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[Histoire TERRIFIANTE] Je voyageais en Bretagne, tout seul, à pied

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J’avais parcouru le Finistère, les landes désolées, les terres nues où ne pousse que l’ajonc, à côté des grandes pierres sacrées, des pierres hantées. J’avais visité la veille, la sinistre pointe du Raz, ce bout du vieux monde, où se battent éternellement deux océans : l’Atlantique et la Manche ; j’avais l’esprit plein de légendes, d’histoires lues ou racontées sur cette terre des croyances et des superstitions.
Et j’allai de Penmarch à Pont-l’Abbé, de nuit. Connaissez-vous Penmarch ? Un rivage plat, tout plat, tout bas, plus bas que la mer, semble-t-il. On la voit partout, menaçante et grise, cette mer pleine d’écueils baveux comme des bêtes furieuses.
J’avais dîné dans un cabaret de pêcheurs, et je marchais maintenant sur la route droite, entre deux landes. Il faisait très noir.
De temps en temps, une pierre druidique, pareille à un fantôme debout, semblait me regarder passer, et peu à peu entrait en moi une appréhension vague ; de quoi ? Je n’en savais rien. Il est des soirs où l’on se croit frôlé par des esprits, où l’âme frissonne sans raison, où le cœur bat sous la crainte confuse de ce quelque chose d’invisible que je regrette, moi.
Elle me semblait longue, cette route, longue et vide interminablement.
Aucun bruit que le ronflement des flots, là-bas, derrière moi, et parfois ce bruit monotone et menaçant semblait tout près, si près, que je les croyais sur mes talons, courant par la plaine avec leur front d’écume, et que j’avais envie de me sauver, de fuir à toutes jambes devant eux.
Le vent, un vent bas soufflant par rafales, faisait siffler les ajoncs autour de moi. Et, bien que j’allasse très vite, j’avais froid dans les bras et dans les jambes : un vilain froid d’angoisse.
Oh ! comme j’aurais voulu rencontrer quelqu’un !
Il faisait si noir que je distinguais à peine la route, maintenant.
Et tout à coup j’entendis devant moi, très loin, un roulement. Je pensai : « Tiens, une voiture. » Puis je n’entendis plus rien.
Au bout d’une minute, je perçus distinctement le même bruit, plus proche.
Je ne voyais aucune lumière, cependant ; mais je me dis : « Ils n’ont pas de lanterne. Quoi d’étonnant dans ce pays de sauvage. »
Le bruit s’arrêta encore, puis reprit. Il était trop grêle pour que ce fût une charrette ; et je n’entendais point d’ailleurs le trot du cheval, ce qui m’étonnait, car la nuit était calme.
Je cherchais : « Qu’est-ce que cela ? »
Il approchait toujours ; et brusquement une crainte confuse, stupide, incompréhensible me saisit. — Qu’est-ce que cela ? Il approchait vite, très vite ! Certes, je n’entendais rien qu’une roue — aucun battement de fers ou de pieds —, rien. Qu’était-ce que cela ?
Il était tout près, tout près ; je me jetai dans un fossé par un mouvement de peur instinctive, et je vis passer contre moi une brouette, qui courait... toute seule, personne ne la poussant... Oui... une brouette... toute seule...
Mon cœur se mit à bondir si violemment que je m’affaissai sur l’herbe et j’écoutais le roulement de la roue qui s’éloignait, qui s’en allait vers la mer. Et je n’osais plus me lever, ni marcher, ni faire un mouvement ; car si elle était revenue, si elle m’avait poursuivi, je serais mort de terreur.
Je fus longtemps à me remettre, bien longtemps. Et je fis le reste du chemin avec une telle angoisse dans l’âme que le moindre bruit me coupait l’haleine
Est-ce bête, dites ? Mais quelle peur ! En y réfléchissant, plus tard j’ai compris ; un enfant, nu-pieds, la menait sans doute cette brouette, et moi, j’ai cherché la tête d’un homme à la hauteur ordinaire !
Comprenez-vous cela... quand on a déjà dans l’esprit un frisson de surnaturel... une brouette qui court... toute seule... Quelle peur !
La peur 2 ème version Guy de Maupassant

Le 10 juillet 2021 à 05:06:01 :
Vous lisez ?

Non

Le 10 juillet 2021 à 05:06:01 :
Vous lisez ?

T'as gâché ton bide rouge t'aurais dû continuer au lieu de poser ta question là

Quel fragile ce Mot Passant...

Le 10 juillet 2021 à 05:07:39 :

Le 10 juillet 2021 à 05:06:01 :
Vous lisez ?

T'as gâché ton bide rouge t'aurais dû continuer au lieu de poser ta question là

Comment ça je veux juste prendre la température

Le 10 juillet 2021 à 05:09:56 :
Quel fragile ce Mot Passant...

C'est pas une œuvre autobiographique...

Ah s'écria t-elle en sentant la colère lui donner des envies de vengeance.
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Données du topic

Auteur
lovewithme
Date de création
10 juillet 2021 à 04:58:28
Date de suppression
2 août 2021 à 01:47:47
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