Avez vous peur de la MORT ?
SuppriméLe 26 août 2021 à 18:32:34 :
Le 26 août 2021 à 18:21:19 :
Le 26 août 2021 à 18:13:40 :
Le 26 août 2021 à 17:50:25 :
Oui, pour moi ça signifie la fin de l'existence, et donc la fin de la période pendant laquelle nos actions ont des conséquences, pendant laquelle ce qu'on fait compte, pendant laquelle on laisse une trace durable et mémorable dans le monde
Je suis déiste au passage mais je ne crois pas à une vie après la mort, je suis plutôt partisan de la théorie de l'immortalité quantique ou de la résurection quantiqueMais justement, si il y a une "résurrection quantique" alors il y a une vie après la mort. Personnellement je pense que quel qu'il soit, un concept de "vie post-mortem" est toujours créé soit par incompréhension (possiblement transcendantale) soit par terreur de la mort.
On pourrait penser que c'est un argument facile qui ne démontre rien, et je suis d'accord. Toujours est-il que c'est une solution de facilité. Ta conception de la mort est très intéressante cela dit, voir la mort plus comme la disparition de notre capacité à faire la différence, à générer des potentialités, des probabilités autour de nous. D'ailleurs ça me fait penser à la fameuse citation d'Eagleman qui dit synthétiquement qu'on meurt réellement quand, dans un futur lointain, notre nom est prononcé pour la dernière fois. (je schématise bien sûr)
Par incompréhension transcendantale ? C'est-à-dire que la mort nous dépasse, comme un concept divin, et que l'on est incapable de l'appréhender avec notre esprit ?
Pour moi, il y a quand même une différence entre une vie après la mort et un espoir de renaissance. Mais justement je suppose que c'est cet espoir propre à l'humain qui nous a orienté vers ces contes rassurants, finissant par former la religion
Si l'on ressuscite quelqu'un grâce à la science, est-ce que sa mort n'en deviendrait pas compréhensible ? Je pense que si la mort est incompréhensible, c'est parce qu'elle est intimement liée à un concept difficile à cerner : l'éternité. Il est difficile à cerner car impossible à se représenter.Cela dit, l'espoir de résurrection montre que la mort n'est pas nécessairement éternelle, ou alors il faudrait définir la mort comme étant éternelle et donc quelqu'un de mort avec une chance d'être ramené à la vie ne serait pas vraiment mort ?
Oui, je pense aussi que c'est par incapacité d'appréhender l'éternité que l'on a peur de la mort.
Même avant que l'on naisse ce n'était pas l'éternité, des milliards d'années se sont écoulées sans que l'on le sache.
Mais regarde, arrives-tu à te souvenir d'où tu était il y exactement un an ? La plupart des gens diront que non. Je pense que la mort constitue au pire des cas un état éternel et sempiternel de cet "oubli". Sauf que là, tu as oublié une partie de ton passé, pas ton présent. La mort serait donc l'oubli de toute la temporalité.Pour moi, la mort, la vraie est éternelle, sans débat possible. Si il y a possibilité de résurrection, alors on ne peut pas parler de mort. Enfin, ce n'est là qu'une définition philosophique, car bien sûr il existe une définition biologique qui n'implique, pour le coup, pas l'éternité.
L'espoir est quelque chose de bien humain, qui n'a pas de signification concrète dans l'univers. Si je comprends bien, ce que tu appelles "résurrection quantique" est lié au cerveau de Boltzmann ? Mais dans ce cas j'ai deux questions pour toi : la première, est-ce que l'espoir humain a la moindre influence sur ces fluctuations quantiques ? La deuxième, qu'est-ce qui te prouve que ce sera bien toi qui sera ramené à la vie et pas un clone parfait de toi, mais n'ayant pas la même "conscience" que toi. Ou alors ça pourrait être toi avec ta conscience mais avec une mémoire légèrement différente ? Tout est possible dès lors qu'on considère ce genre de phénomènes, et c'est pourquoi je pense qu'il faut en premier lieu définir la conscience, ou alors se rendre compte que la conscience est peut-être incompatible avec la pluralité, mais alors on tomberait dans le solipsisme. En poussant l'argumentaire, on voit que c'est l'immortalité quantique qui est donc la plus probable.
