Rage de ma vie ?

Bon, je viens de faire des topics sur le parents morts. Alors je vais vous mettre ma vie moisie, et vous expliquer que je reste quand même positif

1988 : Naissance du prodige :D
1992 : Ma mère fait une rupture d'anévrisme. Elle reste dans le coma pendant 8 mois.
1992 : Mon père sombre dans l'alcool, on se prend qques coups de ceintures quand ça barde. (côté sans boucle )
1993 : On est envoyé chez mon oncle pendant 1 an parce que mon père s'occupe plus de nous.
1993 : Ma mère sort du coma et a perdu ses souvenirs, est hémiplégique (handicapé sur une moitié du corps) et est muette (enfin elle peut pas parler) - A compter d'ici, je ne saurais jamais si elle a fini par se rappeler de nous, ses enfants, ou si elle a juste accepter que c'était le cas parce que quelqu'un lui a dit.
1995 : Ma mère revient vivre à l'appartement. Elle est très dépendante de nous. Je dois parfois l'aider à se rhabiller quand elle sort des toilettes. A 7 ans, ça marque quand même...
1996 - 2003 : Enfance lambda, sans argent, mon père est sous tutelle, ma mère est envoyée en foyer spécialisé. Mon frère se barre vers 16 ans (en 97) pour faire un CAP dans le sud.
2003 : Ma mère décède le 31 Janvier. Quelques jours après mon anniversaire de mes 15 ans. J'avais pas été la voir depuis mon anniversaire justement. A 15 ans, j'en avais un peu marre d'aller tous les samedis dans un centre pour handicapé... Je m'en suis voulu en vrai. Je m'y attendais pas du tout. On est allé l'enterré en Martinique. (Elle était de là-bas)
2003 : On part vivre en Bretagne, chez ma grand mère, on laisse tout derrière nous. Mon père étant parti en retraite anticipé. Je me suis réinscrit en seconde pour finir l'année et redoubler, j'avais sécher plus d'un trimestre avec tout ça.
2003 : En avril, le jour de la rentrée scolaire, ma grand-mère décède. Une pensée pour mon père qui perd sa femme et sa mère en quelques mois... Moi j'étais déjà au plus profond, alors ça ne m'a que moyennement affecté...
2003 - 2004 : Je redouble donc ma seconde et en fais une deuxième.
2004 - 2006 : J'entre en première et je rencontre ma première copine. On restera ensemble 2 ans. Je vais pas rentré dans les détails, mais c'était bien, jusqu'à qu'elle me largue.
2006 : Je rentre en terminale, après ma deuxième première. Je viens donc de me séparer de ma première copine et j'a quitté mon père pour vivre en FJT. Donc dépression. GROSSE dépression. Je tente de me foutre en l'air plusieurs fois à coup de médoc. On me fait boire du charbon concentré (le pire truc du monde : )
2007 Fin Janvier : Toujours en terminale, même si je vais jamais en cours. Je fais une connerie de trop. Je prends 2 ou 3 boites de somnifères et je pars en délire. La suite, je m'en rappelle pas, ça sort du procès verbale de la police. En gros, je suis sorti de chez moi, j'ai été cherché mon ex. (Elle habitait pas loin de mon foyer) Je la croise à l'arrêt de bus. On s'est embrouillé, elle est montée dans le bus. Le chauffeur a voulu intervenir, je lui ai collé une droite. Je suis rentré chez moi. Les flics sont venus et j'en ai frappé un.
2007 Février : J'ai donc été arrêté et mis de force en hopital psychiatrique. Ma première journée là-bas j'étais en lit de contention On dirait pas, mais 24h attaché, ça parait abominablement long. En y repensant aujourd'hui, j'ai encore des frissons. Pour pisser, c'est une infirmière qui est venu tirer ma bistouquette... Je n'ai jamais rien vécu d'aussi dégradant. Ensuite j'ai été en chambre isolée. Ils voulaient que je chie dans un seau. J'ai dis que c'était mort, j'ai pas chier pendant 3 jours. Après ça, j'ai eu une chambre normale. (Je raconte pas comment c'était quand j'ai chié https://risibank.fr/stickers/20374-jvc-kirby-54-caca-slimkane-dumb-and-dumber-gif ) Bref, j'y ai été enfermé 4 semaines, entourés de fou et sous gros médocs. J'en ai eu un qui affectait grave mon cerveau, je ne pouvais plus parler normalement. C'est flippant!!
