirais que la sexualité est une composante essentielle de la qualité de vie. Vivez-la comme bon vous semble, dès lors qu’elle vous enrichit et vous rend heureux…
https://www.femina.fr/question/le-cancer-de-la-prostate-peut-il-etre-influence-par-la-masturbation