Pour répondre à tes questions : premièrement non je ne pense pas que l'espoir d'un humain ait quelque influence que ce soit sur l'état quantique de l'univers. Deuxièmement, c'est vrai que c'est un aspect terrifiant, mais si on plonge dans la thèse du solipsisme, alors de tous ces clones un seul serait le vrai "moi" et le problème se règle tout seul.
Maintenant, je pense qu'il y a plusieurs façons de voir la mort, on peut la voir soit du point de vue évolutionniste : la mort est nécessaire parce qu'elle permet un renouvellement des générations. Soit du point de vue biologique : Elle est inévitable, et la peur de la mort ne fait finalement que nous empêcher de vivre. Soit du point de vue philosophique : On ne sait pas ce qu'il y a après la mort, notre peur d'elle provient de la peur de l'inconnu.
Personnellement, je trouve que le point de vue le plus marquant est le point de vue empirique : Pour avoir déjà vu quelqu'un au seuil de la mort, il a beau être capable de l'accepter, je peux vous affirmer qu'aux ultimes instants de son existence... on voit dans on regard de la peur, une terreur qu'on ne peut comprendre qu'en l'ayant vu. Voir dans ses yeux cette peur indicible a transformé ma vision de la mort en quelque chose de plus pessimiste, peut être pour toujours.
Le 26 août 2021 à 18:41:24 Weltkaiser a écrit :
Le 26 août 2021 à 18:32:34 :
Le 26 août 2021 à 18:21:19 :
Le 26 août 2021 à 18:13:40 :
Le 26 août 2021 à 17:50:25 :
Oui, pour moi ça signifie la fin de l'existence, et donc la fin de la période pendant laquelle nos actions ont des conséquences, pendant laquelle ce qu'on fait compte, pendant laquelle on laisse une tcommunauté durable et mémorable dans le monde
Je suis déiste au passage mais je ne crois pas à une vie après la mort, je suis plutôt partisan de la théorie de l'immortalité quantique ou de la résurection quantiqueMais justement, si il y a une "résurrection quantique" alors il y a une vie après la mort. Personnellement je pense que quel qu'il soit, un concept de "vie post-mortem" est toujours créé soit par incompréhension (possiblement transcendantale) soit par terreur de la mort.
On pourrait penser que c'est un argument facile qui ne démontre rien, et je suis d'accord. Toujours est-il que c'est une solution de facilité. Ta conception de la mort est très intéressante cela dit, voir la mort plus comme la disparition de notre capacité à faire la différence, à générer des potentialités, des probabilités autour de nous. D'ailleurs ça me fait penser à la fameuse citation d'Eagleman qui dit synthétiquement qu'on meurt réellement quand, dans un futur lointain, notre nom est prononcé pour la dernière fois. (je schématise bien sûr)
Par incompréhension transcendantale ? C'est-à-dire que la mort nous dépasse, comme un concept divin, et que l'on est incapable de l'appréhender avec notre esprit ?
Pour moi, il y a quand même une différence entre une vie après la mort et un espoir de renaissance. Mais justement je suppose que c'est cet espoir propre à l'humain qui nous a orienté vers ces contes rassurants, finissant par former la religion
Si l'on ressuscite quelqu'un grâce à la science, est-ce que sa mort n'en deviendrait pas compréhensible ? Je pense que si la mort est incompréhensible, c'est parce qu'elle est intimement liée à un concept difficile à cerner : l'éternité. Il est difficile à cerner car impossible à se représenter.Cela dit, l'espoir de résurrection montre que la mort n'est pas nécessairement éternelle, ou alors il faudrait définir la mort comme étant éternelle et donc quelqu'un de mort avec une chance d'être ramené à la vie ne serait pas vraiment mort ?
Oui, je pense aussi que c'est par incapacité d'appréhender l'éternité que l'on a peur de la mort.
Même avant que l'on naisse ce n'était pas l'éternité, des milliards d'années se sont écoulées sans que l'on le sache.
