Je n’ai plus confiance aux femmes.

Bonsoir à tous,
Habituellement je me retiens d'étaler ma vie privée mais je me retrouve confronté à un problème assez atypique et je trouverais intéressant d'avoir des avis extérieurs sur cette situation.
L'essence du problème: Impossible d'avoir ne serait-ce qu'une once de confiance pour aucune fille. Et donc pas de relations sérieuse et enrichissante.

Si ce fait n'est pas rare en soi, il n'en est pas de même pour la cause très spéciale qui m'amène à cette mauvaise pensée et qui est loin de la simple jalousie maladive.
Je vous explique: Je suis un mec de 22 ans, plutôt mignon, sportif, à l'aise en société, guitariste à mes heures perdues, étudiant en Droit et pompier volontaire. Quand je dépeins ce portrait -que je ne veux pas prétentieux, ne le voyez pas comme ça- beaucoup de gens pourraient se dire "lui, il ne doit pas avoir beaucoup de mal à trouver une copine".
Et bien figurez-vous que oui ET non.

Depuis mes 16 ans, j'ai découvert que je plaisais. Au début, plutôt romantique, je n'ai eu que des relations sérieuses, qui duraient toujours au moins plusieurs mois.
Puis j'ai rencontré une fille à la fac, dont je suis tombé complètement amoureux et on est resté un an et demi ensemble. Mais au bout d'un an et demi j'apprends qu'elle se tape son manager de Mcdo de 30 ans et qu'elle joue les garces dans des soirées avec ses potes, des footballeurs américains...
Anéanti, je commençai alors une croisade vengeresse contre la gente féminine:
Sans aucun scrupule, je séduisais toutes les filles qui me plaisaient pendant les soirées et mon attention se portait essentiellement sur les filles en couple (mais dont le copain n'était pas physiquement présent, j'ai pas envie de faire déteindre une image de bagarreur sur le corps des pompiers).
Evidemment, certains et surtout certaines d'entre vous vont crier au scandale: "ce ne sont pas toutes les filles en couple qui vont coucher avec le premier séducteur venu !"
Oui et Non.
Disons que pour ma part, je ne bois pas d'alcool, ou très peu.
Globalement, de base, environ 1 fille sur 6 qui est en couple se laisse assez facilement approcher en soirée (dans ce cas soit elle s'en fout de son mec, soit elle est en crise dans son couple, soit elle veut juste jouer avec moi).
Lorsqu'elles sont imbibées d'alcool, le taux passe immédiatement à 1 fille sur 3.
Chaque soirée, j'arrivais à sortir, voire à coucher avec une fille en couple.
Mais ça ne s'arrête pas là, il m'en fallait plus. Il en restait 2 sur 3 qui restaient fidèles, et c'était bien sur celles là les plus attirantes.
Ma curiosité aidant, je me suis mis à me passionner pour la séduction, j'ai consulté de nombreux sites internets et plusieurs bouquins, notamment sur la séduction, mais aussi sur la psychologie, en matière de manipulation, de programmation neuro-linguistique, de mensonges...
Et petit à petit j'ai remarqué des choses; Notamment que les filles qui me refusaient en soirée, pouvaient très bien m'accepter deux semaines plus tard.
Quand une fille me faisait comprendre que ce n'était pas possible, je lui disais que je comprenais et que je souhaitais tout de même garder contact pour se tenir au jus pour des soirées ou d'autres excuses bidons.
De temps en temps, j'envoyais des messages ou j'appelais, histoire de rappeler qui j'étais, et je faisais des petites tentatives de séduction de temps à autre pour tester le retour.
Or il faut savoir que plusieurs facteurs influent sur la fille: Principalement, son niveau de libido (qui fluctue selon les mois, les semaines, voire même selon le moment de la journée), sa relation avec son copain (qui connait obligatoirement des crises périodiques voire chroniques), et l'aura d'influence de son copain (selon qu'il est souvent présent ou pas).
En jouant sur ces facteurs, puis sur d'autres points que je ne développerai pas ici (diverses techniques de manipulation comme la perception contrastée, l'engagement, la réciprocité, les patterns, les ancrages...) je suis parvenu petit à petit à sortir ou coucher avec des filles qui étaient réputées aussi inviolables que Fort Knox: des filles sérieuses et avec plein de principes, voire même parfois timides et introverties. En fait, c'était juste une question de temps.
Et la plupart du temps, elles s'en voulaient terriblement dès le lendemain, ou me lançaient un ultimatum "d'accord mais je veux une relation sérieuse".
Petit à petit ça m'a vraiment fait de la peine de leur faire ça, je m'en voulais et le ressenti que j'éprouvais quand mon ex m'avait trompé s'était trop estompé pour que cela compense ma mauvaise conscience.
De plus, nombre de mes amis étaient casés. Et ça me manquait terriblement de ne plus avoir quelqu'un qui pense à moi, quelqu'un que j'aime vraiment, qui m'apporte vraiment quelque chose, que j'ai envie de protéger, de câliner, etc. Les petits "je t'aime", "mon ange" ou "mon cœur" résonnaient dans mon esprit tourmenté comme une lointaine et sourde plainte qui me nouait l'estomac à chaque écho.
Il y a quelques mois je me suis donc mis en quête d'une relation sérieuse, et là c'est la désillusion; je remarque que mon expérience en matière de séduction et de psychologie m'a enlevé tout romantisme, toute confiance en la femme.
Je ne les vois plus comme de douces princesses inaccessibles; je ne vois que du vice et de l'inconstance.
Qu'importe la fille, même si elle est sérieuse, il y aura forcément un moment où on se disputera, et ce jour là il suffira qu'un beau mec charmeur ou un ex à elle se pointe et la réconforte, et bim, elle couchera avec. Ou même, quand le désir perdra de son intensité au bout de quelques années, un autre homme passera dans sa vie, la fera vibrer et bim, elle couchera avec pour se sentir revivre.
C'est une image qui m'est insupportable, et je n'ai aucune confiance aux filles à présent. Et ce n'est pas faute d'avoir rencontré (puis rejeté pour me protéger) des filles vraiment intéressantes.
L'épée de Damoclès que j'ai moi même forgée au dessus de ma tête durant ces 2 dernières années me retombe dessus comme une punition, un jugement divin et implacable pour toutes mes exactions sentimentales passées.
La vanité m'avait poussé à croire que j'étais au dessus des bêtes mécanismes psychologiques dont souffrent tout un chacun. Et pourtant aujourd'hui je m'en remets humblement à votre avis concernant cette inextricable situation qui me pèse énormément...