Topic de Trisodometrie21 :

[PAVE - HARCELEMENT] Mon témoignage

  • 1

Disclaimer : pavé. Résumax : vie de celestin scolaire.

Avant de lire, gardez en visuel que j’étais un celestin, même si je n’ai pas envie de me mettre dans une case. Comme je n’ai pas envie de parler des travaux de groupes, des brimades “classiques” par souci de redondance, dites-vous que les brimades étaient les mêmes que l’avatar du celestin. Littéralement chaque année scolaire, il y avait son lot de celestineries. https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png

D’ailleurs, il est à préciser que j’avais une vie normale à côté de ça, en prouvent ma normalité, le fait que j’ai maintenant des skills sociaux même si j'ai toujours des séquelles des années après.

Je commence. Que dire de mon environnement familial ? Multiples problèmes, maladies, père fou, morts, éducateur, justice, deuil, insultes courantes mais parfois, du bonheur. Je ne vais pas m’étaler, car je n’ai pas forcément envie d’en parler. Et des gens me connaissent ici. https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png

Je rajouterai quelque-chose d’important, dès l’âge de 4 ans j’étais conscient de ma sexualité. Je ne sais pas ce qu’il m’est arrivé, mais j’étais devenu conscient des rapports charnels, je commençais à me masturber par pur plaisir sexuel, en pensant aux filles de ma classe (no p€d0, je rappelle mon jeune âge ici). Ce détail aura vraiment son importance ici les kheys. https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png

Je vais commencer par l'époque de la maternelle, où je vivais des expériences similaires à celles du stéréotype du timide, mais avec une particularité : j'étais dans un quartier de plus en plus dangereux, où des agressions étaient monnaie courante, et il y avait une montée de la délinquance. Je ne vais pas entrer dans les détails ici, mais je tiens à souligner que mon groupe d'amis me rejetait et se moquait de moi. https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png
Durant cette période de ma vie, malgré mon innocence, j'étais confronté au rejet et aux premières brimades. Chaque matin, avant d'aller à l'école, je pleurais à chaudes larmes, car j'étais excessivement attaché à ma mère. Pour moi, chaque départ pour l'école ressemblait à un abandon, même à l'âge précoce de 3 ou 4 ans. Je ne peux pas expliquer pourquoi j'ai développé ce comportement, mais les enseignants avaient du mal à me réconforter. À un moment, j'ai même refusé d'aller à l'école, agaçant ma mère au plus haut point.
Ma vie a continué avec l'entrée en primaire. Rien d'extraordinaire, si ce n'est du stress, de la timidité, et le fait qu'à partir du CE1 et du CE2, je commençais à pleurer lorsque je devais prendre la parole en public.

J'ai été la cible de nombreuses moqueries, mes "amis" m'insultaient en me traitant de femmelette. C'est au CE2 que j'ai vécu mon premier épisode de harcèlement. Entre les insultes du genre "casses-toi, sale p*," le rejet par les voyous, les travaux de groupe, et le fait que j'étais souvent laissé de côté, malgré que nous formions un groupe d'amis à trois, mais que les deux autres se fréquentaient entre eux et me laissaient seul, ce n'était pas une période facile. https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png

Premier post

Je me rappelle même d'une situation en CE1 où nous étions assis par groupes de tables, et nous ne pouvions pas changer de place pendant un trimestre. À cette table, je subissais le rejet de mon groupe parce que j'étais un garçon et eux, des filles. https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png

Vers ces années là, un de mes proches est mort, et j’ai commencé à avoir des moment homo avec un enfant du même âge. On se rencontrait aux toilettes, je me frottais à ses fesses jusqu’au jouissement et il faisait de même. Nous étions tous deux consentants bien-sûr. Je savais ce que je faisais, que ce n’était pas pour “imiter” les adultes que je faisais ça. Je demandais d’ailleurs régulièrement à mes copines filles si je pouvais leur faire l’amour, sans succès. https://image.noelshack.com/fichiers/2017/39/3/1506463227-risitaspeur.png