Mais regarde, arrives-tu à te souvenir d'où tu était il y exactement un an ? La plupart des gens diront que non. Je pense que la mort constitue au pire des cas un état éternel et sempiternel de cet "oubli". Sauf que là, tu as oublié une partie de ton passé, pas ton présent. La mort serait donc l'oubli de toute la temporalité.Pour moi, la mort, la vraie est éternelle, sans débat possible. Si il y a possibilité de résurrection, alors on ne peut pas parler de mort. Enfin, ce n'est là qu'une définition philosophique, car bien sûr il existe une définition biologique qui n'implique, pour le coup, pas l'éternité.
L'espoir est quelque chose de bien humain, qui n'a pas de signification concrète dans l'univers. Si je comprends bien, ce que tu appelles "résurrection quantique" est lié au cerveau de Boltzmann ? Mais dans ce cas j'ai deux questions pour toi : la première, est-ce que l'espoir humain a la moindre influence sur ces fluctuations quantiques ? La deuxième, qu'est-ce qui te prouve que ce sera bien toi qui sera ramené à la vie et pas un clone parfait de toi, mais n'ayant pas la même "conscience" que toi. Ou alors ça pourrait être toi avec ta conscience mais avec une mémoire légèrement différente ? Tout est possible dès lors qu'on considère ce genre de phénomènes, et c'est pourquoi je pense qu'il faut en premier lieu définir la conscience, ou alors se rendre compte que la conscience est peut-être incompatible avec la pluralité, mais alors on tomberait dans le solipsisme. En poussant l'argumentaire, on voit que c'est l'immortalité quantique qui est donc la plus probable.
Pour répondre à tes questions : premièrement non je ne pense pas que l'espoir d'un humain ait quelque influence que ce soit sur l'état quantique de l'univers. Deuxièmement, c'est vrai que c'est un aspect terrifiant, mais si on plonge dans la thèse du solipsisme, alors de tous ces clones un seul serait le vrai "moi" et le problème se règle tout seul.
Maintenant, je pense qu'il y a plusieurs façons de voir la mort, on peut la voir soit du point de vue évolutionniste : la mort est nécessaire parce qu'elle permet un renouvellement des générations. Soit du point de vue biologique : Elle est inévitable, et la peur de la mort ne fait finalement que nous empêcher de vivre. Soit du point de vue philosophique : On ne sait pas ce qu'il y a après la mort, notre peur d'elle provient de la peur de l'inconnu.
Personnellement, je trouve que le point de vue le plus marquant est le point de vue empirique : Pour avoir déjà vu quelqu'un au seuil de la mort, il a beau être capable de l'accepter, je peux vous affirmer qu'aux ultimes instants de son existence... on voit dans on regard de la peur, une terreur qu'on ne peut comprendre qu'en l'ayant vu. Voir dans ses yeux cette peur indicible a transformé ma vision de la mort en quelque chose de plus pessimiste, peut être pour toujours.
Le 26 août 2021 à 18:38:19 :
Tous parlaient de choses qui dépassent l'illumination, une sensation de bonheur intense, un retour dans leur corps voire même observer leur corps dans des situations prolongées.
Oui, tous ces effets sont explicables du point de vue neurologique. Encore une fois, aucun n'a jamais rapporté la moindre chose de son voyage, personne n'a jamais eu le même témoignage exactement que quelqu'un d'autre. C'est décevant mais ce n'est là que l'effet d'un dernier dysfonctionnement du cerveau humain.
Le 26 août 2021 à 18:38:19 :
Tous parlaient de choses qui dépassent l'illumination, une sensation de bonheur intense, un retour dans leur corps voire même observer leur corps dans des situations prolongées.
Oui mais tous étaient en arrêt cardio respiratoire, le cerveau (l'organe de la conscience) n'étant plus alimenté correctement modifie sa chimie et son activité électrique.
Personne n'est jamais venu témoigné d'une vraie morte cérébrale vu que celui ci est détruit.
