Topic de kongstrong :

Topic du Glauque

Vu aujourd'hui dans les médias: https://www.francetvinfo.fr/animaux/bien-etre-animal/de-plus-en-plus-de-chevaux-sont-mutiles-ou-tues-voici-ce-que-l-on-sait-de-ces-attaques_4083671.html

De plus en plus de chevaux sont mutilés ou tués : voici ce que l'on sait de ces attaques

Une vingtaine de juments, étalons, poneys et ùnes ont été sauvagement mutilés ces derniers mois, un peu partout en France. Avec une recrudescence de ces actes de cruauté depuis le début du mois d'août.
Des chevaux au centre équestre Jean Claude Adelin à Tarbes (Hautes-Pyrénées), le 9 juillet 2020. 

"C'est un geste gratuit sur un ĂȘtre sans dĂ©fense, c'est inhumain de faire ça." Le 19 juin, LoĂŻc Crampon, Ă©leveur Ă  Grumesnil (Seine-Maritime), a retrouvĂ© son Ăąne Scipion, ĂągĂ© de 14 ans, mort dans un champ. Son Ɠil Ă©tait arrachĂ© et son oreille tranchĂ©e. Treize jours plus tĂŽt, prĂšs de Dieppe, c'est une jument que sa propriĂ©taire a retrouvĂ©e agonisante et l'oreille droite coupĂ©e net. Au total, sept chevaux et Ăąnes de la rĂ©gion dieppoise ont Ă©tĂ© agressĂ©s entre juin et aoĂ»t.

Mais le dĂ©partement normand n'est pas le seul touchĂ© : plusieurs attaques du mĂȘme genre ont eu lieu depuis le mois de fĂ©vrier en France. Un cheval en Moselle, un autre en VendĂ©e, une jument dans le Puy-de-DĂŽme, une pouliche dans l'Aisne et un poney dans la Somme ont Ă©tĂ© tuĂ©s. Les deux derniers cas en date, lundi 24 aoĂ»t, ont Ă©tĂ© recensĂ©s en Eure-et-Loir et dans les Deux-SĂšvres.

A chaque fois, les cas se succĂšdent et se ressemblent : les animaux sont atrocement mutilĂ©s, entraĂźnant parfois leur mort. Dans tous les cas, leur oreille droite est soigneusement sectionnĂ©e. Franceinfo fait le point sur ce que l'on sait de ce dĂ©chaĂźnement macabre et des pistes sur lesquelles travaillent les enquĂȘteurs.

Combien de cas ont été recensés, et depuis quand ?

Il n'y a pas de recensement prĂ©cis du nombre de cas mais la sĂ©rie a dĂ©butĂ© en 2018 et les plaintes se multiplient dĂ©sormais. Au total, "prĂšs d'une vingtaine de cas ont Ă©tĂ© recensĂ©s par les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes Ă  l'environnement et Ă  la santĂ© publique [Oclaesp] de Pontoise, qui coordonne les efforts des unitĂ©s locales de la gendarmerie enquĂȘtant sur ces faits", indique Le Figaro (article abonnĂ©s).

Mais le phĂ©nomĂšne s'accĂ©lĂšre depuis cet Ă©tĂ©. Dans la nuit du 1er au 2 aoĂ»t, un poney alezan Ă©tait retrouvĂ© mort et mutilĂ© en Essonne. Le 8 aoĂ»t, c'est une pouliche de 18 mois qui a Ă©tĂ© retrouvĂ©e "une oreille coupĂ©e et un Ɠil arrachĂ©, le cƓur poignardĂ© et le vagin enlevĂ©" Ă  Cluny (SaĂŽne-et-Loire), selon ses propriĂ©taires, pour qui l'animal a Ă©tĂ© attrapĂ© au lasso.

Ces derniers jours, une jument a subi pareils sévices dans le Jura et un pur-sang a été égorgé dans les CÎtes-d'Armor, tandis que des organes étaient prélevés sur un cheval déjà mort dans la Loire.

Des enquĂȘtes sont ouvertes, confiĂ©es aux gendarmes locaux appuyĂ©s par l'Oclaesp. La FĂ©dĂ©ration nationale d'Ă©quitation a annoncĂ© qu'elle se constituait partie civile pour combattre ces actes barbares, aprĂšs l'ordre national des vĂ©tĂ©rinaires. Les fondations Brigitte-Bardot et 30 Millions d'amis comptent Ă©galement se porter partie civile dans certaines de ces affaires.

Quels sont les points communs entre ces agressions ?

Les animaux pris pour cible sont toujours des équidés. Il peut s'agir de juments, de chevaux de course, d'ùnes ou de poneys, peu importe les races.

A chaque fois, les animaux sont retrouvés avec une oreille en moins, l'oreille droite le plus souvent. C'est la caractéristique la plus saillante de ces affaires. Dans la plupart des cas, d'autres mutilations sont pratiquées. A chaque fois, la découpe des organes est "chirurgicale", note, dans Le Figaro, Pauline Sarrazin, qui travaille dans le milieu hospitalier et dont la jument est morte dans ses bras aprÚs avoir eu l'oreille tranchée et le museau sectionné. Pour Bruno Wallart, commandant de la compagnie de Riom, en Auvergne, le seul point commun de ces affaires, c'est donc "la mort de ces chevaux de façon surprenante et la mutilation".

Autre constat : les tueurs procÚdent "par série", assure Pauline Sarrazin au Figaro. La premiÚre affaire de ce type remonte à 2002, puis des cas isolés ont été relevés jusqu'en 2019, à raison d'une agression par an en moyenne. Tout s'est accéléré cette année avec un déchaßnement depuis le début du mois d'août.

Impossible, toutefois, de savoir si les attaques sont liĂ©es ou isolĂ©es, d'autant qu'aucun des propriĂ©taires visĂ©s n'a le mĂȘme profil, ce qui semble exclure l'idĂ©e d'une vengeance.

Quelles sont les pistes Ă©tudiĂ©es par les enquĂȘteurs ?

Plusieurs Ă©leveurs affirment que les coupables sont des professionnels, qui connaissent bien les Ă©quidĂ©s et leur tempĂ©rament. "Il faut savoir passer les clĂŽtures, prendre un cheval du troupeau sans crĂ©er la panique, sans faire de bruit, savoir l'immobiliser", avance Lydie Cerisier, dont la ponette shetland est morte, l'oreille coupĂ©e, dans une Ă©curie de la Somme en mai. MĂȘme constat pour Pauline Sarrazin. "Curieusement", elle n'a relevĂ© aucune trace de sang au sol, dĂ©crit-elle au Figaro. "Celui ou ceux qui font cela savent ce qu'ils font et savent trĂšs bien le faire", assure-t-elle.

Une hypothÚse confirmée par le Service central du renseignement territorial (SCRT) dans une note datée du 30 juin et consultée par Le Parisien. "Les traces constatées sur les naseaux laissent présumer l'utilisation d'un tord-nez, accessoire demandant à son utilisateur des connaissances et des compétences dans le monde équestre pour le manipuler avec efficacité", indique ce service, qui est notamment chargé de travailler sur les dérives sectaires.

En Bretagne, un groupement de gendarmerie local a montĂ© une cellule d'investigation. Dans les CĂŽtes-d'Armor, Ă  PĂ©dernec, un propriĂ©taire a rĂ©ussi Ă  empĂȘcher une attaque et Ă  mettre en fuite les agresseurs, le 18 aoĂ»t. "C'Ă©taient deux hommes. Je n'ai pas vu de visage, ils n'avaient pas d'accent", a-t-il expliquĂ© Ă  Europe 1. S'il a identifiĂ© qu'ils n'avaient pas d'accent, c'est parce que les deux individus se sont directement adressĂ©s Ă  lui : "Ce n'est que le dĂ©but, on va revenir", lui ont-ils lancĂ©. Lui aussi est persuadĂ© que les suspects sont des connaisseurs du milieu Ă©questre. "Ils avaient une façon d'aborder l'animal en question, il y avait des bonnes connaissances", assure-t-il.

