Une équipe de chercheurs lyonnais tire la sonnette d'alarme face à ce qui pourrait devenir une véritable crise sanitaire. Une nouvelle forme de cancer foudroyant provoquée par un parasite a été observée chez plusieurs patients, tous de nationalité française. Une équipe de chercheurs du Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon (CRCL) dirigée par le Docteur Henri Boileau vient de mettre en évidence une forme de tumeur cancéreuse dont les mécaniques et symptômes échappent à tout schéma classique. Le Kerbius gravidam incubator (KGI) est en effet provoqué par une infection parasitaire chez un hôte qui développera alors une tumeur de nature unique.
"Si les cellules de la tumeur sont bien cancéreuses, elles ne se développent en revanche pas de façon anarchique comme lors d'un cancer classique" précise Henri Boileau. "Ici les cellules cancéreuses ne cherchent pas à s'éparpiller pour créer des métastases dans tout l'organisme, elles se limitent au contraire à une zone bien spécifique de l'hôte dans laquelle elles vont se focaliser sur ce qu'elles ont à faire." Mais les particularités du KGI ne s'arrêtent pas là. Plus qu'une tumeur, le cancer sert de véritable incubateur. "Dans une situation de cancer classique, la tumeur va soit s'étendre, soit rester stationnaire. Le KGI lui continue de se développer sans jamais s'étendre dans l'organisme de l'hôte. Pour être exact on peut même dire qu'il protège ce dernier, la survie de l'hôte étant indispensable à la gestation de l'être vivant que le KGI conçoit à travers son développement."
C'est là la plus grande particularité du KGI, qui passe du stade de tumeur à celui d'être à part entière.
"On pourrait presque assimiler ça à une grossesse. L'hôte va développer une tumeur qui en à peine une semaine deviendra un fœtus humain correspondant à celui d'un stade avancé d'une grossesse classique. Passé ce délai le fœtus se détache de l'hôte et devient autonome, il lui faut alors une semaine supplémentaire pour terminer sa croissance et devenir un homme physiquement adulte dont l'intégralité des cellules sont cancéreuses. Il s'agit d'un cas de croissance accélérée d'un niveau encore jamais vu dans le règne animal." Le KGI fait donc figure de cas unique. Si l'équipe de Henri Boileau ne comprend pas encore comment des cellules peuvent se développer aussi rapidement, le fait qu'elles soient absolument toutes cancéreuses semble tenir une place centrale dans ce développement spectaculairement rapide.
Pour ce qui est du mode de contamination, l'équipe de chercheurs admet avoir eu énormément de mal en identifier la cause. Si la source à l'origine du parasite est maintenant connue, le procédé de contamination reste un mystère. "Aussi incroyable que cela puisse paraitre, le parasite à l'origine du KGI s'attrape en lisant un topic. Mais pas n'importe quel topic, le parasite ne se développe chez une personne que si celle-ci a lu un topic de LeKhey"
Après un long travail d'enquête et d'analyse, Henri Boileau et son équipe se sont rendu compte qu'exposer un individu à un topic de LeKhey provoquait un risque d'apparition spontanée du parasite au sein du cervelet de l'hôte. Si le moment précis de l'apparition n'a pas encore pu être observé, tout semble indiquer que le topic pousse certaines molécules à s'assembler pour former des micro-organismes très simples, proches d'un virus. Les parasites ainsi formés vont ensuite migrer dans une autre partie du corps proche de l'épiderme, s'y installer et développer la tumeur qui deviendra plus tard un fœtus.
