(1) Helvétius, un philosophe matérialiste de l’époque des Lumières, a écrit : « Il n’est rien d’impossible à l’éducation : elle fait danser l’ours. » (De l’Homme, de ses facultés intellectuelles et de son éducation, 1773, éd. P. Didot, 1795, tome VIII, p. 228). Vous vous efforcerez de donner un sens raisonnable à cette affirmation, avant de vous demander quelles réserves elle peut aussi susciter.
(2) « On n’étudie pas pour, tout au long de sa vie et comme si l’on était constamment prêt pour l’examen, reproduire en ses propos ce que l’on a appris, mais pour l’appliquer aux situations survenant dans l’existence et ainsi le mettre en œuvre (…) ; par conséquent ce n’est en aucun cas le savoir qui constitue ici le but ultime, mais bien plutôt l’art d’utiliser le savoir » (FICHTE, Plan déductif d’un établissement d’enseignement…, p. 170, cité par L. Vincenti, Éducation et liberté. Kant et Fichte, P.U.F., p. 48). Vous répondrez à cette question de manière argumentée et exemplifiée : les buts de l’école en France telle que vous l’avez connue vous ont-ils paru relever du savoir comme but ultime ou de l’art d’utiliser le savoir ? Est-il légitime d’opposer les deux perspectives ?