Au vu de la dispersion des attaques, difficile d'imaginer un tueur en sĂ©rie. Mais aucune possibilitĂ© ne semble ĂȘtre exclue Ă  ce stade. "Est-ce un challenge lancĂ© sur internet ? Un dĂ©fi ? La pulsion d'un individu ? Toutes les pistes sont envisagĂ©es", affirmait fin juin Bruno Wallart. Les gendarmes ont lancĂ© des appels Ă  tĂ©moins dans les zones les plus touchĂ©es et une veille internet a Ă©tĂ© mise en place pour dĂ©tecter des discussions sur les rĂ©seaux sociaux ou sur des forums.

Pour les enquĂȘteurs du SCRT, la dĂ©coupe trĂšs rĂ©guliĂšre de l'oreille des animaux fait penser Ă  une volontĂ© de garder un "trophĂ©e". "Des questions se posent sur leurs auteurs et leurs rĂ©elles intentions : superstition, fĂ©tichisme, rituel satanique, sectaire ou autre", indique le service. Toutes les options sont donc Ă  l'Ă©tude et aucune piste n'est privilĂ©giĂ©e, admettent les gendarmes. Les enquĂȘteurs ont par ailleurs envoyĂ© des demandes d'information en Allemagne, en Grande-Bretagne et en Belgique, oĂč des affaires similaires ont eu lieu par le passĂ©.

Comment les propriétaires s'organisent-ils pour protéger leurs chevaux ?

Pour beaucoup d'Ă©leveurs qui ont Ă©tĂ© pris pour cible, la dĂ©couverte de leurs animaux mutilĂ©s s'est rĂ©vĂ©lĂ©e traumatisante. Pauline Sarrazin a eu, elle, l'impression de vivre "un film d'horreur". François Lavoisier, dont deux chevaux ont Ă©tĂ© tuĂ©s Ă  Berny-en-Santerre (Somme), n'arrive plus Ă  fermer l'Ɠil de la nuit, raconte Le Journal du dimanche.

L'inquiĂ©tude a gagnĂ© les Ă©leveurs et les centres Ă©questres, en particulier dans les rĂ©gion touchĂ©es par ces actes de cruautĂ©. "Il y a plus d'un million de chevaux en France et ils ne sont pas tous Ă  l'Ă©curie. Il y en a forcĂ©ment dans les prĂ©s qui se promĂšnent, ce sont des cibles faciles. Nous encourageons les cavaliers Ă  ĂȘtre plus attentifs que d'habitude", martĂšle le prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration française d'Ă©quitation, Serge Lecomte, auprĂšs de LibĂ©ration.

Alors, pour Ă©viter de nouvelles mutilations, ils s'organisent. Certains ont investi dans des camĂ©ras de surveillance utilisĂ©es par les chasseurs, qui se dĂ©clenchent au moindre mouvement, selon les recommandations diffusĂ©es par l'Oclaesp. A Berny-en-Santerre, l'une des huit camĂ©ras municipales a filmĂ© deux voitures suspectes. Elles sont en cours d'identification, indique Le JDD. "On met au courant le voisinage, on privilĂ©gie le bouche-Ă -oreille pour la surveillance. La gendarmerie tourne mais nous sommes un peu livrĂ©s Ă  nous-mĂȘmes", tĂ©moigne auprĂšs de France Bleu la gĂ©rante d'un centre Ă©questre prĂšs de Dieppe.

Pour tenter de recouper les informations, les propriétaires touchés communiquent sur une page Facebook intitulée "Justice pour nos chevaux", rapporte 20 Minutes. Suivie par plus de 7 500 membres, elle vise à ce que "les personnes qui ont perdu un cheval ou un ùne dans des circonstances similaires puissent entrer en contact", explique Pauline Sarrazin, qui a créé la page. Selon elle, des affaires auraient pu passer au travers des mailles du filet. "Des propriétaires ont pu penser que leur animal était décédé de mort naturelle, et qu'il avait ensuite été dévoré par des corbeaux", explique-t-elle à 20 Minutes. C'est la thÚse qu'avait émise la gendarmerie pour la mort de sa jument, avant de faire le rapprochement avec les autres affaires.

Le 27 août 2020 à 17:40:44 QueenMomo a écrit :
Les pauvres chevaux :-(

Au derniÚres nouvelles, un portrait robot d'un agresseur a été diffusé.

Sinon, pour ceux qui lisent l'anglais, l'article sur les mutilations de bétail est trÚs intrigant:

https://en.wikipedia.org/wiki/Cattle_mutilation

Un khey aurait le livre "abus rituels et contrĂŽle mental" De Alexandre Lebreton en pdf?
Je me suis arrĂȘtĂ© au premier post.

Le 31 août 2020 à 01:31:01 10702EmePseudo a écrit :
Je me suis arrĂȘtĂ© au premier post.

Celui sur les "poupées humaines" ?

Au fait, est-ce que quelqu'un a déjà posté un article sur "la famille", cette pseudo secte du XI arrondissement de Paris ?

Le 12 février 2020 à 05:52:29 JamyHipster a écrit :
:peur: Le vendeur de cacahuĂštes (1933) :peur:

https://www.youtube.com/watch?v=-kT-yQ1Y3tk

Animation de Len Lye, marionnette d'un singe (oui oui :mort:) chantant et dansant "Peanut Vendor" de Moisés Simons
Une petite prouesse technique :hap:

J'aime bien :hap: Ça a un cĂŽtĂ© plutĂŽt divertissant, je n'avais jamais vu une vidĂ©o pareille :noel:

Le 16 janvier 2019 Ă  14:01:38 iGaz a Ă©crit :
L'auteur je sais pas si t'as vu mais a cause de ces histoires et des photos j'ai fait un cauchemar horrible. :malade:

Il y avait une trappe dans mon jardin, qui menait à un sous-sol. Un grand sous-sol en mode débarras avec pleins de trucs des étagÚres etc.. Et au milieu de ça des cadavres à droite à gauche...
À cĂŽtĂ© il y avait une piĂšce type atelier avec des dizaines d'Ă©tablis.

Parmis les cadavres, il y avait ma grand-mĂšre et ses sƓurs, couchĂ©es l'une Ă  cĂŽtĂ© de l'autre, triĂ©es par ordre de dĂ©composition. :malade:

Y'avait d'autres cadavres dans la piÚce aussi. Dont deux cadavres encore frais de jeunes femmes noires qu'on m'a forcé à violer. :malade:

Plus jamais je lis ce genre de topic avant de dormir. :malade:

vas consulter!

Le 16 janvier 2019 Ă  18:19:53 kongstrong a Ă©crit :
:mort: Une abominable voisine :mort:

https://image.noelshack.com/fichiers/2019/03/3/1547657949-220px-gertrude-baniszewski002.jpg

Une fausse meilleure amie

https://image.noelshack.com/fichiers/2019/03/3/1547658639-sylvia.jpg
Photo de Sylvia Likens

ScolarisĂ©e au lycĂ©e technique du comtĂ©, elle se lia d'amitiĂ© avec Paula Baniszewski qui frĂ©quentait le mĂȘme Ă©tablissement et habitait le mĂȘme quartier. Elle se sont d'ailleurs rencontrĂ©es lors d'une promenade de Sylvia et sa sƓur Jenny autour du pĂątĂ© de maisons. Paula invita Sylvia et Jenny chez elle, pour discuter et Ă©couter de la musique, mais les sƓurs Likens, de par leur Ă©ducation trĂšs libre pour l'Ă©poque, acceptĂšrent d'y passer la nuit.