Le 26 août 2021 à 18:41:24 :
Le 26 août 2021 à 18:32:34 :
Le 26 août 2021 à 18:21:19 :
Le 26 août 2021 à 18:13:40 :
Le 26 août 2021 à 17:50:25 :
Oui, pour moi ça signifie la fin de l'existence, et donc la fin de la période pendant laquelle nos actions ont des conséquences, pendant laquelle ce qu'on fait compte, pendant laquelle on laisse une trace durable et mémorable dans le monde
Je suis déiste au passage mais je ne crois pas à une vie après la mort, je suis plutôt partisan de la théorie de l'immortalité quantique ou de la résurection quantiqueMais justement, si il y a une "résurrection quantique" alors il y a une vie après la mort. Personnellement je pense que quel qu'il soit, un concept de "vie post-mortem" est toujours créé soit par incompréhension (possiblement transcendantale) soit par terreur de la mort.
On pourrait penser que c'est un argument facile qui ne démontre rien, et je suis d'accord. Toujours est-il que c'est une solution de facilité. Ta conception de la mort est très intéressante cela dit, voir la mort plus comme la disparition de notre capacité à faire la différence, à générer des potentialités, des probabilités autour de nous. D'ailleurs ça me fait penser à la fameuse citation d'Eagleman qui dit synthétiquement qu'on meurt réellement quand, dans un futur lointain, notre nom est prononcé pour la dernière fois. (je schématise bien sûr)
Par incompréhension transcendantale ? C'est-à-dire que la mort nous dépasse, comme un concept divin, et que l'on est incapable de l'appréhender avec notre esprit ?
Pour moi, il y a quand même une différence entre une vie après la mort et un espoir de renaissance. Mais justement je suppose que c'est cet espoir propre à l'humain qui nous a orienté vers ces contes rassurants, finissant par former la religion
Si l'on ressuscite quelqu'un grâce à la science, est-ce que sa mort n'en deviendrait pas compréhensible ? Je pense que si la mort est incompréhensible, c'est parce qu'elle est intimement liée à un concept difficile à cerner : l'éternité. Il est difficile à cerner car impossible à se représenter.Cela dit, l'espoir de résurrection montre que la mort n'est pas nécessairement éternelle, ou alors il faudrait définir la mort comme étant éternelle et donc quelqu'un de mort avec une chance d'être ramené à la vie ne serait pas vraiment mort ?
Oui, je pense aussi que c'est par incapacité d'appréhender l'éternité que l'on a peur de la mort.
Même avant que l'on naisse ce n'était pas l'éternité, des milliards d'années se sont écoulées sans que l'on le sache.
Mais regarde, arrives-tu à te souvenir d'où tu était il y exactement un an ? La plupart des gens diront que non. Je pense que la mort constitue au pire des cas un état éternel et sempiternel de cet "oubli". Sauf que là, tu as oublié une partie de ton passé, pas ton présent. La mort serait donc l'oubli de toute la temporalité.Pour moi, la mort, la vraie est éternelle, sans débat possible. Si il y a possibilité de résurrection, alors on ne peut pas parler de mort. Enfin, ce n'est là qu'une définition philosophique, car bien sûr il existe une définition biologique qui n'implique, pour le coup, pas l'éternité.
L'espoir est quelque chose de bien humain, qui n'a pas de signification concrète dans l'univers. Si je comprends bien, ce que tu appelles "résurrection quantique" est lié au cerveau de Boltzmann ? Mais dans ce cas j'ai deux questions pour toi : la première, est-ce que l'espoir humain a la moindre influence sur ces fluctuations quantiques ? La deuxième, qu'est-ce qui te prouve que ce sera bien toi qui sera ramené à la vie et pas un clone parfait de toi, mais n'ayant pas la même "conscience" que toi. Ou alors ça pourrait être toi avec ta conscience mais avec une mémoire légèrement différente ? Tout est possible dès lors qu'on considère ce genre de phénomènes, et c'est pourquoi je pense qu'il faut en premier lieu définir la conscience, ou alors se rendre compte que la conscience est peut-être incompatible avec la pluralité, mais alors on tomberait dans le solipsisme. En poussant l'argumentaire, on voit que c'est l'immortalité quantique qui est donc la plus probable.
Pour répondre à tes questions : premièrement non je ne pense pas que l'espoir d'un humain ait quelque influence que ce soit sur l'état quantique de l'univers. Deuxièmement, c'est vrai que c'est un aspect terrifiant, mais si on plonge dans la thèse du solipsisme, alors de tous ces clones un seul serait le vrai "moi" et le problème se règle tout seul.
