Lettre ouverte de Mireille à Théo Luhaka jeune concitoyen d’Aulnay-sous-Bois :
Cher Théo,
La seule idée des souffrances que vous avez subies nous chagrine tant. Mes pensées vous accompagnent. Puissent-elles contribuer à vous réconforter et à vous encourager sur la voie du rétablissement physique et psychique.
Mon jeune concitoyen, vos propos et celui de vos parents forcent le respect et l’admiration. Au lendemain de faits qui auraient ébranlés les plus courageux, ils ne reflètent aucune haine.
Vous parlez, vous témoignez, vous remerciez votre bienfaiteur…
Dans un contexte de vigilance accrue, marqué par les attentats odieux subis par notre pays, la violence qui vous a été infligée, nous renvoie, bien malgré nous – à tort ou à raison – au souvenir de pratiques proscrites.
Elle nous plonge dans une ambiance aux forts relents mortifères d’un pseudo suprémacisme déshumanisant qui exsude par les pores de certains de nos concitoyens. Que ne prospère chez ces malheureux, le souvenir d’une France dont la diversité de ses enfants s’exprimait fièrement notamment par des temps autrement douloureux.
Nulle place au subissement, alors que nous pressentons là des actes résolument affreux et ignominieux. Laissons donc la Justice dans son acception la plus noble, la plus vraie s’exprimer.
Oui que la providence de l’Etat puisse s’étendre sur tous ses citoyens.
Bien à vous,
Vous pensez qu'elle se dit quoi Mireille maintenant?