Le pÚre des deux jeunes filles vint le lendemain dans la maison de la famille Baniszewski pour chercher ses enfants. C'est ainsi que la mÚre, Gertrude dite « Gertrie » ou « Mrs White » (car ayant un dernier enfant né d'une relation illégitime, elle voulait faire croire à son entourage que son nom avait changé au profit de celui du pÚre de son bébé, afin de cacher à ses voisins et aux fidÚles de l'église qu'elle fréquentait, sa véritable situation) proposa à Mr Likens de garder ses filles, moyennant 20 $ par semaine, pour que lui et sa femme puissent travailler.

Ce « marchĂ© » Ă©tant conclu, les parents Likens laissĂšrent leurs filles Sylvia et Jenny Ă  la garde de Mme Baniszewski. Au bout de sept jours, n'ayant pas reçu le chĂšque, comme convenu avec Mr Likens, « Gertrie » punit les deux sƓurs. Le chĂšque arriva le lendemain, mais c'Ă©tait le dĂ©but du cauchemar pour les deux jeunes filles et plus spĂ©cialement pour Sylvia. Il fut Ă©tabli au cours du procĂšs que Gertrude avait nourri une sorte de jalousie emplie de haine envers Sylvia, qui Ă©tait une jeune fille propre, bien Ă©levĂ©e et jolie, Ă  l'instar de tout ce que cette femme aurait voulu ĂȘtre.

Puis, lorsqu'un garçon fit courir une rumeur selon laquelle Sylvia racontait Ă  tout le monde que Paula se faisait payer en Ă©change de faveurs sexuelles, Paula frappa Sylvia au menton. Mme Baniszewski demanda au petit ami de Stephanie, la plus grande de ses filles, Coy Hubbard, de jeter Sylvia dans la cave. Celui-ci, par la suite, au mĂȘme titre que les adolescents du quartier qui venaient chaque jour torturer la pauvre jeune fille au sous-sol, frappait Sylvia, cognait sa tĂȘte Ă  plusieurs reprises contre le mur, lui fit des prises de judo et la jetait violemment sur le sol.

Les sévices detaillés

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Une semaine aprĂšs l'arrivĂ©e de Sylvia et Jenny, Gertrude Baniszewski les pousse dans l'escalier et les frappe. Elle leur assĂšne « ok donc lĂ , je prends soin de deux chiennes depuis une semaine pour rien ! ». Le lendemain, elle reçoit le paiement de la pension du pĂšre des sƓurs Likens. Les parents viennent leur rendre visite quelques jours plus tard et donnent encore 20 $ pour leur sĂ©jour.

Les sƓurs Likens semblent avoir eu trop peur pour oser se plaindre à leurs parents.

Sylvia fut de nouveau frappée par Gertrude, qui était convaincue que celle-ci gardait pour elle l'argent des consignes des bouteilles.

Les choses empirent au mois d'aoĂ»t. Paula se met Ă  frapper Ă  son tour Sylvia, en plein dans une Ă©glise et lui casse le poignet. Paula terrorise Sylvia en lui intimant de garder le silence. Gertrude donne une fessĂ©e Ă  Sylvia le jour oĂč il manque 10 $ dans son sac et l'accuse de voler dans le drugstore voisin.

Mal nourrie, Sylvia Ă©tait constamment affamĂ©e et si elle trouvait quelque chose Ă  manger, elle Ă©tait punie. À partir du mois d'aoĂ»t, le manque d'argent dans le foyer fait rĂ©gner une atmosphĂšre difficile et les sƓurs Likens sont battues dĂšs qu'elles mangent, accusĂ©es de voler le pain de la bouche des autres enfants. Alors que l'Ă©glise du quartier organise un souper auquel sont conviĂ©es les sƓurs Likens, elles sont battues Ă  leur retour. Sylvia reçoit une quinzaine de coups de matraque dans le dos.

Plus tard dans le mois, Sylvia rencontre sa sƓur aĂźnĂ©e Dianna et cette derniĂšre lui offre un sandwich. Marie Baniszewski l'apprend et le rĂ©vĂ©lera deux mois Ă  Gertrude, qui s'en servira comme prĂ©texte pour battre encore plus sĂ©vĂšrement Sylvia.

Pour la punir de gloutonnerie, Gertrude organise un tour de table particulier : chacun des enfants mirent diffĂ©rentes Ă©pices et condiments (moutarde, ketchup, piments, etc.) sur un hot-dog et elle força Sylvia Ă  le manger. La jeune fille le vomit immĂ©diatement. Parfois, elle privait simplement Sylvia de nourriture en lui ordonnant de manger sa soupe avec les doigts. Chaque chose devint prĂ©texte Ă  des coups : Gertrude Ă©tait convaincue que Sylvia faisait des bĂȘtises mĂ©ritant des punitions.

Jenny, qui souffrait d'une paralysie infantile, aussi était battue. Un jour, elle trouva une tennis abandonnée dans la rue. En raison de son infirmité, elle n'avait pas besoin d'une paire et la rapporta à la maison. Gertrude, Paula, Stephanie, Shirley, Marie et Jimmy la passÚrent à tabac, en l'accusant d'avoir volé la chaussure.

Dans le milieu du mois d'aoĂ»t, les parents Likens rendirent visite Ă  leurs filles. Ils ne se rendirent compte de rien. Elles ne se plaignirent pas : elles Ă©taient habituĂ©es Ă  ĂȘtre battues.

En dehors de la nourriture, Gertrude se servit des confidences que Sylvia lui avait faite sur sa vie amoureuse. Cette derniÚre avait parlé d'un jeune homme avec lequel elle avait flirté en Californie. En lui posant des questions biaisées, elle fit dire à Sylvia qu'elle avait eu des relations sexuelles avec le jeune homme et qu'elle était enceinte. En réalité, il fut établi que Sylvia n'avait pas compris le sens des questions de Gertrude et l'autopsie attesta qu'elle était vierge. Quelques jours plus tard, Gertrude frappa Sylvia entre les jambes pour la punir. Paula - qui était enceinte d'un homme marié installé dans le Kentucky - jeta une chaise de cuisine sur Sylvia.

Au mois de septembre, Gertrude organisa et encouragea d'autres enfants à battre et a violer Sylvia, en raison de sa prétendue légÚreté envers les garçons.

Au mois d'octobre, Gertrude retira Sylvia du lycĂ©e. AprĂšs lui avoir fait avouer un vol de tenue de sport, elle la fouetta avec une ceinture ainsi que Jenny. Elle fit asseoir Sylvia et commença Ă  la sermonner sur les relations sexuelles en dehors du mariage. Elle lui assĂ©na un coup de pied dans le vagin. À l'aide du petit ami de Stephanie - Coy - elle attacha Sylvia et lui brĂ»la les doigts avec une allumette.

Au milieu du mois d'octobre, Sylvia fut obligée de dormir à la cave avec les animaux de la maison.