Maintenant, je pense qu'il y a plusieurs façons de voir la mort, on peut la voir soit du point de vue évolutionniste : la mort est nécessaire parce qu'elle permet un renouvellement des générations. Soit du point de vue biologique : Elle est inévitable, et la peur de la mort ne fait finalement que nous empêcher de vivre. Soit du point de vue philosophique : On ne sait pas ce qu'il y a après la mort, notre peur d'elle provient de la peur de l'inconnu.
Personnellement, je trouve que le point de vue le plus marquant est le point de vue empirique : Pour avoir déjà vu quelqu'un au seuil de la mort, il a beau être capable de l'accepter, je peux vous affirmer qu'aux ultimes instants de son existence... on voit dans on regard de la peur, une terreur qu'on ne peut comprendre qu'en l'ayant vu. Voir dans ses yeux cette peur indicible a transformé ma vision de la mort en quelque chose de plus pessimiste, peut être pour toujours.
Le point de vue empirique est donc pessimiste. C'est étrange que tu dises ça parce que c'est quelque chose que j'ai moi aussi expérimenté, la terreur dans le regard ultime d'un mourant. Et effectivement, c'est terrifiant. Mais si tu contemples le ciel nocturne tu peux voir que la lumière émane toujours de l'obscurité, jamais l'inverse.
Se rattacher à se point à la mort c'est se rattacher à l'obscurité, et son seul remède c'est la vie. Je sais que beaucoup affirment "l'objectif de la vie c'est la mort" mais ce n'est pas vrai du tout : si ça l'était, alors tout le monde s'empresserait de mettre fin à ses jours pour accomplir son objectif. Finalement le débat se retourne vers "quel est le sens de la vie ?".
Chercher à devenir immortel pour échapper à la mort, c'est là l'étape ultime de l'instinct de survie. En d'autres termes, c'est quelque chose de totalement naturel chez un être humain. Je trouve ça assez amusant que beaucoup de gens aient plus peur de l'immortalité que de la mort, alors que dans les deux cas ils ne savent pas ce que cela signifie. Et de toute manière, on aura beau se voiler la face de nihilisme ou chercher à débattre dessus, car pendant que l'on en parle, peut-être, la mort arrive lentement vers nous.
Le 26 août 2021 à 18:50:16 :
Le 26 août 2021 à 18:41:24 :
Le 26 août 2021 à 18:32:34 :
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Le 26 août 2021 à 17:50:25 :
Oui, pour moi ça signifie la fin de l'existence, et donc la fin de la période pendant laquelle nos actions ont des conséquences, pendant laquelle ce qu'on fait compte, pendant laquelle on laisse une trace durable et mémorable dans le monde
Je suis déiste au passage mais je ne crois pas à une vie après la mort, je suis plutôt partisan de la théorie de l'immortalité quantique ou de la résurection quantiqueMais justement, si il y a une "résurrection quantique" alors il y a une vie après la mort. Personnellement je pense que quel qu'il soit, un concept de "vie post-mortem" est toujours créé soit par incompréhension (possiblement transcendantale) soit par terreur de la mort.
On pourrait penser que c'est un argument facile qui ne démontre rien, et je suis d'accord. Toujours est-il que c'est une solution de facilité. Ta conception de la mort est très intéressante cela dit, voir la mort plus comme la disparition de notre capacité à faire la différence, à générer des potentialités, des probabilités autour de nous. D'ailleurs ça me fait penser à la fameuse citation d'Eagleman qui dit synthétiquement qu'on meurt réellement quand, dans un futur lointain, notre nom est prononcé pour la dernière fois. (je schématise bien sûr)
Par incompréhension transcendantale ? C'est-à-dire que la mort nous dépasse, comme un concept divin, et que l'on est incapable de l'appréhender avec notre esprit ?
