[TOPIC EDUCATIF] "Gneu gneu gneu, le FRENCH DREAM c'est un concept de FOROMEUR IMMATURE"

"Le délire du french dream démontre que les foromeurs sont immatures"

"Moi je préfère avoir un travail stable, une maison et une voiture, je ne vois pas le problème, et c'est mieux que le RSA hihi ^^"

Je vois souvent des commentaires de ce type sur les topics french dream. Néanmoins, je pense que ces remarques sont complètement hors sujet, et c'est pour cela que je vais dans ce topic remettre les pendules à l'heure en expliquant réellement ce qu'est le french dream, et la critique sociétale que le délire du french dream constitue.

L'essence du dreamer est qu'il est un consommateur, et un salarié.

Nous sommes tous des consommateurs, mais le dreamer se réduit à un consommateur dans la mesure où l'entièreté des activités qu'il entreprend correspondent à de la consommation.

Toute la médiocrité du dreamer découle de la consommation, ou, plutôt, de l'hypertrophie de la consommation dans la vie quotidienne.

Je m'explique :

Voici certaines activités qui sont des activités de consommation :
-Faire les courses
-Manger de la nourriture industrielle
-Faire un crédit (achat de moyens de financement)
-Consommer du divertissement
-Consommer de la télévision
-Consommer des réseaux sociaux
-Avoir des vacances de dépensier (dans un camping / parc d'attraction / voyages organisés)
-Consommer la presse people
-Dépenser énormément d'argent pour un animal de compagnie (notamment en lui offrant une existence qui s'éloigne comiquement de ce que cet animal devrait naturellement vivre).

Voici certaines activités qui ne sont pas de la consommation :
-Lire (cela vaut aussi pour des lectures digitales si le lecteur est actif)
-Explorer l'immanence de la nature
-Passer du temps avec sa famille
-Faire du sport
-Cuisiner à partir de produits simples non-transformés (on consomme quand même à proprement parler, mais c'est un degré de consommation inférieur au dreamer qui achète des aliments déjà préparés, puisque la cuisine correspond à de la "production pour emploi final propre" selon la comptabilité nationale, autrement dit vous êtes plus un producteur qu'un consommateur)
-Faire de l'art
-Se cultiver
-Activités sociales
-Travailler
-Epargner/investir
-Religion / spiritualité

Quand un foromeur critique le french dream, il critique l'omniprésence des activités de consommateur dans le quotidien du dreamer. L'omniprésence de ces activités correspond à un ramolissement du corps et de l'esprit, à un manque d'ambition, de curiosité, de respect pour sa propre santé. La consommation est une activité passive. Les activités qui nous développent sont celles où l'on fait un effort, autrement dit tout sauf de la consommation (lecture, sorties sociales, temps en famille, sport, planification financière).

Ainsi se termine ce premier axe du commentaire qu'émet le french dream sur la société : en parlant de "french dream", on touche en réalité à la part en constate augmentation de notre vie que nous consacrons à la consommation. C'est à mon sens une critique extrêmement pertinente, puisque le consommateur stagne: impossible de devenir plus fort, intelligent, cultivé, accompli, et surtout heureux en consommant.

Surtout que le consommateur est controllable, il perd l'entièreté de son ambition : il ne poursuit plus aucune spiritualité, plus aucune idéologie, mais plutôt le confort et le plaisir instantané . Autrement dit, le dreamer n'est pas une menace pour aucun gouvernement; c'est l'être le plus docile qui n'ai jamais été créé (puisque le dreamer consomme des avis politique au lieu de s'en créer un, ses vues sont plus malléables).

Je pense que ce qu'on peut qualifier d'hyperconsommation est une nouvelle forme moderne de la dépression. Seulement, une seule différente apparait : cette nouvelle condition est auto-administrée (bien qu'il soit un peu hatif de balayer les déterminants socio-économiques du french dream).

Voici une définition de la dépression : "La dépression est un trouble mental courant. On estime que 5 % des adultes en souffrent dans le monde. Elle se caractérise par une tristesse persistante et un manque d'intérêt ou de plaisir pour des activités auparavant enrichissantes ou agréables. Elle peut également se traduire par un manque de sommeil et d'appétit."

--> Etat de tristesse : le dreamer s'ennuie et ne trouve pas de sens à sa vie (comme je l'ai dit, il substitue le confort à la recherche de bonheur)

--> Manque d'intérêt ou de plaisir pour des activités auparavant enrichissantes : au lieu de poursuivre des activités qui sont positives (activités de non-consommation), le dreamer consomme.

--> Troubles du sommeil et de l'appétit: le dreamer est généralement en moins bonne santé que le non-dreamer, puisqu'il oublie le sport et consomme de la nourriture ultra modifiée, souvent dans des quantités trop élevées.

En bref, le délire du french dream est une critique pertinente de la direction que prend la société Occidentale (je dirais que la seule chose débile dans ce délire est de penser que cela serait radicalement différent dans les autres pays de l'OCDE; alors que l'omniprésence de la consommation est évidemment un corollaire au développement économique).

Ps: inutile de me qualifier de jean RSA, je suis un étudiant dans une école plutôt pas mal

J'ai eu la flemme, mais il y a un second axe à cette critique, qui est que le dreamer est un salarié : là aussi, le confort et la stagnation semblent être le credo du dreamer.

Le troisième axe aurait été de constater que le dreamer transmet sa médiocrité à sa descendance : la stagnation du french dream serait même générationnelle.

Le 02 janvier 2023 à 10:04:15 :
glu et tu fais plein de confusions mais dans l’ensemble je vois où tu veux en venir

Merci khey pourrait tu élaborer ?

C'est vrai que c'est difficile, car j'essaie de mettre dans mes mots l'impression vague que j'ai du french dream, donc il y a forcément des incohérences

Le 02 janvier 2023 à 10:05:20 :
Ducoup tu défends qui ? Les dreamers ou les non-dreamers?

Je défend ceux qui tentent de s'extirper de la médiocrité, donc ceux qui refusent le french dream

Le 02 janvier 2023 à 10:06:22 :
Mieux vaut quand même bosser que de rester au RSA ou à l’AAH

Lis le topic kheyou

Au prix des bouquins mieux vaut bosser pour les acheter

Après je suis d’accord que quand on travail on a tendance à acheter full industriel car y’a jamais de cantines et parfois le lieu de travail est mal desservi

Le 02 janvier 2023 à 10:07:06 :
Au prix des bouquins mieux vaut bosser pour les acheter

C'est vrai, après y'a des solutions moins chères (bibliothèque / piratages de livres pour les mettre sur une liseuse / livres d'occasion)

Le 02 janvier 2023 à 10:08:15 :
bah en fait tu décris plutôt dans l’ensemble ( culturel et d’une certaine manière économique, dans ce qui touche aux dépenses alimentaires) a comment Schwartz décrit le prolétariat c’est à dire éloigné de la culture des dominants et subordonnés professionnellement donc on pourrait étendre ton constat à la classe prolétaire

C'est vrai que les dreamers sont souvent des prolétaires.

Mais je ne pense pas que l'interprétation que je donne soit nécessairement du mépris de classe : on peut être riche et être full consommateur, je pense que même si on gagne 6K par mois on n'est pas à l'abris du french dream.

Après, ceux qui ont pensé l'inculture comme étant l'exclusion de la culture des dominants ont eu, dans une certaine mesure, raison, et j'aurais du le garder en tête en écrivant le topax