Pouvez-vous CITER un extrait de LIVRE/POESIE de TÊTE ?

Le 13 janvier 2024 à 23:49:40 PubliusOvidius a écrit :

Le 13 janvier 2024 à 23:27:29 :Histoire de citer autre chose que ce que tout le monde connaît déjà, quelque chose de récent (enfin presque) :

Je connais des collines qui s'imaginent reines, règnent sur l'opéra des orages féminins, et tu peux doucement poser ta tête nue sur leurs courbes de pain de joie et de misère.

[...]

Mais dans le cercle alors on pourrait s'immoler sur des cîmes vertiges, pas pour tourner en rond comme on le croit parfois, non! Pour créer des spirales, des colonnes aspirantes, et je tiens mon pégase, je ne le lâche pas, je l'ai monté à cru, il est aussi sauvage que je suis devenu après avoir appris l'alphabet pourrissant des grands calculateurs à hauteur d'escabeau, à ras des certitudes établies à quoi bon?

Chérie, je suis devenu rationnel! Le jour d'après cynique et je ne sens plus rien, à présent tout me glisse dessus, me coule à l'extérieur je sais me débrouiller avec le brouhaha, avec le bruit des masses.

[...]

Et tout ça c'est parure, c'est attitude vaine, c'est pose et compagnie; on le sait qu'il suffit qu'un rayon de soleil se plante au bon endroit, sur ce balcon foutoir pour que le chant s'élève.

Et tu n'y pourras rien, et je n'y pourrai rien, si tu l'as oublié, tu as tout oublié, et tu peux te baigner dans des baignoires d'or / tu peux te rouler dans la luxure encore, tu peux te pétrir le membre Impérator et l'intellect, car je sais que tu sais que tu sais que tu sais que tu sais que tu sais que je sais, mais tu seras toujours pauvre, dépenaillé, minable / et creux, caracoleur, caricature, épouvantail, ne fais peur qu'aux moineaux, je t'aime bien c'est pas ça, je fais plus que t'aimer, allez, je suis fait de même bois de sang, de la même écriture, nous sommes entre nous.

Nous n'avons fait que fuir Nous cogner dans les angles Nous n'avons fait que fuir Et sur la longue route Des chiens resplendissant Deviennent nos alliés

Et je le sais d’autant plus par coeur que ça provient d’un morceau de musique expérimental que j’ai adoré.

Je viens d'aller voir, sacré truc quand même Fan de Noir Desir ou de Cantat ?

Pas tant que ça, en fait mais il y a 2 albums que je trouve vraiment excellents et incontournables : des visages des figures (le dernier titre est assez expérimental avec Brigitte Fontaine, j’adore, c’est un mix entre dada et le surréalisme, sans jamais perdre un certain message à faire passer, quoique nébuleux)

Pour ceux que ça intéresse : https://www.youtube.com/watch?v=DeJ2AWFzQ4E

D’aucuns le trouveront visionnaire. D’autres indigeste. Tout dépend de la tolérance de chacun à l’expérimental.

Et l’autre, celui qui est un live d’une heure environ dont sont extraits les textes que j’ai postés plus haut. Est-ce un poème adapté en musique ou une musique qui peut se lire en poème ? Je ne sais pas. Mais je trouve ça incroyable sur la scène française et digne des Doors :

https://www.youtube.com/watch?v=tRMywgPcJVg

Beaucoup trop rare pour qu’on ne le remarque pas, et qu’on ne regrette pas à l’infini tout ce qui est arrivé à ce groupe et aux drames qui l’accompagnent.

Il aurait pu devenir le plus grand groupe rock FR de tous les temps.

Vrai talent d’écriture, musiciens prêts à sortir de la boîte, chanteur avec de la voix... Du gâchis pur.

Gemir pleureur prier est également lache,
Fait énergétiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le sort t'as appelé
Puis après comme moi souffre et meurt sans parler

De Vigny

Des extraits de Marcel Proust

Un monologue de Martine dans Le Médecin malgré lui

Et des poèmes de La Fontaine et de Louise Labbé

Après, j'ai appris ça au collège et au lycée. Pas sûr qu'adulte, je vais m'en souvenir. Mais, en vrai, ça reste et même si mes profs me disent que c'est pas bien d'apprendre par cœur, c'est comme ça que je retiens perso

Le 14 janvier 2024 à 00:04:35 mehdi-2006 a écrit :
Des extraits de Marcel Proust

Un monologue de Martine dans Le Médecin malgré lui

Et des poèmes de La Fontaine et de Louise Labbé

Après, j'ai appris ça au collège et au lycée. Pas sûr qu'adulte, je vais m'en souvenir. Mais, en vrai, ça reste et même si mes profs me disent que c'est pas bien d'apprendre par cœur, c'est comme ça que je retiens perso

Quels extraits de Proust ? J’adore la Recherche.

Le 13 janvier 2024 à 22:47:13 :
Aujourd'hui maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.

L'étranger

Le 14 janvier 2024 à 00:05:08 :

Le 14 janvier 2024 à 00:04:35 mehdi-2006 a écrit :
Des extraits de Marcel Proust

Un monologue de Martine dans Le Médecin malgré lui

Et des poèmes de La Fontaine et de Louise Labbé

Après, j'ai appris ça au collège et au lycée. Pas sûr qu'adulte, je vais m'en souvenir. Mais, en vrai, ça reste et même si mes profs me disent que c'est pas bien d'apprendre par cœur, c'est comme ça que je retiens perso

Quels extraits de Proust ? J’adore la Recherche.