Pour moi, il y a quand même une différence entre une vie après la mort et un espoir de renaissance. Mais justement je suppose que c'est cet espoir propre à l'humain qui nous a orienté vers ces contes rassurants, finissant par former la religion
Si l'on ressuscite quelqu'un grâce à la science, est-ce que sa mort n'en deviendrait pas compréhensible ? Je pense que si la mort est incompréhensible, c'est parce qu'elle est intimement liée à un concept difficile à cerner : l'éternité. Il est difficile à cerner car impossible à se représenter.Cela dit, l'espoir de résurrection montre que la mort n'est pas nécessairement éternelle, ou alors il faudrait définir la mort comme étant éternelle et donc quelqu'un de mort avec une chance d'être ramené à la vie ne serait pas vraiment mort ?
Oui, je pense aussi que c'est par incapacité d'appréhender l'éternité que l'on a peur de la mort.
Même avant que l'on naisse ce n'était pas l'éternité, des milliards d'années se sont écoulées sans que l'on le sache.
Mais regarde, arrives-tu à te souvenir d'où tu était il y exactement un an ? La plupart des gens diront que non. Je pense que la mort constitue au pire des cas un état éternel et sempiternel de cet "oubli". Sauf que là, tu as oublié une partie de ton passé, pas ton présent. La mort serait donc l'oubli de toute la temporalité.Pour moi, la mort, la vraie est éternelle, sans débat possible. Si il y a possibilité de résurrection, alors on ne peut pas parler de mort. Enfin, ce n'est là qu'une définition philosophique, car bien sûr il existe une définition biologique qui n'implique, pour le coup, pas l'éternité.
L'espoir est quelque chose de bien humain, qui n'a pas de signification concrète dans l'univers. Si je comprends bien, ce que tu appelles "résurrection quantique" est lié au cerveau de Boltzmann ? Mais dans ce cas j'ai deux questions pour toi : la première, est-ce que l'espoir humain a la moindre influence sur ces fluctuations quantiques ? La deuxième, qu'est-ce qui te prouve que ce sera bien toi qui sera ramené à la vie et pas un clone parfait de toi, mais n'ayant pas la même "conscience" que toi. Ou alors ça pourrait être toi avec ta conscience mais avec une mémoire légèrement différente ? Tout est possible dès lors qu'on considère ce genre de phénomènes, et c'est pourquoi je pense qu'il faut en premier lieu définir la conscience, ou alors se rendre compte que la conscience est peut-être incompatible avec la pluralité, mais alors on tomberait dans le solipsisme. En poussant l'argumentaire, on voit que c'est l'immortalité quantique qui est donc la plus probable.
Pour répondre à tes questions : premièrement non je ne pense pas que l'espoir d'un humain ait quelque influence que ce soit sur l'état quantique de l'univers. Deuxièmement, c'est vrai que c'est un aspect terrifiant, mais si on plonge dans la thèse du solipsisme, alors de tous ces clones un seul serait le vrai "moi" et le problème se règle tout seul.
Maintenant, je pense qu'il y a plusieurs façons de voir la mort, on peut la voir soit du point de vue évolutionniste : la mort est nécessaire parce qu'elle permet un renouvellement des générations. Soit du point de vue biologique : Elle est inévitable, et la peur de la mort ne fait finalement que nous empêcher de vivre. Soit du point de vue philosophique : On ne sait pas ce qu'il y a après la mort, notre peur d'elle provient de la peur de l'inconnu.
Personnellement, je trouve que le point de vue le plus marquant est le point de vue empirique : Pour avoir déjà vu quelqu'un au seuil de la mort, il a beau être capable de l'accepter, je peux vous affirmer qu'aux ultimes instants de son existence... on voit dans on regard de la peur, une terreur qu'on ne peut comprendre qu'en l'ayant vu. Voir dans ses yeux cette peur indicible a transformé ma vision de la mort en quelque chose de plus pessimiste, peut être pour toujours.
Le point de vue empirique est donc pessimiste. C'est étrange que tu dises ça parce que c'est quelque chose que j'ai moi aussi expérimenté, la terreur dans le regard ultime d'un mourant. Et effectivement, c'est terrifiant. Mais si tu contemples le ciel nocturne tu peux voir que la lumière émane toujours de l'obscurité, jamais l'inverse.
