J'ai été VICTIMISÉ par les RACAILLES du Buffalo Grill...
Sans rigoler, fuyez le Buffalo Grill les kheys, surtout si vous voulez essayer le menu Hold'UP ...
(Musique d’ambiance) https://youtu.be/mLXQltR7vUQ
J'ai toujours voulu manger au Buffalo Grill. Durant toute mon enfance, le jour de mon anniversaire, mes parents furent harcelés par cette demande. Mais leur réponse fût toujours la même.
"Cet endroit est beaucoup trop dangereux, mon petit Cumshoteur. Nous allons plutôt t'emmener au Magdo pour ton anniversaire"
Pendant des années, je contemplais avec admiration la carte du Buffalo Grill sur internet. Je la connaissais sous tous ses angles. Tous ses menus, ses accompagnements et sauces, ses plats et desserts, ou encore ses boissons et mystérieux cocktails aux noms exotiques. Tant de délices qui paraissaient si inaccessibles…
« Regarde Môman, le menu Shériff à 14€90, on peut avoir un plat, le dessert, et la boisson ! »
- Oui, oui, c’est bien Cumshoteur …
Je me fit un jour une promesse. Un jour, oui, un jour, j'irait manger au Buffalo Grill. Peu importe les dangers, je prouverai à mes parents que je suis enfin devenu un homme.
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Nombreuses sont les légendes et rumeurs sur cette fameuse chaîne de restaurant, mais étant un bon prolo, je n'ai pas pu résister à la tentation de ce menu à 7€95 incluant accompagnements à volonté...
Le menu Hold’Up …
Et en à peine 20 minutes, me voilà sur le parking, totalement désert, je gare ma voiture à coté des chevaux attelés au grand Totem Indien. Le vent caresse mon visage, et la nuit commence à tomber. Les nuages grisonnant dans le ciel versent quelque larmes, qui viennent s'écraser sur le toit de l'imposante bâtisse à cornes.
Enfin.
Toutes ces années à me préparer mentalement. Enfin, je vais affronter mon destin.
- Papa, Maman, regardez moi bien, de là où vous êtes. Votre fils va enfin devenir un homme.
Je prend une grande inspiration, et, écrasant ma cigarette, je pousse la porte du saloon.
(musique d'ambiance) https://youtu.be/rRexqa3J4CM
Immédiatement rentré, je sens l'air changer du tout au tout.
L'ambiance est pesante. À peine le pas de la porte franchi, un frisson me parcours l'échine...
Plusieurs regards se braquent sur moi, des visages comme je n'en avais jamais vu auparavant... Des regards froids, vides de compassion et d'humanité, le genre de regard qui transpercent ton âme comme une lame de couteau traverserait une balle en mousse...
Une sensation parcours mon épiderme. Cette chair de poule que l'on ressent lorsque l'on rentre en terrain inconnu. Cette impression d'être coupé du reste de l'univers, et qu’absolument tout ce qui se passe à l'intérieur de cet endroit est un autre monde.
"Que viens-tu faire ici, pied tendre" ?
Un serveur s'approche. Un type baraqué, barbe de 3 jours, Colt à la ceinture. Il est plus grand que moi. Avec ses bottes de cow-boy, il atteint facilement les 1m95.
"Je-Je cherche une table, et je..
Il crache un mollard au sol, se retourne sans dire un mot, et me ramène dans une table tout au fond du restaurant. Je me rends compte alors que tous les autres clients portent également un pistolet à leur ceinture, et je réalise que je suis le seul désarmé... Mais surtout, ces regards... Ces dizaines de paires d'yeux qui me dévisageaient... Je n'étais pas seulement un étranger ici, non... J'avais l'impression d'être plus que ça. Une cible. Une proie potentielle.
La voix de ma mère raisonne à ce moment là dans ma tête. Essayant de garder la face, je chasse ce souvenir de mon esprit.
