[NOFAKE] Mon père a pleurer en écoutant du PNL
Les kheys ne vous en faites pas, je ne vous repose pas le traditionnel pavé ou le père et le fils se réconcilient dans la voiture sous les paroles de "à l'ammoniaque" . Mon histoire n'aura de commune avec ce pavé que la musique.
Maintenant que la situation s'est éclaircit, passons à mon histoire
Avant-hier, mon père rentre du taff. Il est cadre bien payé chez SFR. Mais il fait des horaires de véritable esclave. Ce père, il à été absent, privilégiant sa carrière au détriment de son unique fils et de ma mère. Sa carrière est réussi, mais sa vie bien fade.
Elle se résume à rentrer du travail, s'installer devant la télé avec l'iPad, fumer sa cigarette et s'endormir engourdi dans le canapé, trop fatigué pour se changer.
Concernant ma relation avec lui, je serais incapable de la décrire. Linéaire, vide, inexistante. Comment véritablement aimer un homme qui ne nous à pas vu grandir ? Qui à laisser ma mère périr dans son lit d'hôpital, lorsqu'elle était ravagée par son cancer, quand j'avais 12 ans ... C'est très difficile.
Alors depuis des années lorsqu'il rentre du travail, le scénario est le même. On s'échange des banalités désintéressées, puis chacun va dans sa chambre et on ne se cause pas. Relation vague, flou.
J'ai l'impression qu'il est vide à l'intérieur, fade.
Depuis quelques temps , j'essaye d'apprendre PNL "à l'Ammoniaque" au Piano , et je dois avouer que je me débrouille pas trop mal maintenant . (y'a de très bon auto sur youtube)
Hier, alors que je m'entrainais à la jouer. Sans que je sache pourquoi, Papa est rentré dans la pièce comme enivré par la mélodie que je m'efforçais de jouer sans fautes.
Il m'apostrophe alors "C'est jolie. Tu joue quoi ? "
Je voulais lui répondre " L'instrumental d'une oeuvre d'art musicale composé par les frères Andrieux" à l'instar des Lumières.
Mais, pour pas trop faire compliqué, j'ai simplement dit "Boh, une petite mélodie d'une chanson que je trouvais jolie".
Il a voulu en savoir un peu plus, m'a demandé de lui faire écouter l'original tant il semblait subjugué par la production. J'y voyais plutôt une tentative d'établir un dialogue.
Et puis pourquoi pas, après tout ? Il est mon père, celui qui m'a donner la vie. Alors si je dois partager un petit moment sympathique avec lui pour une petit demi-heure, autant le faire maintenant...
Sans un bruit, je lui indique la chaise. Lui apporte ses cigares préférés qu'il garde pour les grandes occasions (qui se font d'ailleurs rares ces dernières années, tant notre vie est sans saveur).
Je branche la télé, l'enceinte. Ferme les volets. Et lui demande de respirer calmement.
Il s'exécute, en allumant son Landrès de Bogota .
Les conditions doivent être optimale, on ne consomme pas du PNL comme on ingurgiterait un Big-Mac. Ah ça non, et les puristes le savent.
L'écoute des Rabelais de Corbeil-Corbeil-Essonnes , est un exercice introspectif de grande qualité quand il est bien réalisé...
Nous y sommes. Papa a entamé le Havane du pays aux milles souffrances, le soleil se couche et j'ai comme le sentiment que Maman nous observe de là ou elle est.
Je lance le clip : https://www.youtube.com/watch?v=Vl-GJaitlNs .
L'ambiance est déjà là, aucune parole n'à été prononcée. Mais l'expressions désabusée d'Alexandre et Nabil d'Andrieux lors de la première séquence nous marque.
Mon père intensifie les bouffées sur le cigarillo. Le pauvre, il ne sait pas encore qu'il est tombé sur l'essence même du Spleen. Les paroles des 2 revendeurs mélancolique ne vont lui laisser aucune chance d'échapper à une profonde tristesse.
Mais ça Papa ne le sait pas encore
Et le couplet d'Alexandre D'Andrieux démarre.
Parole désabusée sur notre société, mélancolie d'une vie moche et parole profondément encrée d'un spleen des quartiers. Le tout mêlé aux superbes décors du désert du nouveau Mexique. Je sens mon père sous le choc. On peut dire qu'il ne s'y attendais pas.
Ses jambes tremble, et le bonhomme en est déjà à la moitié de son Havane tellement il semble touché.
Je me souviens l'entendre souffler tel Katrina, lorsqu'on voit Adekespeare marché à coté d'une Hyène sauvage et qu'un bruit de pistolet retentit de nul part. Entrainant l'agonie symbolique du-dit animal.
S'en suit un plan ou Ademo semble défier la lune rouge de sang en nous chantant sa haine du temps qui passe.
Voila que mon père pousse des petits cris à l'instar d'un nourrisson à l'entrée du Refrain ponctué de "je t'aime" plus sincère qu'une louve lavant ses petits.
Ademo à indéniablement fais sortir quelque chose de l'esprit de mon père. Quelque chose qui le torturait, le tracassais.
A l'heure actuelle, je ne saurais vous dire quoi
Début du couplet d'Alexandre du bâtiment Blum. https://youtu.be/Vl-GJaitlNs?t=136
Mon père ne sait pas encore qu'il va encore plus s'enfoncer dans les ténèbres à cette instant. D'autant plus que son cigare est presque déjà fini.
Le plan vidéo est simple. N.O.S sur un fauteuil, un vautour à sa droite et la mort à la main.
Un des couplets les plus introspectifs de sa belle carrière.
Lorsqu'il exprime "Ce monde à mal et je ressent ça ", Papa me demande de couper. Il a besoin de souffler, mais je ne le fais pas. Il doit comprendre ce que c'est que la souffrance.
Comme celle qu'il m'à infligé lorsqu'il refusait de m'emmener voir maman lorsqu'elle était aux portes de la mort .
Il est tellement abasourdi par les paroles de N.O.S , qu'il ne bouge plus. Ne dit plus rien, un vrai légume
"Devenir quelqu'un pour exister, car personne nous à invité"
Il me regarde à ce moment la, je crois qu'il à compris
Alors je me rapproche de lui et lui prend sa main usé par la vie dans la mienne à peine sortie de l'adolescence.
Le Poète aux cheveux long termine son couplet quand le refrain rempli de "je t'aime" arrive. On se serre dans les bras.
Et on se lâche , chacun repète à sa façon le refrain du poète de Corbeil
Papa et moi même nous regardâmes pensif répétant chaque "je t'aime wowowow" avec passion
Le dernier plan ou l'on voit l'éphémère tandem dans la cage d'escalier, l'air pensif . Eu une saveur toute particulière, mon père resta comme ça pendant au moins 10 minutes
Plus tard, il m'avouera qu'il n'a jamais écouté une chanson aussi belle de toute sa vie. Depuis qu'il à découvert PNL, je le sens revivre.
Ces musiques sont bien plus que de simples couplets d'imbécile de cité... Ce sont de véritable remède à la dépression.
Bilan : Faites écoutez PNL à votre entourage. Une belle histoire pourrait se produire
Cette imagination
"Les kheys ne vous en faites pas, je ne vous repose pas le traditionnel pavé ou le père et le fils se réconcilient dans la voiture sous les paroles de "à l'ammoniaque."
Ah je m'attendais à que tu le fasse bien vue je go lire la sweet
Données du topic
- Auteur
- oracledeterr
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- 13 janvier 2019 à 16:58:24
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