Autopsie

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L'autopsie du corps de Sylvia Likens a rĂ©vĂ©lĂ© de nombreuses brĂ»lures, des contusions et des lĂ©sions nerveuses et musculaires. Mme Baniszewski, aidĂ©e d'un adolescent du quartier, lui a tatouĂ© sur le ventre le chiffre 3 suivi de la phrase « Je suis une prostituĂ©e et j'en suis fiĂšre ». Dans son agonie, Sylvia s'est mangĂ© les lĂšvres. Sa frayeur Ă©tait telle, que Sylvia ne contrĂŽlait plus ses urines. Sa cavitĂ© vaginale a Ă©tĂ© coupĂ©e et brĂ»lĂ©e, un examen du canal dĂ©termine formellement que son hymen Ă©tait encore intact, ainsi les affirmations des Baniszewski selon lesquelles Sylvia Ă©tait une prostituĂ©e et leur insistance qu'elle Ă©tait enceinte, ont pu largement ĂȘtre dĂ©montĂ©es au cours du procĂšs. La cause officielle du dĂ©cĂšs Ă©tait un ƓdĂšme cĂ©rĂ©bral, hĂ©morragie interne du cerveau.

NOTE

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Gertrude Nadine Baniszewski (19 septembre 1929 – 16 juin 1990), Ă©galement connue sous le nom de Gertrude Wright et Nadine Van Fossan, est une femme divorcĂ©e de l'Indiana, qui, avec l'aide de ses enfants et d'enfants du voisinage, tortura, mutila et tua en 1965 Sylvia Likens, une adolescente dont elle avait la charge.

Elle fut inculpée puis reconnue coupable de meurtre au premier degré en 1966. Le cas - tristement appelé par la presse comme « le crime plus horrible perpétré contre une personne dans toute l'histoire de l'Indiana» - fut relatée dans deux films, tous deux sortis en 2007 : The Girl Next Door et An American Crime.

https://image.noelshack.com/fichiers/2019/03/3/1547659131-636589602297006116-likens-5.jpg

mais pourquoi?

Le 23 janvier 2019 Ă  00:18:41 kongstrong a Ă©crit :
Je poste ca ici suite a ce topic fait par L-imbanissable6
: https://www.jeuxvideo.com/forums/42-51-58753355-1-0-1-0-la-mort-du-speleologue-john-jones-bordel-ames-sensibles-s-abstenir.htm

:mort: John Jones :mort:

https://image.noelshack.com/fichiers/2019/04/3/1548199301-1505738743777.jpg

Une histoire terrifiante, amis CLAUSTROPHOBES, vous allez vivre votre pire cauchemar !

John Jones, jeune pÚre de famille de 26 ans et étudiant en médecine, est passionné de spélélogie. En 2009, il se rend en Utah pour visiter et explorer la fameuse Nutty Putty Cave, une grotte thermale connue pour quelques missions de sauvetages de jeunes scouts, coincés à l'intérieur. Bien que réputée pour abriter de nombreux coins exigus, aucune victime ne fut à déplorer depuis sa découverte en 1960.

http://assets.nydailynews.com/polopoly_fs/1.419614.1314526628!/img/httpImage/image.jpg_gen/derivatives/landscape_1200/alg-john-jones-jpg.jpg
https://cdn.deseretnews.com/images/article/hires/700435073/700435073.jpg

Le 24 novembre 2009, John Jones part donc explorer la grotte en compagnie de son frÚre. Rampant dans les tunnels étroits, Il décide à un moment de bifurquer de la voie classique et se retrouve confronté à un cul de sac. Malgré de nombreuses tentatives, John ne peut sortir à reculons de cette impasse. Il faut qu'il se rend à l'évidence, il est coincé, le corps quasiment à l'envers.

Son frÚre Josh se démÚne pour alerter les secours, qui mettrons tout en oeuvre pour tenter de dégager John du cul de sac. Cependant, il est impossible de passer à plusieurs dans le passage. Ils n'ont accÚs qu'aux pieds de John. Ils ne peuvent pas tirer sur ce dernier sans lui casser les jambes.

Une idée de l'étroitesse du passage, voici la photo d'un sauveteur : http://i.imgur.com/AN6vGWI.jpg

Voici un plan du passage oĂč John est coincĂ©, tĂȘte la premiĂšre au fond de l'impasse : http://i.imgur.com/cxEkp1O.jpg

MalgrĂ© tous leurs efforts pendant prĂšs de 28 heures, John meurt. Le sang lui Ă©tant montĂ© Ă  la tĂȘte et dans ses poumons.

A ce jour, la grotte reste interdite au public, le corps de John toujours coincé à l'intérieur.

:peur:

Le 03 septembre 2020 Ă  00:24:04 zackarymarlet a Ă©crit :

Le 16 janvier 2019 Ă  18:19:53 kongstrong a Ă©crit :
:mort: Une abominable voisine :mort:

https://image.noelshack.com/fichiers/2019/03/3/1547657949-220px-gertrude-baniszewski002.jpg

Une fausse meilleure amie

https://image.noelshack.com/fichiers/2019/03/3/1547658639-sylvia.jpg
Photo de Sylvia Likens

ScolarisĂ©e au lycĂ©e technique du comtĂ©, elle se lia d'amitiĂ© avec Paula Baniszewski qui frĂ©quentait le mĂȘme Ă©tablissement et habitait le mĂȘme quartier. Elle se sont d'ailleurs rencontrĂ©es lors d'une promenade de Sylvia et sa sƓur Jenny autour du pĂątĂ© de maisons. Paula invita Sylvia et Jenny chez elle, pour discuter et Ă©couter de la musique, mais les sƓurs Likens, de par leur Ă©ducation trĂšs libre pour l'Ă©poque, acceptĂšrent d'y passer la nuit.

Le pÚre des deux jeunes filles vint le lendemain dans la maison de la famille Baniszewski pour chercher ses enfants. C'est ainsi que la mÚre, Gertrude dite « Gertrie » ou « Mrs White » (car ayant un dernier enfant né d'une relation illégitime, elle voulait faire croire à son entourage que son nom avait changé au profit de celui du pÚre de son bébé, afin de cacher à ses voisins et aux fidÚles de l'église qu'elle fréquentait, sa véritable situation) proposa à Mr Likens de garder ses filles, moyennant 20 $ par semaine, pour que lui et sa femme puissent travailler.

Ce « marchĂ© » Ă©tant conclu, les parents Likens laissĂšrent leurs filles Sylvia et Jenny Ă  la garde de Mme Baniszewski. Au bout de sept jours, n'ayant pas reçu le chĂšque, comme convenu avec Mr Likens, « Gertrie » punit les deux sƓurs. Le chĂšque arriva le lendemain, mais c'Ă©tait le dĂ©but du cauchemar pour les deux jeunes filles et plus spĂ©cialement pour Sylvia. Il fut Ă©tabli au cours du procĂšs que Gertrude avait nourri une sorte de jalousie emplie de haine envers Sylvia, qui Ă©tait une jeune fille propre, bien Ă©levĂ©e et jolie, Ă  l'instar de tout ce que cette femme aurait voulu ĂȘtre.

Puis, lorsqu'un garçon fit courir une rumeur selon laquelle Sylvia racontait Ă  tout le monde que Paula se faisait payer en Ă©change de faveurs sexuelles, Paula frappa Sylvia au menton. Mme Baniszewski demanda au petit ami de Stephanie, la plus grande de ses filles, Coy Hubbard, de jeter Sylvia dans la cave. Celui-ci, par la suite, au mĂȘme titre que les adolescents du quartier qui venaient chaque jour torturer la pauvre jeune fille au sous-sol, frappait Sylvia, cognait sa tĂȘte Ă  plusieurs reprises contre le mur, lui fit des prises de judo et la jetait violemment sur le sol.

