Topic de PubliusOvidius :

Pouvez-vous CITER un extrait de LIVRE/POESIE de TÊTE ?

Qui jette pierre en l'air se la jette sur la tête :(

Illusions perdues
Si on excuse les fautes du pouvoir , on le condamne apres son abdication

En France, le provisoire est définitif

Le 13 janvier 2024 à 22:52:13 :
je vie je meurs, je me brule et me noie, j'ai chaud extreme en endurant froidure
la vie m'est et trop molle et trop dure, j'ai grand ennuis entremelés de joie

Je l'ai celui-là, c'est Louise Labé. Un khey érudit.

Il faisait nuit noire à terre, les branches hautes se découpaient sur le ciel pâle, où la lune pleine, montant à l’horizon allait éteindre les étoiles.

Le 13 janvier 2024 à 22:54:05 :
Ah ! Que j’en vois bien peu songer à cette mort,
Et si chacun la cherche aux dangers de la guerre,
Tantôt dessus la mer, tantôt dessus la terre,
Mais las ! Dans son oubli tout le monde s’endort.

De la mer, on s’attend à ressurgir au Port,
Sur la Terre, aux effrois dont l’ennemi s’atterre :
Bref, chacun pense à vivre, et ce vaisseau de verre
S’estime être un rocher bien solide, et bien fort.

Je vois ces vermisseaux bâtir dedans leurs plaines
Les monts de leurs desseins, dont les cimes humaines
Semblent presque égaler leurs cœurs ambitieux

Géants, où poussez-vous ces beaux amas de poudre ?
Vous les amoncelez, vous les verrez dissoudre :
Ils montent de la Terre ? Ils tomberont des Cieux.

Jean de Sponde, Essai de quelques poèmes chrétiens, 1588

La métaphore de la vie comme navire de verre (c'est-à-dire d'une fragilité extrême), mais qui brave malgré tout les océans de manière insolente m'a toujours fasciné.

Je suis totalement baroque: la vie est mouvement, chaos et s'avère être aussi éphémère que la flamme d'une bougie. C'est désespérant, mais ça me parle.

Je ne connaissais pas, j'aime bien. Merci khey !

Sinon, j'ai toujours ce passage de Céline tiré de Voyage au bout de la nuit qui me trotte dans la tête:

"Toute la jeunesse aboutit sur la plage glorieuse, au bord de l’eau, là où les femmes ont l’air d’être libres enfin, où elles sont si belles qu’elles n’ont même plus besoin du mensonge de nos rêves."

Céline, injustement, est considéré parfois seulement comme un écrivain âpre et violent, mais il est si émouvant aussi...

Dieu parle, il faut qu'on lui réponde
Le seul bien qu'il me reste au monde
Et d'avoir quelques fois pleuré

s'il doit en rester mille, eh bien j'en suis ! et même
s'il n'en reste que cent, je brave encore Scylla
S'il n'en reste que dix je serai le dixième
et s'il n'en reste qu'un, je serai celui là !

HUGO, ultima verba, les châtiments

Le 13 janvier 2024 à 22:51:50 :
Demain dès l'aube à l'heure où blanchit la montagne je partirai

Vois-tu, je sais que tu m'attends.

Le 13 janvier 2024 à 22:50:58 Aqaba-VII a écrit :
Cachez ce sein que je ne saurais voir par de pareils objets les âmes sont choquées et cela fait naître de coupables pensées...

Vous êtes donc bien tendre à la tentation et la chair sur vos sens fait grande impression ? Et je vous verrais nu du haut jusque en bas que toute votre peau ne me tenterait pas.

Dédicace à Gut qui une fois encore avait raison.

https://image.noelshack.com/fichiers/2021/08/1/1614008493-anyarofl.png

Que ce soit des paroles de chanson ou des extraits de livre/film je retiens rien par coeur

Le 13 janvier 2024 à 22:58:37 :
s'il doit en rester mille, eh bien j'en suis ! et même
s'il n'en reste que cent, je brave encore Scylla
S'il n'en reste que dix je serai le dixième
et s'il n'en reste qu'un, je serai celui là !

HUGO, ultima verba, les châtiments

Hugo est un pur génie.

Rien n'est plus épique que la poésie et la prose hugoliennes. Certains passages des Misérables, de l'Homme qui rit, des Travailleurs de la mer ou effectivement des Châtiments font monter le sang à la tête d'émotion.

Longtemps, je me suis couché de bonne heure.
Le monologue d'Harpagon.

Le 13 janvier 2024 à 22:56:41 :
https://voca.ro/15fkhaiQNykc

Un bon déclamateur, à n'en point douter.

Le 13 janvier 2024 à 23:03:41 :
Le monologue d'Harpagon.

"Je meurs, je suis enterré" ?

Le Rhin, le Rhin est ivre où les vignes se mirent
Tout l’or des nuits tombe en tremblant s’y refléter
La voix chante toujours à en râle-mourir
Ces fées aux cheveux verts qui incantent l’été

Mon verre s’est brisé comme un éclat de rire

Le 13 janvier 2024 à 23:03:41 blof10 a écrit :
Le monologue d'Harpagon.

As-tu la personnalité qui va avec ? https://image.noelshack.com/fichiers/2023/01/5/1673026434-margot.png

Données du topic

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PubliusOvidius
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13 janvier 2024 à 22:43:53
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