Se rattacher à se point à la mort c'est se rattacher à l'obscurité, et son seul remède c'est la vie. Je sais que beaucoup affirment "l'objectif de la vie c'est la mort" mais ce n'est pas vrai du tout : si ça l'était, alors tout le monde s'empresserait de mettre fin à ses jours pour accomplir son objectif. Finalement le débat se retourne vers "quel est le sens de la vie ?".
Chercher à devenir immortel pour échapper à la mort, c'est là l'étape ultime de l'instinct de survie. En d'autres termes, c'est quelque chose de totalement naturel chez un être humain. Je trouve ça assez amusant que beaucoup de gens aient plus peur de l'immortalité que de la mort, alors que dans les deux cas ils ne savent pas ce que cela signifie. Et de toute manière, on aura beau se voiler la face de nihilisme ou chercher à débattre dessus, car pendant que l'on en parle, peut-être, la mort arrive lentement vers nous.
Bon, en parlant de mort je propose qu'on arrête de déterrer inlassablement ce topac et qu'on continue en mp
Le 26 août 2021 à 18:54:41 :
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Oui, pour moi ça signifie la fin de l'existence, et donc la fin de la période pendant laquelle nos actions ont des conséquences, pendant laquelle ce qu'on fait compte, pendant laquelle on laisse une trace durable et mémorable dans le monde
Je suis déiste au passage mais je ne crois pas à une vie après la mort, je suis plutôt partisan de la théorie de l'immortalité quantique ou de la résurection quantiqueMais justement, si il y a une "résurrection quantique" alors il y a une vie après la mort. Personnellement je pense que quel qu'il soit, un concept de "vie post-mortem" est toujours créé soit par incompréhension (possiblement transcendantale) soit par terreur de la mort.
On pourrait penser que c'est un argument facile qui ne démontre rien, et je suis d'accord. Toujours est-il que c'est une solution de facilité. Ta conception de la mort est très intéressante cela dit, voir la mort plus comme la disparition de notre capacité à faire la différence, à générer des potentialités, des probabilités autour de nous. D'ailleurs ça me fait penser à la fameuse citation d'Eagleman qui dit synthétiquement qu'on meurt réellement quand, dans un futur lointain, notre nom est prononcé pour la dernière fois. (je schématise bien sûr)
Par incompréhension transcendantale ? C'est-à-dire que la mort nous dépasse, comme un concept divin, et que l'on est incapable de l'appréhender avec notre esprit ?
Pour moi, il y a quand même une différence entre une vie après la mort et un espoir de renaissance. Mais justement je suppose que c'est cet espoir propre à l'humain qui nous a orienté vers ces contes rassurants, finissant par former la religion
Si l'on ressuscite quelqu'un grâce à la science, est-ce que sa mort n'en deviendrait pas compréhensible ? Je pense que si la mort est incompréhensible, c'est parce qu'elle est intimement liée à un concept difficile à cerner : l'éternité. Il est difficile à cerner car impossible à se représenter.Cela dit, l'espoir de résurrection montre que la mort n'est pas nécessairement éternelle, ou alors il faudrait définir la mort comme étant éternelle et donc quelqu'un de mort avec une chance d'être ramené à la vie ne serait pas vraiment mort ?
Oui, je pense aussi que c'est par incapacité d'appréhender l'éternité que l'on a peur de la mort.
Même avant que l'on naisse ce n'était pas l'éternité, des milliards d'années se sont écoulées sans que l'on le sache.
Mais regarde, arrives-tu à te souvenir d'où tu était il y exactement un an ? La plupart des gens diront que non. Je pense que la mort constitue au pire des cas un état éternel et sempiternel de cet "oubli". Sauf que là, tu as oublié une partie de ton passé, pas ton présent. La mort serait donc l'oubli de toute la temporalité.Pour moi, la mort, la vraie est éternelle, sans débat possible. Si il y a possibilité de résurrection, alors on ne peut pas parler de mort. Enfin, ce n'est là qu'une définition philosophique, car bien sûr il existe une définition biologique qui n'implique, pour le coup, pas l'éternité.
