Il y a deux raisons principales pour lesquelles les salaires des classes socio-professionnelles intermédiaires et supérieures ont baissé depuis les années 90.
Premièrement, il y a aujourd'hui une nécessité de financer un système social français de plus en plus cher. En effet le nombre de vieux augmente de manière exponentielle depuis les années 90 ce qui fait que les retraites et les dépenses de santé explosent. De plus, des allègements très importants de cotisations ont été décidés pour les classes populaires. Les salaires des classes moyennes est donc de plus en plus rogné par les cotisations.
Enfin, les classes socio professionnelles supérieures font des métiers pour lesquels les compétences requises se démocratisent. Dans les années 90, les diplômés du supérieur étaient relativement rares et les salaires étaient donc fortement valorisés dans certains secteurs d'activité. Aujourd'hui, beaucoup plus de monde est diplômé. Par conséquent le nombre de personnes pouvant effectuer les métiers à valeur ajouté importante est très élevée. Les salaires de ces métiers se rapprochent donc naturellement du SMIC. Par exemple, mon père a été embauché en 1990 en tant qu'ingénieur dans une petite ville de province à un salaire équivalent à 2 600 € net aujourd'hui. Dans la même entreprise, les jeunes commencent aujourd'hui à 1 900 € net.
Il est toutefois à noter que les classes populaires ont vu leurs revenus très fortement augmenter depuis les années 90 sous l'effet conjugué de la forte revalorisation du SMIC, de l'abaissement des cotisations, et des aides multiples créées entre temps. Cette forte augmentation accentue encore davantage le sentiment de prolétarisation des classes moyennes et supérieures.
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le problème c'est les gens qui acceptent ça