Les sévices detaillés

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Une semaine aprĂšs l'arrivĂ©e de Sylvia et Jenny, Gertrude Baniszewski les pousse dans l'escalier et les frappe. Elle leur assĂšne « ok donc lĂ , je prends soin de deux chiennes depuis une semaine pour rien ! ». Le lendemain, elle reçoit le paiement de la pension du pĂšre des sƓurs Likens. Les parents viennent leur rendre visite quelques jours plus tard et donnent encore 20 $ pour leur sĂ©jour.

Les sƓurs Likens semblent avoir eu trop peur pour oser se plaindre à leurs parents.

Sylvia fut de nouveau frappée par Gertrude, qui était convaincue que celle-ci gardait pour elle l'argent des consignes des bouteilles.

Les choses empirent au mois d'aoĂ»t. Paula se met Ă  frapper Ă  son tour Sylvia, en plein dans une Ă©glise et lui casse le poignet. Paula terrorise Sylvia en lui intimant de garder le silence. Gertrude donne une fessĂ©e Ă  Sylvia le jour oĂč il manque 10 $ dans son sac et l'accuse de voler dans le drugstore voisin.

Mal nourrie, Sylvia Ă©tait constamment affamĂ©e et si elle trouvait quelque chose Ă  manger, elle Ă©tait punie. À partir du mois d'aoĂ»t, le manque d'argent dans le foyer fait rĂ©gner une atmosphĂšre difficile et les sƓurs Likens sont battues dĂšs qu'elles mangent, accusĂ©es de voler le pain de la bouche des autres enfants. Alors que l'Ă©glise du quartier organise un souper auquel sont conviĂ©es les sƓurs Likens, elles sont battues Ă  leur retour. Sylvia reçoit une quinzaine de coups de matraque dans le dos.

Plus tard dans le mois, Sylvia rencontre sa sƓur aĂźnĂ©e Dianna et cette derniĂšre lui offre un sandwich. Marie Baniszewski l'apprend et le rĂ©vĂ©lera deux mois Ă  Gertrude, qui s'en servira comme prĂ©texte pour battre encore plus sĂ©vĂšrement Sylvia.

Pour la punir de gloutonnerie, Gertrude organise un tour de table particulier : chacun des enfants mirent diffĂ©rentes Ă©pices et condiments (moutarde, ketchup, piments, etc.) sur un hot-dog et elle força Sylvia Ă  le manger. La jeune fille le vomit immĂ©diatement. Parfois, elle privait simplement Sylvia de nourriture en lui ordonnant de manger sa soupe avec les doigts. Chaque chose devint prĂ©texte Ă  des coups : Gertrude Ă©tait convaincue que Sylvia faisait des bĂȘtises mĂ©ritant des punitions.

Jenny, qui souffrait d'une paralysie infantile, aussi était battue. Un jour, elle trouva une tennis abandonnée dans la rue. En raison de son infirmité, elle n'avait pas besoin d'une paire et la rapporta à la maison. Gertrude, Paula, Stephanie, Shirley, Marie et Jimmy la passÚrent à tabac, en l'accusant d'avoir volé la chaussure.

Dans le milieu du mois d'aoĂ»t, les parents Likens rendirent visite Ă  leurs filles. Ils ne se rendirent compte de rien. Elles ne se plaignirent pas : elles Ă©taient habituĂ©es Ă  ĂȘtre battues.

En dehors de la nourriture, Gertrude se servit des confidences que Sylvia lui avait faite sur sa vie amoureuse. Cette derniÚre avait parlé d'un jeune homme avec lequel elle avait flirté en Californie. En lui posant des questions biaisées, elle fit dire à Sylvia qu'elle avait eu des relations sexuelles avec le jeune homme et qu'elle était enceinte. En réalité, il fut établi que Sylvia n'avait pas compris le sens des questions de Gertrude et l'autopsie attesta qu'elle était vierge. Quelques jours plus tard, Gertrude frappa Sylvia entre les jambes pour la punir. Paula - qui était enceinte d'un homme marié installé dans le Kentucky - jeta une chaise de cuisine sur Sylvia.

Au mois de septembre, Gertrude organisa et encouragea d'autres enfants à battre et a violer Sylvia, en raison de sa prétendue légÚreté envers les garçons.

Au mois d'octobre, Gertrude retira Sylvia du lycĂ©e. AprĂšs lui avoir fait avouer un vol de tenue de sport, elle la fouetta avec une ceinture ainsi que Jenny. Elle fit asseoir Sylvia et commença Ă  la sermonner sur les relations sexuelles en dehors du mariage. Elle lui assĂ©na un coup de pied dans le vagin. À l'aide du petit ami de Stephanie - Coy - elle attacha Sylvia et lui brĂ»la les doigts avec une allumette.

Au milieu du mois d'octobre, Sylvia fut obligée de dormir à la cave avec les animaux de la maison.

Autopsie

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L'autopsie du corps de Sylvia Likens a rĂ©vĂ©lĂ© de nombreuses brĂ»lures, des contusions et des lĂ©sions nerveuses et musculaires. Mme Baniszewski, aidĂ©e d'un adolescent du quartier, lui a tatouĂ© sur le ventre le chiffre 3 suivi de la phrase « Je suis une prostituĂ©e et j'en suis fiĂšre ». Dans son agonie, Sylvia s'est mangĂ© les lĂšvres. Sa frayeur Ă©tait telle, que Sylvia ne contrĂŽlait plus ses urines. Sa cavitĂ© vaginale a Ă©tĂ© coupĂ©e et brĂ»lĂ©e, un examen du canal dĂ©termine formellement que son hymen Ă©tait encore intact, ainsi les affirmations des Baniszewski selon lesquelles Sylvia Ă©tait une prostituĂ©e et leur insistance qu'elle Ă©tait enceinte, ont pu largement ĂȘtre dĂ©montĂ©es au cours du procĂšs. La cause officielle du dĂ©cĂšs Ă©tait un ƓdĂšme cĂ©rĂ©bral, hĂ©morragie interne du cerveau.

NOTE

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Gertrude Nadine Baniszewski (19 septembre 1929 – 16 juin 1990), Ă©galement connue sous le nom de Gertrude Wright et Nadine Van Fossan, est une femme divorcĂ©e de l'Indiana, qui, avec l'aide de ses enfants et d'enfants du voisinage, tortura, mutila et tua en 1965 Sylvia Likens, une adolescente dont elle avait la charge.

Elle fut inculpée puis reconnue coupable de meurtre au premier degré en 1966. Le cas - tristement appelé par la presse comme « le crime plus horrible perpétré contre une personne dans toute l'histoire de l'Indiana» - fut relatée dans deux films, tous deux sortis en 2007 : The Girl Next Door et An American Crime.

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mais pourquoi?

Y'avais eu un film dessus

Le 03 septembre 2020 Ă  04:11:30 FlecheParr3 a Ă©crit :

Le 03 septembre 2020 Ă  00:24:04 zackarymarlet a Ă©crit :

Le 16 janvier 2019 Ă  18:19:53 kongstrong a Ă©crit :
:mort: Une abominable voisine :mort:

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Une fausse meilleure amie

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Photo de Sylvia Likens

ScolarisĂ©e au lycĂ©e technique du comtĂ©, elle se lia d'amitiĂ© avec Paula Baniszewski qui frĂ©quentait le mĂȘme Ă©tablissement et habitait le mĂȘme quartier. Elle se sont d'ailleurs rencontrĂ©es lors d'une promenade de Sylvia et sa sƓur Jenny autour du pĂątĂ© de maisons. Paula invita Sylvia et Jenny chez elle, pour discuter et Ă©couter de la musique, mais les sƓurs Likens, de par leur Ă©ducation trĂšs libre pour l'Ă©poque, acceptĂšrent d'y passer la nuit.