Arrivé à la table, je remarque que 4 hommes seront assis derrière moi pendant mon repas, à la table voisine
Ces derniers me regardent d'un oeil menaçant. Je tourne vite le regard, mais j'ai juste le temps de voir le 4ème homme planter son couteau dans son morceau de viande avant de le porter à sa bouche. Je déglutis. Il y avait quelque chose de particulier dans sa manière de manier le couteau. Un geste si rapide, précis, net, qui me glace le sang. Le simple fait de le voir couper sa bavette, aussi insignifiant soit-il, me permets pourtant de comprendre que cet homme ne tire pas des couteaux un usage ordinaire...
Une fois assis à la table, le grand serveur baraqué me demanda ma commande :
« Dépêche toi de choisir, étranger, j'ai pas toute la journée. »
-Un ... Un hold up s'il... S'il vous plait
D'un coup, toutes les voix se turent, et tous les clients du Buffalo se tournèrent vers moi. 3 types accoudés au bar commencèrent à porter la main vers leur holster.
- Tu vas devoir répéter, étranger, je crois que j'ai mal entendu...
La voix du serveur s'était faite menaçante, je commençais à sentir une goutte de sueur couler le long de mon front, un homme se mit à rire au fond de la salle.
Soudain, les 4 gaillards assis à la table voisine se levèrent et vinrent s'accouder à ma table.
- Tu penses que le Hold-Up est donné à n'importe quel pied tendre, l'étranger ?
- Un steak haché pur bœuf façon bouchère et les légumes à volonté, en y ajoutant le dessert, et tout ça pour 7€95, est ce que tu te moques de moi ?
La bouche sèche et suffoquant, j'aperçus alors un couteau dans la main d'un des 4 hommes qui venaient de se lever de table... C'était celui qui venait de découper son morceau de viande quelque secondes auparavant.
- Je vais répéter, est ce que tu te moques de moi, l'étranger ?
Je ne savais plus où me mettre, je commençais à ouvrir la bouche pour parler, mais seul un petit gargouillis strident sortit de ma gorge.
- Grbkklllll... gniiiii ... Gneussou ...
L'homme au couteau prit alors la parole :
- Ben alors, l'étranger, tu veux jouer les grippes-sous ? Regarde, le menu Shérif à 14€90, c'est très bien pour toi, non ?
- Un p'tit gars de la ville comme toi a bien de quoi payer, pas vrai pied tendre ? Tu ne voudrais pas nous faire perdre du chiffre, hein ?
J'étouffais littéralement de peur, dans la panique, des larmes commencèrent à couler le long de mes joues, je commençais à sentir un nouveau sentiment naître en moi.
Celui de la peur absolue, celui de la mort imminente. Il fallait que je sorte d'ici, plus rien d'autre n'avait d'importance, plus rien n'avait de sens désormais.
Et c'est dans ce moment de transe, de perte de contrôle ultime, que ma bouche prononça ces quelque mots qui signèrent désormais ma perte :
" M-Ma-Mais c... C'est qu-que j'était v-v-v-venu poupour un menu Ho... Hold'up justement..."
Les quelque rires qui retentissaient dans la salle se turent alors.
Je n'eus pas le temps de voir leurs sourcils se froncer.
Je n’eus même pas le temps de réaliser que c’était déjà la fin.
La seule chose que j'eus le temps de voir, ce fut cette immense crosse de fusil qui s'abattit vers mon visage, comme le commencement de ma chute vers les enfers.
Et voilà, l'op a pas pris les khey au sérieux et il en paye le prix.
C'est triste pour toi mais dit toi bien que si t'es là à nous raconter cette histoire c'est que tu es incroyablement chanceux
(Musique d’ambiance) https://youtu.be/_gJdT5Vn11w
Le coup reçu à la tête me sonna pendant plusieurs seconde. Sans que je n’eus le temps de réagir, les hommes me sortirent de table de force et me jetèrent contre le bar, au centre du restaurant.
Tout les autres clients ne tardèrent pas à se faire entendre. Tous se mirent à crier des encouragements aux 5 hommes qui marchaient désormais vers moi tandis que je reculais en rampant comme un animal blessé.
Un homme qui dégustait un assortiment Tex-Mex se leva de sa table et me remit debout, avant de me pousser vers mes agresseurs.
« Tu n’iras nulle part cabrón ! »
- Vas-y Patron, fais lui la peau à ce rat des villes !!
- Tu me le laisses, chef ? Ça fait un moment que je n’ai pas vu la couleur du sang.