Mars 2007 : JE SORS ENFIN! La plus mauvaise expérience de ma vie. Je me motive à me remettre dans le droit chemin. Je révise donc mon bac.
Juillet 2017 : BAC : Doit faire ses preuves à l'examen : 9.87 après les repêches. )
2008 : Je finis mon rand chelem au lycée et j'obtiens enfin le bac avec 10.22 (1 an de plus pour 0.25 points). Au total, sur 6 ans, j'aurais été présents 9 trimestres... Donc j'ai bien eu mon bac en 9 trimestres de présences
2008 : Je rentre à la fac, j'ai pas vraiment d'ami là bas, je vis désormais en chambre étudiante et je suis pion en même temps.
2009 été : En 2009, on fait une soirée pour fêter la fin des partielles. Je bois trop et je tente de niquer une fille qui avait voulu sortir avec moi quelques mois avant. Au final, ça part en couille, les autres de la soirée disent que j'ai voulu la violer. Ils appellent les flics. Je m'énerve et tape contre les murs en placo, ça casse tout.... Je finis en GAV et avec une plainte pour viol. Coup de bol, la fille se ravise, parce que y avait vraiment pas viol, elle a juste pas assumé que tout le monde la voit en levrette avec moi derrière.
2010 : AYAAAAAA il était temps, la justice me donne RDV. Pour l'histoire des murs cassés et.... pour l'histoire du bus que j'avais zappé. (Je pensais avoir payé en étant 4 semaines en hopital psy) Bref, je suis condamné à payer pleins de sous ( Environ 12000€ tout compris, entre les murs, le bus, les amendes, etc...) et je prends 6 mois de prison avec sursis, mise à l'épreuve de 18 mois.
Septembre 2010 : La vie me rattrape. Après un cours de boxe où j'urine du sang. Je vais à l'hopital et j'apprends que j'ai une maladie rénale. (Polykystose rénale) Cool. Je dois prendre des médocs et avoir un suivi régulier. J'apprends aussi que c'est une maladie génétique.... Et que c'est ce qui a provoqué l'anévrysme chez ma mère ainsi que son décès. Je commence à comprendre à quel point c'est lié.
2011 - 2012 : J'abandonne la fac et me réoriente en informatique. Je trouve un boulot en alternance, c'est la fête.
2013 : Décès de mon père, cancer généralisé. J'ai jamais autant souffert de la perte d'un proche. C'est lui qui m'avait élevé seul, malgré ses difficultés. Il me manque encore aujourd'hui.
2013- 2017 : La vie suit son cours, rien de formidable, j'ai une copine depuis 1 an.
Décembre 2017 : Je vois le néphrologue, médecin des reins, ils me dit que je suis au stade 4 de mon insuffisance rénale et qu'il me reste 5 à 7 ans avant d'être dyalisé.
Aujourd'hui : Bah voilà, j'ai vécu une vie de merde et je me rends compte que c'est à cause de la maladie que j'ai. C'est elle qui a emporté les parents de ma mère. Qui a emporté ma mère, ce qui a poussé mon père a se laisser mourir aussi dans l'alcool. Et qu'est-ce qui m'attends ? La dyalise, la greffe... C'est pas la mort, mais c'est pas la joie. En dyalise, j'aurais le droits de boire genre 750mL d'eau par jour. Je devrais faire gaffe à tout ce que je mange. Je devrais passé 3 ou 4 aprèm par semaine dans des mouroirs avec des vieux qui puent la pisse. Et mon boulot dans tout ça ? Est-ce que je vais le garder ? Ou je vais me contenter de l'AAH à 800€ par mois ?