Alors désolé pour les fautes mais un parmis tant d'autres que notre prof nous a demandé d'apprendre par coeur y'a 2 ans :

Et comme dans ce jeu où les Japonais s'amusent à tremper dans des bols de porcelaines remplies d'eau, de petits morceaux de papiers qui, à peine y sont-ils plongés, s'étirent, se contournent, se colorent, se différencient, deviennent des fleurs, des maisons, des personnages consistants et reconnaissables

et après trop long mais j'en connais encore deux

Monsieur Prudhomme de Verlaine

Il est grave : il est maire et père de famille.
Son faux col engloutit son oreille. Ses yeux
Dans un rêve sans fin flottent insoucieux,
Et le printemps en fleur sur ses pantoufles brille.

Que lui fait l'astre d'or, que lui fait la charmille
Où l'oiseau chante à l'ombre, et que lui font les cieux,
Et les prés verts et les gazons silencieux ?
Monsieur Prudhomme songe à marier sa fille.

Avec monsieur Machin, un jeune homme cossu,
Il est juste-milieu, botaniste et pansu.
Quant aux faiseurs de vers, ces vauriens, ces maroufles,

Ces fainéants barbus, mal peignés, il les a
Plus en horreur que son éternel coryza,
Et le printemps en fleur brille sur ses pantoufles.

Je l'ai tellement apprise par cœur pour la réciter et avoir mon premier 20 au collège que je la connais encore par cœur 27 ans après

"Lasse de vivre, ayant peur de mourir
Pareille, au brick perdu
Jouet du flux et du reflux
Mon âme, pour d'affreux naufrages appareille"

Dernier vers de l'Angoisse

Ici l'auteur explique qu'il ne sait que faire, car il subit la lourdeur de l'existence, n'a pas envie de vivre ni le courage de mourir. Le "brick" c'est un petit bateau, jouet du flux et du reflux il faut alors voir ce petit radeau en pleine tempête, qui "appareille" c'est à dire qui prend la mer
À en sucer le verlaine

Oh les enormes avenues du pays saint. Qu'a t'on fait du Brahmane qui m'expliqua les Proverbes ? D'alors, de là bas je vois même les vieilles. Je me souviens des heures d'argent et de soleil vers les fleuves, la main de la campagne sur mon épaule, et de nos caresses debout les plaines poivrées... un envol de pigeon écarlate tonne autour de ma pensée

(Je pleure)

Le 14 janvier 2024 à 00:17:32 :
Monsieur Prudhomme de Verlaine

Il est grave : il est maire et père de famille.
Son faux col engloutit son oreille. Ses yeux
Dans un rêve sans fin flottent insoucieux,
Et le printemps en fleur sur ses pantoufles brille.

Que lui fait l'astre d'or, que lui fait la charmille
Où l'oiseau chante à l'ombre, et que lui font les cieux,
Et les prés verts et les gazons silencieux ?
Monsieur Prudhomme songe à marier sa fille.

Avec monsieur Machin, un jeune homme cossu,
Il est juste-milieu, botaniste et pansu.
Quant aux faiseurs de vers, ces vauriens, ces maroufles,

Ces fainéants barbus, mal peignés, il les a
Plus en horreur que son éternel coryza,
Et le printemps en fleur brille sur ses pantoufles.

Je l'ai tellement apprise par cœur pour la réciter et avoir mon premier 20 au collège que je la connais encore par cœur 27 ans après

On aime les mêmes trous du cul alors forcément on aime les mêmes poètes mon petit 1m65

Le 14 janvier 2024 à 00:18:56 :
"Lasse de vivre, ayant peur de mourir
Pareille, au brick perdu
Jouet du flux et du reflux
Mon âme, pour d'affreux naufrages appareille"

Dernier vers de l'Angoisse

Ici l'auteur explique qu'il ne sait que faire, car il subit la lourdeur de l'existence, n'a pas envie de vivre ni le courage de mourir. Le "brick" c'est un petit bateau, jouet du flux et du reflux il faut alors voir ce petit radeau en pleine tempête, qui "appareille" c'est à dire qui prend la mer
À en sucer le verlaine

Tu connais le poème "Anus de SainteBiche"?

Le 13 janvier 2024 à 22:47:13 :
Aujourd'hui maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.

Camus l’étranger

Le 14 janvier 2024 à 00:20:34 :

Le 14 janvier 2024 à 00:18:56 :
"Lasse de vivre, ayant peur de mourir
Pareille, au brick perdu
Jouet du flux et du reflux
Mon âme, pour d'affreux naufrages appareille"

Dernier vers de l'Angoisse

Ici l'auteur explique qu'il ne sait que faire, car il subit la lourdeur de l'existence, n'a pas envie de vivre ni le courage de mourir. Le "brick" c'est un petit bateau, jouet du flux et du reflux il faut alors voir ce petit radeau en pleine tempête, qui "appareille" c'est à dire qui prend la mer
À en sucer le verlaine

Tu connais le poème "Anus de SainteBiche"?

Odeur auteur ?

Le 14 janvier 2024 à 00:20:34 1m65MaisGentil a écrit :

Le 14 janvier 2024 à 00:18:56 :"Lasse de vivre, ayant peur de mourirPareille, au brick perduJouet du flux et du refluxMon âme, pour d'affreux naufrages appareille"

Dernier vers de l'Angoisse

Ici l'auteur explique qu'il ne sait que faire, car il subit la lourdeur de l'existence, n'a pas envie de vivre ni le courage de mourir. Le "brick" c'est un petit bateau, jouet du flux et du reflux il faut alors voir ce petit radeau en pleine tempête, qui "appareille" c'est à dire qui prend la mer https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/3/1531932855-risitas-louis-xv-lecteur-sticker.pngÀ en sucer le verlaine

Tu connais le poème "Anus de SainteBiche"?

Celui qui parle d’un anaconda de bronze ?