Le pÚre des deux jeunes filles vint le lendemain dans la maison de la famille Baniszewski pour chercher ses enfants. C'est ainsi que la mÚre, Gertrude dite « Gertrie » ou « Mrs White » (car ayant un dernier enfant né d'une relation illégitime, elle voulait faire croire à son entourage que son nom avait changé au profit de celui du pÚre de son bébé, afin de cacher à ses voisins et aux fidÚles de l'église qu'elle fréquentait, sa véritable situation) proposa à Mr Likens de garder ses filles, moyennant 20 $ par semaine, pour que lui et sa femme puissent travailler.

Ce « marchĂ© » Ă©tant conclu, les parents Likens laissĂšrent leurs filles Sylvia et Jenny Ă  la garde de Mme Baniszewski. Au bout de sept jours, n'ayant pas reçu le chĂšque, comme convenu avec Mr Likens, « Gertrie » punit les deux sƓurs. Le chĂšque arriva le lendemain, mais c'Ă©tait le dĂ©but du cauchemar pour les deux jeunes filles et plus spĂ©cialement pour Sylvia. Il fut Ă©tabli au cours du procĂšs que Gertrude avait nourri une sorte de jalousie emplie de haine envers Sylvia, qui Ă©tait une jeune fille propre, bien Ă©levĂ©e et jolie, Ă  l'instar de tout ce que cette femme aurait voulu ĂȘtre.

Puis, lorsqu'un garçon fit courir une rumeur selon laquelle Sylvia racontait Ă  tout le monde que Paula se faisait payer en Ă©change de faveurs sexuelles, Paula frappa Sylvia au menton. Mme Baniszewski demanda au petit ami de Stephanie, la plus grande de ses filles, Coy Hubbard, de jeter Sylvia dans la cave. Celui-ci, par la suite, au mĂȘme titre que les adolescents du quartier qui venaient chaque jour torturer la pauvre jeune fille au sous-sol, frappait Sylvia, cognait sa tĂȘte Ă  plusieurs reprises contre le mur, lui fit des prises de judo et la jetait violemment sur le sol.

Les sévices detaillés

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Une semaine aprĂšs l'arrivĂ©e de Sylvia et Jenny, Gertrude Baniszewski les pousse dans l'escalier et les frappe. Elle leur assĂšne « ok donc lĂ , je prends soin de deux chiennes depuis une semaine pour rien ! ». Le lendemain, elle reçoit le paiement de la pension du pĂšre des sƓurs Likens. Les parents viennent leur rendre visite quelques jours plus tard et donnent encore 20 $ pour leur sĂ©jour.

Les sƓurs Likens semblent avoir eu trop peur pour oser se plaindre à leurs parents.

Sylvia fut de nouveau frappée par Gertrude, qui était convaincue que celle-ci gardait pour elle l'argent des consignes des bouteilles.

Les choses empirent au mois d'aoĂ»t. Paula se met Ă  frapper Ă  son tour Sylvia, en plein dans une Ă©glise et lui casse le poignet. Paula terrorise Sylvia en lui intimant de garder le silence. Gertrude donne une fessĂ©e Ă  Sylvia le jour oĂč il manque 10 $ dans son sac et l'accuse de voler dans le drugstore voisin.

Mal nourrie, Sylvia Ă©tait constamment affamĂ©e et si elle trouvait quelque chose Ă  manger, elle Ă©tait punie. À partir du mois d'aoĂ»t, le manque d'argent dans le foyer fait rĂ©gner une atmosphĂšre difficile et les sƓurs Likens sont battues dĂšs qu'elles mangent, accusĂ©es de voler le pain de la bouche des autres enfants. Alors que l'Ă©glise du quartier organise un souper auquel sont conviĂ©es les sƓurs Likens, elles sont battues Ă  leur retour. Sylvia reçoit une quinzaine de coups de matraque dans le dos.

Plus tard dans le mois, Sylvia rencontre sa sƓur aĂźnĂ©e Dianna et cette derniĂšre lui offre un sandwich. Marie Baniszewski l'apprend et le rĂ©vĂ©lera deux mois Ă  Gertrude, qui s'en servira comme prĂ©texte pour battre encore plus sĂ©vĂšrement Sylvia.

Pour la punir de gloutonnerie, Gertrude organise un tour de table particulier : chacun des enfants mirent diffĂ©rentes Ă©pices et condiments (moutarde, ketchup, piments, etc.) sur un hot-dog et elle força Sylvia Ă  le manger. La jeune fille le vomit immĂ©diatement. Parfois, elle privait simplement Sylvia de nourriture en lui ordonnant de manger sa soupe avec les doigts. Chaque chose devint prĂ©texte Ă  des coups : Gertrude Ă©tait convaincue que Sylvia faisait des bĂȘtises mĂ©ritant des punitions.

Jenny, qui souffrait d'une paralysie infantile, aussi était battue. Un jour, elle trouva une tennis abandonnée dans la rue. En raison de son infirmité, elle n'avait pas besoin d'une paire et la rapporta à la maison. Gertrude, Paula, Stephanie, Shirley, Marie et Jimmy la passÚrent à tabac, en l'accusant d'avoir volé la chaussure.

Dans le milieu du mois d'aoĂ»t, les parents Likens rendirent visite Ă  leurs filles. Ils ne se rendirent compte de rien. Elles ne se plaignirent pas : elles Ă©taient habituĂ©es Ă  ĂȘtre battues.

En dehors de la nourriture, Gertrude se servit des confidences que Sylvia lui avait faite sur sa vie amoureuse. Cette derniÚre avait parlé d'un jeune homme avec lequel elle avait flirté en Californie. En lui posant des questions biaisées, elle fit dire à Sylvia qu'elle avait eu des relations sexuelles avec le jeune homme et qu'elle était enceinte. En réalité, il fut établi que Sylvia n'avait pas compris le sens des questions de Gertrude et l'autopsie attesta qu'elle était vierge. Quelques jours plus tard, Gertrude frappa Sylvia entre les jambes pour la punir. Paula - qui était enceinte d'un homme marié installé dans le Kentucky - jeta une chaise de cuisine sur Sylvia.

Au mois de septembre, Gertrude organisa et encouragea d'autres enfants à battre et a violer Sylvia, en raison de sa prétendue légÚreté envers les garçons.

Au mois d'octobre, Gertrude retira Sylvia du lycĂ©e. AprĂšs lui avoir fait avouer un vol de tenue de sport, elle la fouetta avec une ceinture ainsi que Jenny. Elle fit asseoir Sylvia et commença Ă  la sermonner sur les relations sexuelles en dehors du mariage. Elle lui assĂ©na un coup de pied dans le vagin. À l'aide du petit ami de Stephanie - Coy - elle attacha Sylvia et lui brĂ»la les doigts avec une allumette.

Au milieu du mois d'octobre, Sylvia fut obligée de dormir à la cave avec les animaux de la maison.

Autopsie

https://image.noelshack.com/fichiers/2019/03/3/1547659030-sylvialikens2.jpg

L'autopsie du corps de Sylvia Likens a rĂ©vĂ©lĂ© de nombreuses brĂ»lures, des contusions et des lĂ©sions nerveuses et musculaires. Mme Baniszewski, aidĂ©e d'un adolescent du quartier, lui a tatouĂ© sur le ventre le chiffre 3 suivi de la phrase « Je suis une prostituĂ©e et j'en suis fiĂšre ». Dans son agonie, Sylvia s'est mangĂ© les lĂšvres. Sa frayeur Ă©tait telle, que Sylvia ne contrĂŽlait plus ses urines. Sa cavitĂ© vaginale a Ă©tĂ© coupĂ©e et brĂ»lĂ©e, un examen du canal dĂ©termine formellement que son hymen Ă©tait encore intact, ainsi les affirmations des Baniszewski selon lesquelles Sylvia Ă©tait une prostituĂ©e et leur insistance qu'elle Ă©tait enceinte, ont pu largement ĂȘtre dĂ©montĂ©es au cours du procĂšs. La cause officielle du dĂ©cĂšs Ă©tait un ƓdĂšme cĂ©rĂ©bral, hĂ©morragie interne du cerveau.