Avec ma copine, on songe à avoir des gosses, mais elle a peur qu'ils soient aussi malades (1 chance sur 2) et qu'il m'arrive quelque chose plus tard, genre AVC...

Bref, voilà... Beaucoup de caca dans ma vie.

Pour autant, j'ai un boulot, une copine et des amis. Je sais que je suis un peu spéciale. Pas tout à fait comme les autres dans mon comportement. Mais je vis plutôt bien.
Alors j'encourage tout ceux qui pensent que leur vie c'est de la merde à se bouger. Ne vous laisser pas aller dans un faux conforts d'oisiveté. Chercher à accomplir vraiment ce que vous voulez. Ca n'a pas besoin d'être un truc de ouf.
Moi je suis juste content d'avoir un boulot, des amis, et une copine et de rentrer jouer à la console le soir.

Aller ça m'a fait du bien de lâcher toute ma vie comme ça.

Vague de jay palu à venir, mais bon

Mon père est mort en mai à mon anniversaire des suites d'un cancer généralisé. Il s'était laissé entraîner dans l'alcool depuis que ma mère l'avait quitté et je regrette de ne pas l'avoir assez soutenu.

Je me sens vraiment mal et je ressens toujours un vide. En lisant ton topic je me suis senti très mal pour toi aussi, bon courage à toi mec, je sais pas si j'aurai pu endurer ce que tu vis.

Nope, pas simple. Mais je relativise beaucoup. J'essaie de pas trop penser à la dialyse pour le moment...
Je profite de la vie comme j'aime et puis voilà. Après, on n'a pas le choix. Mes parents sont morts. Je suis malade. Bon. Je peux rien y faire. Je ne peux que l'accepter et composer avec.

C'est dur par moment mais voilà... Faut s'y faire.

Le 09 février 2018 à 12:03:29 EmilieNereng a écrit :
Au moins t'as des anecdotes à raconter

Sur l'hopital psy, j'ai vu des trucs de ouf quand même. Des mecs qui hurlaient pour rien, des vrais tarés. Ils mélangeaient les suicidaires avec les mecs les plus tarés. Sérieux ça calmait. Y avait une meuf, elle était là depuis 42 ans, quand l'hopital a été ouvert. Apparemment, elle fait le tour du parc de l'hopital tous les jours, sans discontinuer... C'est flippant.

Le 09 février 2018 à 12:03:55 DirectReality a écrit :
Nope, pas simple. Mais je relativise beaucoup. J'essaie de pas trop penser à la dialyse pour le moment...
Je profite de la vie comme j'aime et puis voilà. Après, on n'a pas le choix. Mes parents sont morts. Je suis malade. Bon. Je peux rien y faire. Je ne peux que l'accepter et composer avec.

C'est dur par moment mais voilà... Faut s'y faire.

J'ai tendance aussi à relativiser pas mal (même si j'ai une vie de rêve comparé à ce que t'as vécu)
Comme les trois semaines où j'avais le poignet défoncé (un hématome sur l'intérieur qui compresse la circulation et chatouille le nerf), je me disait qu'au moins, j'avais pas mal à l'autre main

Le 09 février 2018 à 12:08:08 Misaeng a écrit :
Tu bosses dans quoi du coup? Il devient quoi ton frère?

Moi en informatique Mon frère est cuistot de base, il a ouvert un petit resto, mais j'ai pas de news depuis 3 ou 4 mois, donc je sais pas ce que ça donne

Putain et moi qui me plaint parce que je suis moche

En vrai GG à toi

Le 09 février 2018 à 12:10:32 nad-max a écrit :
courage l auteur t es grand et de caractere d esprit apparement

Bah disons que parfois je craque un peu. J'admets avec les larmes aux yeux certains jours. Et puis ça repart. Je sais que je suis parfois émotif et que je prends les choses trop à coeur. Genre au boulot, (je suis sys admin), si un truc marche pas, je vais parfois resté jusqu'à 20h essayé de trouver une solution, parce que je déteste l'échec et l'abandon... C'est grave je me dis des fois, mais bon.