- Vas-y, mais tâche de faire un travail plus propre que la dernière fois.
L’homme me saisit par les cheveux, et passa la lame de son couteau sur ma gorge.
- Une dernière parole, l’étranger ? À moins que tu ne préfères essayer de parler la trachée ouverte ?
Tout à coup, le temps sembla s’arrêter. Je me mis à fermer les yeux, pensant que c’était la dernière fois. La gorge serrée, une sensation étrange m’enveloppa alors, et je sentis des images défiler dans ma tête.
« Môman, Môman »
- Alors ça y’est, je suis mort ? Ou alors, je vais mourrir, et je vois ma vie défiler devant mes yeux ? C'est ça ?
« Môman, on peut aller manger au buffalo ? »
- Cet endroit est beaucoup trop dangereux, mon petit Cumshoteur… »
- Ou alors, est-ce que c’est autre chose ? Serait-ce... plus que des souvenirs ?
« Regarde Môman, le menu Shériff à 14€90, on peut avoir un plat, le dessert, et la boisson ! »
C’est alors que j’ai compris. Comme un éclair fendant le ciel, une idée traversa mon esprit. Tout devenait clair, tout devenait limpide. Ces images qui remontaient à la surface n’étaient pas que des souvenirs. C’était un plan. Un moyen de m’en sortir.
Pendant des années, je contemplais avec admiration la carte du Buffalo Grill sur internet. Je la connaissais sous tout ses angles.
Oui, c’est ça…
Le simple fait de le voir couper sa bavette, aussi insignifiant soit-il, me permet pourtant de comprendre que cet homme ne tire pas des couteaux un usage ordinaire...
Je sais comment me sortir de cet enfer...
Regarde, le menu Shériff à 14€90, c'est très bien pour toi, non ?
À moins que tu ne préfères essayer de parler la trachée ouverte ?
Un usage ordinaire...
Réunissant mes dernières force et les quelque onces de courage que m’avaient donné cet espoir inattendu, je crie alors en regardant l’homme au couteau qui s’apprêtait à me porter le coup de grâce :
« Tu comptes salir un couteau du Buffalo Grill avec le sang d’un vulgaire pied tendre, Cow boy ? »
La plupart des hommes cessèrent de crier, non pas pour ce que je venais de dire, mais plutôt par surprise pour cette soudaine révolte de ma part.
- De quoi tu me parles, petit merdeux ?
- Te fous pas de ma gueule, tu sais comme moi que ce couteau appartient au restaurant, tu devrais avoir honte de l'utiliser pour un usage personnel, et juste devant le patron en plus !
- Ah ouais ? Si ce couteau appartient au restaurant, dans ce cas pourquoi ceux qu'on nous a donné sont différents alors ?
- Essaye pas de nous la faire à l'envers, foutu rat !
- C’est parce que ce type là a commandé une bavette d’aloyau comprise dans le menu shérif, cuisson à point.
Surpris de ma réponse, les hommes arrêtèrent de parler.
- Dans ce cas précis, la maison fournit au client un couteau différent des autres pour qu'il puisse mieux couper sa bavette, comme le veut un usage ordinaire.
Grand silence. J’en profite pour continuer.
- Tu comptais abimer un couteau qui appartient à la maison et tu te prétends client fidèle du Buffalo Grill, Cow-boy ?
- Sale petit fumier, je vais t’éventrer et dévorer ton coeur accompagné de petits légumes à volonté.
- Lâche-le, Woodson.
- Je t’ai dis de lâcher le pied tendre.
L’homme au couteau cracha au sol, mais s’écarta sans prononcer un mot. Je ne suis pas tiré d’affaire, mais au moins je suis encore en vie. Je ferme les yeux trois secondes et prend une grande inspiration.
En les rouvrant, je vois le serveur s’avancer, d’un pas calme. Ses yeux d’aigles qui semblent voir à travers mon âme me font comprendre qu’il compte en découdre. Il se place en face de moi.
C’est maintenant que je vais devoir assurer si je veux rester en vie.
Données du topic
- Auteur
- Cumshoteur
- Date de création
- 15 novembre 2019 à 20:41:40
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