NOTE

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Gertrude Nadine Baniszewski (19 septembre 1929 – 16 juin 1990), Ă©galement connue sous le nom de Gertrude Wright et Nadine Van Fossan, est une femme divorcĂ©e de l'Indiana, qui, avec l'aide de ses enfants et d'enfants du voisinage, tortura, mutila et tua en 1965 Sylvia Likens, une adolescente dont elle avait la charge.

Elle fut inculpée puis reconnue coupable de meurtre au premier degré en 1966. Le cas - tristement appelé par la presse comme « le crime plus horrible perpétré contre une personne dans toute l'histoire de l'Indiana» - fut relatée dans deux films, tous deux sortis en 2007 : The Girl Next Door et An American Crime.

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mais pourquoi?

Y'avais eu un film dessus

tu as le nom du film?

Le 26 janvier 2019 Ă  21:03:48 boiteapunaise a Ă©crit :
Traduction d'un vieux post sur Reddit, je vous préviens c'est approximatif

Cela fait dix ans que ça c’est produit. Je vais vous raconter une histoire terrifiante Ă  laquelle j’ai Ă©tĂ© mĂȘlĂ©. J’ai eu beaucoup de mal Ă  Ă©crire ce texte parce que je trouvais que ce n’était pas racontable, que les gens n’avaient pas besoin de savoir, que je ne cherchais qu’à attirer l’attention sur moi, Ă  provoquer des rĂ©actions bref, je n’avais pas prĂ©vu de raconter cette histoire un jour. Mais aujourd’hui je me dis que cela me fera du bien d’en parler, de vider mon sac mĂȘme si je n’ai pas Ă©tĂ© seul
 enfin presque.

Alors que je cherchais un boulot en parallĂšle de mes Ă©tudes, j’ai trouvĂ© un poste dans un McDonald. LĂ -bas j’ai rencontrĂ© un type toujours Ă  cĂŽtĂ© de la plaque, typĂ© 
 je ne sais pas, il Ă©tait lĂ©ton Ă  la base je crois. Il agaçait beaucoup de gens, surtout les managers de par son manque de sĂ©rieux et son jemenfoutisme en toute circonstance. Mais c’est devenu mon pote. Comme d’habitude je m’attachais toujours aux personnes dont personne voulait. Ce gars-lĂ , appelons-le Arthur, ne comprenait rien Ă  rien, il arrivait Ă  m’énerver parfois mais qu’est-ce qu’il Ă©tait drĂŽle. Il se foutait de tout le monde et il est vrai que j’admirais cette forme de « courage » chez lui. Moi qui suis un vrai pleutre qui Ă  la frousse dĂšs que je fais quelque chose qui sort des limites, un garçon bien Ă©levĂ© quoi, je trouvais en ce gars quelque chose de fascinant. Il savait que ce qu’il faisait allait attirer des ennuis, que ce soit sur lui, pour les autres ou les deux, mais il assumait en haussant les Ă©paules, en ricanant. Je pense qu’il Ă  un peu trop abuser de fumette et qu’il en abusait toujours au moment oĂč je l’ai rencontrĂ©. Tout le monde pouvait se douter qu’il fumait bien sĂ»r, mais selon moi, il fumait beaucoup plus que de raison et cela lui avait dĂ©connectĂ© quelques neurones. Il aimait boire aussi. Pour ma part je ne fume pas mais je bois oui. J’aime la biĂšre et le whisky. Lui aussi. Enfin, lui, il aime tous les types d’alcool. Bref nous avons fini par nous voir en dehors du boulot pour aller picoler en ville, dans les bars ou dans la maison que lui avait donnĂ© ses parents. Pour coire et pour essayer de draguer aussi bien entendu. Nous n’étions pas douĂ©s avec les filles mais surtout lui je dois dire. Il n’était pas moche, pas gros, il plaisait la plupart du temps. Mais sa limite intellectuelle (causĂ© par la fumette ou par autre chose ) lui faisait souvent dĂ©faut au bout d’une heure de conversation. En plus d’ĂȘtre saoul, il se comportait le plus souvent comme une espĂšce de racaille alors mĂȘme que ce n’était pas son milieu
 C’est un gars qui Ă  Ă©tĂ© adoptĂ©, ses parents adoptifs ayant une classe sociale plutĂŽt Ă©levĂ©e
 rien n’expliquait vraiment son comportement, ses Ă©carts et je pouvais imaginer la dĂ©ception, l’incomprĂ©hension de ceux qui avaient essayĂ© de l’élever.