"A l'heure actuelle nous sommes incapables d'expliquer comment un simple topic peut mener à la création d'une nouvelle forme de vie. Ce que l'on sait en revanche c'est que tout les individus-cancers conçus par le parasite ont exactement la même apparence et le même code génétique. L'ADN de l'hôte n'entre absolument pas en compte dans la conception du fœtus, à vrai dire le seul ADN présent chez les individus-cancers est celui du forumeur LeKhey. Ils partagent son apparence, son ADN, et même son caractère. Cela peut sembler absurde, mais les individus-cancers ont tous les souvenirs que LeKhey avait au moment ou il a préparé son topic de merde qui a provoqué l'apparition du parasite chez l'hôte. Si le parasite s'est développé à partir d'un topic de LeKhey avait 26 ans, l'individu-cancer aura, après sa semaine de croissance accélérée, la mémoire et l'apparence de LeKhey à 26 ans.
Si en revanche le parasite se développe à partir d’un topic où LeKhey est plus vieux, l'individu-cancer aura les souvenirs et le physique de LeKhey à ce moment là. Après leur semaine de croissance les individus-cancer sont tous pris d'une envie irrépressible de faire des TALC et d'aller faire des brocantes. Il s'agit du premier cas irréfutable d'une forme de mémoire génétique réellement poussée, dépassant les simples instincts et autres réponses réflexes face à des stimuli basiques. Ici c'est toute une vie dans ses plus infimes détails qui est inscrite dans l'ADN des individus-cancers, c'est tout simplement incroyable. Les individus-cancers sont des clones parfaits de LeKhey, autant d'un point de vue physique que mental. Et chose encore plus incroyable, le parasite arrive à synthétiser et structurer une matière métallique et une autre cristalline pour constituer l'équivalent d'une paire de lunettes apparaissant en même temps que le fœtus et se plaçant directement sur les yeux de ce dernier. Là encore nous sommes face à une capacité qui relève du jamais vu dans le monde animal."
Si la singularité de tout les phénomènes engendrés par le KGI laissent tout les chercheurs rêveurs, la découverte est en revanche beaucoup plus inquiétante d'un point de vue sanitaire. Accessibles à tous, les topics de LeKhey font office de véritable bombe à retardement.
Il très compliqué d'évaluer le taux de contamination des topics de LeKhey. Compte tenu du faible nombre de cas recensés par l'équipe de Henri Boileau, un peu moins d'une quarantaine de personnes à l'heure actuelle, nous serions tentés d'en conclure que le chiffre est dérisoire comparé au nombre de personnes ayant lu les topics de LeKhey. En effet la nature foudroyante, non douloureuse et non mortelle du KGI (une seule victime connue à ce jour, Éric Q., 60 ans au moment du décès) en font une maladie difficile à repérer. De nombreuses victimes pourraient très bien ne pas avoir réagi lors de la semaine ayant suivi leur contamination, une fois le fœtus détaché et parti elles n'auraient alors plus ressenti le besoin de se rendre chez un médecin. A l'heure actuelle la situation sanitaire du KGI est donc très floue.
Qui plus est des problèmes d'ordre social se posent. En cas d'épidémie à grande échelle, que faire de tout ces clones de LeKhey ? Moralement il est compliqué de traiter n'importe comment des individus certes tout juste nés mais disposant déjà des souvenirs d'une vie. D'un point de vue social, comment insérer dans le monde du travail un groupe d'individus ayant tous 143 de QI et étant tous passionnés par la même chose, le tout dans un domaine extrêmement concurrentiel ?
"Nous nous posons évidemment toutes ces questions et bien d'autres encore. Cela dit mon équipe et moi même ne sommes pas qualifiés pour les traiter en profondeur, c'est pour cela que nous travaillons conjointement avec des chercheurs en psychologie et en sociologie. Ce qui est certain c'est que le cas unique du KGI ouvre de toutes nouvelles perspectives à tout point de vue, LeKhey et ses clones dépassent largement le cadre des considérations purement médicales et génétiques. Nous sommes peut-être à l'aube d'une ère nouvelle, c'est pourquoi nous devons absolument rester vigilants." conclu Henri Boileau (source : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/un-nouveau-cancer-foudroyant-decouvert_181572)