Puis ça s’est entendu, et on m’a collé une réputation de pervers. En viennent les insultes, ma famille qui s’inquiète. J’ai d’ailleurs pu en parler à des randoms, des années après, et on a théorisé de potentielles agressions sexuelles dès la petite enfance, commises sur moi, mais je n’y crois pas. https://image.noelshack.com/fichiers/2017/39/3/1506463227-risitaspeur.png

Cette période de ma vie a été un véritable tournant. Au moins, je n'avais plus à subir les crises délirantes d'un membre de ma famille. J'aurais dû mentionner que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à développer des tendances masochistes. Je croyais que faire du mal aux autres m'attirerait de l'attention, et je prenais volontairement les choses personnellement pour susciter de l'intérêt, car je n'en recevais pas suffisamment.
Passons maintenant à l'école primaire. Je tiens simplement à ajouter que ma dernière année de CM2 a été la pire de toutes, au point que même l'enseignant en est tombé en dépression.
Puis est venu le collège. De la 6e au début de la 3e, il ne s'est pas passé grand-chose, à part les brimades habituelles du stéréotype du célestin, et le fait que je pleurais toujours lorsque je devais prendre la parole en public. Je n'avais absolument aucun sens des codes sociaux. En 4e, j'ai pris le rôle du méchant, de celui qui délibérément s'opposait à la norme, assumant sa différence. J'avais l'habitude de prévenir les remarques des autres et j'ai développé une sorte de carapace. Je suis devenu l'objet de curiosité pour les élèves bien éduqués, le genre de bouffon qui divertit un environnement aussi formel et éduqué que la cour du roi. Je n'ai jamais eu de véritables amis, j'étais toujours le plan B des autres.
Puis est arrivée la 3e. Je pense que cette année a été le summum de mes souffrances. L'adolescence s'est installée, mes camarades de classe devenaient virils et les filles s'épanouissaient. Les hormones flottaient dans l'air. J'étais harcelé, l'un des rares élèves blancs de ma classe. Les enseignants n'intervenaient pas. Je me souviens des cours d'éducation physique où mes camarades me mettaient en clé de bras. J'étais insulté et rejeté, tant par mes soi-disant "amis" qui me demandaient de partir que par les autres élèves qui me regardaient me faire réprimander par les plus turbulents de la classe. Je me rappelle d'une fois, lors d'une séance de basket, où j'étais tellement mauvais que mon partenaire a fini par pleurer et s'énerver, arrêtant tout simplement de jouer. Pendant ce temps, les deux wesh super forts en basket se moquaient de nous, surtout de moi, et disaient qu'il fallait y aller doucement avec nous pour ne pas trop nous "humilier".
Vous voyez ces moments de détresse, où vous faites semblant de sourire et de rigoler pour ne pas perdre la face, alors que tout va mal et vous le savez ? :) :) :)

Il m'arrivait parfois de bien performer, mais ma confiance en moi était tellement faible et ma détresse si profonde que j'étais souvent laissé sur le banc. Les gars de mon équipe me rejetaient sciemment, comme si c'était une chose normale. Cela a eu un impact négatif sur mes résultats scolaires. Ajoutez à cela le fait que ma professeure d'éducation physique était totalement passive, ne faisant rien pour intervenir. https://image.noelshack.com/fichiers/2016/38/1474490235-risitas434.png

J'étais brisé. Brisé d'avoir à affronter cet enfer encore et encore. Brisé de devoir parler en public encore et toujours, de me sentir constamment seul, sans alliés pour me soutenir. Brisé par l'écart entre les adolescents considérés comme "normaux" de mon âge et moi, toujours perçu comme un gamin.
C'est à ce moment que j'ai commencé à ressentir un début de haine envers les femmes, envers ceux que l'on appelle les "chads".

