http://next.liberation.fr/vous/2016/12/22/tous-coupables-d-appropriation-culturelle_1537005
Quelques cas récents : le défilé Marc Jacobs et ses mannequins blanches à dreadlocks pastels ; Scarlett Johansson en héroïne manga dans Ghost in the Shell ou Tilda Swinton en moine shaolin dans Doctor Strange ; un clip de Coldplay sur les rives du Gange avec Beyoncé en tenue traditionnelle indienne ; le twerk de Miley Cyrus ; des étudiants qui protestent contre les sushis américanisés servis à la cantine, avec le soutien de Lena Dunham, la créatrice de la série Girls. Sans compter les six procès intentés depuis 2012 par la tribu navajo à la marque Urban Outfitters pour des culottes «navajo-hipsters».
Ce qui gêne, résume Soumahoro, c’est que des artistes blancs jouissent d’attributs culturels dont ils n’ont pas eu à payer le coût social et historique. Cela crée une déconnexion entre production artistique et vécu.
Désormais, la traque à l’appropriation culturelle est virale et tutoie parfois l’aberration : Spike Lee étrillé parce qu’il tourne un film sur la violence à Chicago (et non dans son Brooklyn natal), Kendall Jenner pour avoir posé en ballerine, comme si la danse classique était l’attribut d’une minorité opprimée…
PTDR les troubles identitaires des minorités américaines, c'est à chialer de rire
Les sushis américanisés ou les photos en ballerine qui provoquent des scandales