L'espoir est quelque chose de bien humain, qui n'a pas de signification concrète dans l'univers. Si je comprends bien, ce que tu appelles "résurrection quantique" est lié au cerveau de Boltzmann ? Mais dans ce cas j'ai deux questions pour toi : la première, est-ce que l'espoir humain a la moindre influence sur ces fluctuations quantiques ? La deuxième, qu'est-ce qui te prouve que ce sera bien toi qui sera ramené à la vie et pas un clone parfait de toi, mais n'ayant pas la même "conscience" que toi. Ou alors ça pourrait être toi avec ta conscience mais avec une mémoire légèrement différente ? Tout est possible dès lors qu'on considère ce genre de phénomènes, et c'est pourquoi je pense qu'il faut en premier lieu définir la conscience, ou alors se rendre compte que la conscience est peut-être incompatible avec la pluralité, mais alors on tomberait dans le solipsisme. En poussant l'argumentaire, on voit que c'est l'immortalité quantique qui est donc la plus probable.
Pour répondre à tes questions : premièrement non je ne pense pas que l'espoir d'un humain ait quelque influence que ce soit sur l'état quantique de l'univers. Deuxièmement, c'est vrai que c'est un aspect terrifiant, mais si on plonge dans la thèse du solipsisme, alors de tous ces clones un seul serait le vrai "moi" et le problème se règle tout seul.
Maintenant, je pense qu'il y a plusieurs façons de voir la mort, on peut la voir soit du point de vue évolutionniste : la mort est nécessaire parce qu'elle permet un renouvellement des générations. Soit du point de vue biologique : Elle est inévitable, et la peur de la mort ne fait finalement que nous empêcher de vivre. Soit du point de vue philosophique : On ne sait pas ce qu'il y a après la mort, notre peur d'elle provient de la peur de l'inconnu.
Personnellement, je trouve que le point de vue le plus marquant est le point de vue empirique : Pour avoir déjà vu quelqu'un au seuil de la mort, il a beau être capable de l'accepter, je peux vous affirmer qu'aux ultimes instants de son existence... on voit dans on regard de la peur, une terreur qu'on ne peut comprendre qu'en l'ayant vu. Voir dans ses yeux cette peur indicible a transformé ma vision de la mort en quelque chose de plus pessimiste, peut être pour toujours.
Le point de vue empirique est donc pessimiste. C'est étrange que tu dises ça parce que c'est quelque chose que j'ai moi aussi expérimenté, la terreur dans le regard ultime d'un mourant. Et effectivement, c'est terrifiant. Mais si tu contemples le ciel nocturne tu peux voir que la lumière émane toujours de l'obscurité, jamais l'inverse.
Se rattacher à se point à la mort c'est se rattacher à l'obscurité, et son seul remède c'est la vie. Je sais que beaucoup affirment "l'objectif de la vie c'est la mort" mais ce n'est pas vrai du tout : si ça l'était, alors tout le monde s'empresserait de mettre fin à ses jours pour accomplir son objectif. Finalement le débat se retourne vers "quel est le sens de la vie ?".
Chercher à devenir immortel pour échapper à la mort, c'est là l'étape ultime de l'instinct de survie. En d'autres termes, c'est quelque chose de totalement naturel chez un être humain. Je trouve ça assez amusant que beaucoup de gens aient plus peur de l'immortalité que de la mort, alors que dans les deux cas ils ne savent pas ce que cela signifie. Et de toute manière, on aura beau se voiler la face de nihilisme ou chercher à débattre dessus, car pendant que l'on en parle, peut-être, la mort arrive lentement vers nous.
Bon, en parlant de mort je propose qu'on arrête de déterrer inlassablement ce topac et qu'on continue en mp
Parle meilleur p'tit con + ddb + enjoy ton ban à vie
Le 20 mars 2022 à 21:58:01 :
Le 20 mars 2022 à 21:56:26 :
Non même en étant athéeDDB
Enjoy ton ban à vie
Trop peur
Le 20 mars 2022 à 21:58:01 :
Le 20 mars 2022 à 21:56:26 :
Non même en étant athéeDDB
Enjoy ton ban à vie
Calme toi toi
Données du topic
- Auteur
- Snowpiercer_
- Date de création
- 26 août 2021 à 17:19:59
- Date de suppression
- 21 mars 2022 à 01:01:31
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