Je suis conscient que cette catégorisation n'est pas réelle, mais il m'arrive de me retrouver coincé dans cette mentalité. Quand vous atteignez l'adolescence et que vous, baptisé fragile, êtes maigre, que personne ne semble s'intéresser à vous, que vous n'avez pas encore grandi, et que vous voyez toutes les filles tourner autour des garçons forts de la classe, cela contribue à nourrir ces pensées négatives.

J’ai vraiment mal vécu mon entrée dans mon adolescence, que je subis encore aujourd’hui. J’ai l’impression d’être un gamin, pour cause, au lieu de me désirer, chaque filles me maternaient, comme si j’étais leur petit frère, quand ce n’était pas de l’indifférence totale ou des brimades. J’avais l’impression d’être dans cette posture de soumis, que je n’avais plus de couilles, que j’étais un cuck, condamné à me faire sodo par chad, tandis que je tiendrai la tête de la meuf lors du facef*ck. https://image.noelshack.com/fichiers/2016/38/1474490235-risitas434.png

(j'essaie d’être volontairement dans les extrêmes pour que vous compreniez de quoi il en retourne).

Puis vient mon entrée en seconde. Comme une bête à qui on avait fait vivre un enfer, dont il ne restait que des séquelles douloureuses dans un environnement enfin en paix, je suis tombé amoureux d’une fille que je n’ai jamais abordé, par timidité. Pareil ici, j’avais l’impression d’être un gamin devant tous ces adultes de mon âge. Tandis que les gars forts de ma classe se battaient devant les meufs pour faire étalage de leur force. parfois je subissais des coups bas. Les classiques travaux de groupe.

A noter que je n’avais aucun codes sociaux, je ne savais tout bonnement PAS réagir aux sentiment des autres. Et c’est là que j’ai appris de façon rationnelle à parler avec les gens.

Et, je vais écourter, mais tout ce quotidien m’a laissé des séquelles. On a arrêté de me faire chier en première, en terminale, puis en étude supp. En première, mes difficultés ont fait que je n’ai parlé à strictement personne. Après le confinement, lors de la rentrée suivante, le lycée avait organisé un “confinement hybride”. Alors que je remontais la pente et commençais à discuter avec de plus en plus de personnes de ma nouvelle classe, BAM ! CE SYSTEME DANS LA GUEULE !

Toutes les classes étaient divisées par deux (ils avaient découpé les listes des noms par ordre alphabétique en deux), et on faisait cours une semaine en visio, une semaine en présentiel, l’inverse pour la seconde moitié.

Evidemment, mes amis et moi étions séparés. Je me suis retrouvé dans une classe full meufs, et, certifié nofake, mais je n’ai même pas prononcé 1000 mots à ma classe de toute l’année. J’étais en détresse, tout seul. J’avais commencé à fumer pour déstresser, mais j’ai vite arrêté. https://image.noelshack.com/fichiers/2016/38/1474490235-risitas434.png

Voilà les kheys, j'ai omis certains détails, mais c'est thérapeutique pour moi de vous raconter ça. Pour ceux qui m'auront lu, merci. Je vais voir si je poste une partie 2.

arrête de te croire particulier, ta vie c'est la moyenne basse sur ce forum, y'a largement PIRE que toi,
J'ai fini la lecture
L'op t'étais en ZEP, non ? https://image.noelshack.com/fichiers/2018/13/4/1522325846-jesusopti.png
avoir une classe full meuf :bave:

Le 24 septembre 2023 à 17:03:04 :
arrête de te croire particulier, ta vie c'est la moyenne basse sur ce forum, y'a largement PIRE que toi,

Il n'a jamais dit le contraire le low

Le 24 septembre 2023 à 21:07:27 :
Sweet ou ddbaxent

Bientôt !

  • 1

Données du topic

Auteur
Trisodometrie21
Date de création
24 septembre 2023 à 16:47:20
Nb. messages archivés
11
Nb. messages JVC
11
En ligne sur JvArchive 300