Bref nous Ă©tions dans un bar un soir, avec des Ă©tudiants et des Ă©tudiants. C’était bien aprĂšs qu’il ce soit fait virĂ© de Mcdo, et encore aprĂšs que je sois parti moi aussi de l’entreprise 7 mois plus tard. Je le voyais qui galĂ©rait avec la fille qu’il avait choisi, une jolie rousse. Moi je tapais la discussion avec une brune pas trop moche et les deux gars avec elles et lui laissait le champ libre avec la rousse. Lorsqu’il s’est absentĂ© au toilette, j’ai mĂȘme tenu la conversation en 1 contre 4
 J’ai reçu un sms et suis allĂ© le rejoindre. Il Ă©tait ivre et m’accusait de, comme d’habitude, essayĂ© de le rabaisser auprĂšs des gens. Comme souvent je lui ai rĂ©pondu qu’il se dĂ©brouillait tout seul pour ça. Il a rigolĂ©. On Ă©tait vraiment des bons potes lui et moi, pouvant s’embrouiller de temps en temps sans qu’il y ‘ait de rancunes. On repart retrouver les personnes avec qui nous Ă©tions. La discussion continue mais ils doivent bientĂŽt rentrer. Arthur se propose de raccompagner la rousse chez elle, qui hĂ©site avant de dĂ©cliner. Tous se lĂšvent et s’en vont, me laissant seul avec Arthur. C’est Ă  partir de ce moment-lĂ  que j’ai moi aussi commencĂ© Ă  abuser de l’alcool ce soir-lĂ . Et avec ce qu’il s’est passĂ©, je le regrette. Tous deux alcoolisĂ© au-delĂ  de la biensĂ©ance, nous fĂźmes d’autres rencontres, notamment une bande de jeunes gars avec qui Arthur ne s’entendait pas vraiment. J’ai essayé de faire en sorte Ă  ce qu’ils nous incrustent dans leur soirĂ©es qui se dĂ©roulait plus tard mais ils ont refusĂ©s en ricanant ? Pas grave. Nous avons fait la fermetures des barres, discutant avec plein de gens diffĂ©rent (j’ai mĂȘme failli m’embrouiller avec un grand type qui embrouillait lui-mĂȘme une des serveuses qui fermait boutique). Je n’ai pas vraiment « surveillé » Arthur ce soir-lĂ , et, Ă  vrai dire je n’ai que peu de souvenir de cette soirĂ©e. Je me rappelle que je me suis fait draguer par un vieux gars tout petit et Ă©pileptique parait-il. TrĂšs saoul, je lui posait des questions sur son homosexualitĂ© et me marrait bien. Arthur, soudain moins saoul que moi, me bassinait pour qu’on aille voir ailleurs, qu’on rentre mĂȘme. Je l’ai envoyĂ© bouler sĂšchement et ait continuĂ© de discuter avec le gars, qui avait trente ans de plus que moi mais Ă©galement trente centimĂštre de moins que moi. Moi aussi j’étais dur Ă  arrĂȘter quand je voulais. Comme c’était moi qui avait conduit ce soir, j’avais emmenĂ© Arthur Ă  une place de parking auxquelles nous Ă©tions habituĂ© et la discussion se poursuivant avec le vieux, lui et moi nous retrouvĂąmes dans la voiture. La suite de ma soirĂ©e est difficilement racontable pour quelqu’un qui se veut hĂ©tĂ©ro comme moi. Disons qu’en plus cela s’est mal terminĂ©. J’ai Ă©jectĂ© le vieux de ma caisse et suis rentrĂ© chez moi. Sauf que j’avais oubliĂ© Arthur
 Et c’est lĂ  ma grande erreur, la pire que je ferais jamais de ma vie sans doute. Craignant de me faire prendre par les flics avec mon taux d’alcoolĂ©mie (en reculant pour sortir de la place de parking, j’avais lĂ©gĂšrement heurtĂ© un arbre et manquĂ© de rouler sur le vieux) je n’étais pas chaud de prendre le volant aprĂšs ĂȘtre retournĂ© chez moi, chez mes parents je veux dire. J’ai sorti mon tĂ©lĂ©phone portable mais il n’avait plus de batterie. Je suis allĂ© dans ma chambre et l’ai mit Ă  charger. J’étais dans un Ă©tat second, Ă  la limite de l’inconscience mais je voulais voir comment avait fini Arthur
 Une sorte de pressentiment si on peut dire avec le recul. Arthur m’avait appelĂ© 12 fois et laissĂ© 4 sms. J’ai lu les sms mais ceux-ci avaient Ă©tĂ© envoyĂ© encore tĂŽt dans la soirĂ©e, quand l’un de nous allait pisser ou quand il Ă©tait allĂ© Ă  un distributeur essayer de retirer du liquide. Mais l’heure des appels en revanche correspondaient pour la plupart Ă  la pĂ©riode oĂč je discutais avec le vieux, aprĂšs que je l’ai envoyĂ© chier. Je me rappelle avec peine que je lui ai dit de « dĂ©gager » Ă  ce moment-lĂ . Je me rappelle mĂȘme avec encore plus de douleur son air d’incomprĂ©hension, de rĂ©signation. Jamais de colĂšre dans ce type. MĂȘme malgrĂ© le voile d’alcool qui absorbait toutes mes sensations, je me rappelle la pointe de la culpabilitĂ© que j’ai ressenti en voyant tout ces appels manquĂ©s. Le jour se levait en plus. J’ai essayĂ© de l’appeler. Plein de fois, pendant des jours et des jours. Jamais il n’a rĂ©pondu. Et plus personne ne l’a jamais revu. J’ai Ă©tĂ© un des Ă©lĂ©ments clĂ© de l’enquĂȘte bien sĂ»r. Parce que je suis la derniĂšre personne connue avec laquelle il traĂźnait ce soir-lĂ , certes, mais aussi parce qu’en plus des appels et des sms, j’avais plusieurs messages vocaux de lui. Je n’ai pas pu les lire tout de suite car j’avais des problĂšmes avec ma messagerie, qui ont Ă©tĂ© rĂ©solus rapidement avec l’aide de la police. J’avais 9 messages vocaux d’Athur. Je les ai dĂ©couvert en mĂȘme temps que les flics et ses parents.
Il y en a un oĂč il me gueule de rĂ©pondre, un autre oĂč il dit qu’il rentre Ă  pieds chez ses parents (pas trĂšs loin des bars en plus, ce qui rend l’affaire encore plus terrifiante selon moi) et oĂč il m’insulte en riant et en disant que je suis un alcoolique. MalgrĂ© la lĂ©gĂšretĂ© du ton, ses bredouillages d’ivrogne, je n’arrivais pas Ă  sourire, au contraire ça me glaçait le sang. A ce moment-lĂ , il avait disparu depuis environ deux jours. Et c’est long deux jours pour un gars qui est au chĂŽmage, Ă  qui il arrive encore de passer la nuit chez ses parents, et dans une petite ville comme la nĂŽtre en plus

Mais les 6 autres messages, les plus longs, sont les pires. Si les deux premiers ne disposent pas d’heure d’envois particuliĂšrement intĂ©ressants ou troublants, le premier vers 1 h du matin (on s’était perdu de vu juste avant que je rencontre le vieux) et l’autre, oĂč il rentre Ă  pieds, vers 3 h, c’est autre chose pour ces trois-lĂ .
Ils ont Ă©tĂ© envoyĂ© presque Ă  la suite, entre 4 h 30 et 4 h 43 et durent tous deux minutes, la durĂ©e maximale d’un message sur messagerie vocale. On y entends de la musique, du rap apparemment, typiquement le genre de musique qu’il Ă©coute en plus et des frottements. C’est tout. Pendant six fois deux minutes, on ne peut entendre que cela. Du rap et des frottements, comme s’il n’avait pas fait exprĂšs de m’envoyer ses messages, comme si son tĂ©lĂ©phone Ă©tait Ă©crasĂ© quelque part et qu’il ne s’était pas rendu compte des messages qu’il envoyait. La police Ă©tait optimiste Ă  ce moment-lĂ . Moi aussi, le pĂšre adoptif d’Arthur aussi. Mais pas sa mĂšre adoptive. Et au final, elle a eu raison. J’ai toujours du mal Ă  y croire, ça fait clichĂ© mais c’est vrai
 comment il a pu disparaĂźtre comme ça, sans que personne, malgrĂ© les moyens mit en Ɠuvre, n’ait plus jamais entendu parler de lui. Il s’était volatilisĂ©. Les flics ont fouillĂ©s toutes le pistes, celles de la disparition volontaire, car sa mĂšre lui mettait la pression pour qu’il fasse quelque chose de sa vie, celle d’un meurtre liĂ© Ă  la drogue car on sait qu’il dealait parfois, mais ça ne collait pas avec notre ville, on n’avait pas encore des guerres de la drogues dans nos rues et Arthur achetait plus qu’il ne dealait. Il avait une voiture qu’il n’avait pas fini de payer, qui Ă©tait restĂ© devant chez mes parents aprĂšs qu’on ait dĂ©cidĂ© que cette fois c’est moi qui conduirait, il avait mĂȘme prĂ©parĂ© une surprise pour la fĂȘte des mĂšre avec son pĂšre
 Bref on a jamais revu Arthur depuis, et on est 14 ans plus tard .

6/10

Dans le secret de «la Famille», une communauté religieuse trÚs discrÚte en plein Paris

La Famille, c’est le nom de cette communautĂ© basĂ©e dans l’est de Paris, dont les 3000 membres ne se marient qu’entre eux. Pour la premiĂšre fois, certains tĂ©moignent, et dĂ©noncent un fonctionnement sectaire.

C'est une histoire de Famille. Celle d'une communautĂ© religieuse secrĂšte puisant ses racines dans le XVIIIe siĂšcle finissant, et qui a perdurĂ© jusqu'Ă  nos jours. Une Famille – c'est ainsi qu'elle se nomme – dont les quelque 3000 membres ne comptent que huit patronymes, et qui fait aujourd'hui l'objet d'une note d'information de la Mission interministĂ©rielle de vigilance et de lutte contre les dĂ©rives sectaires (Miviludes). L'organisme s'inquiĂšte de possibles dĂ©rives sectaires, estimant que l'isolement de ce mouvement « par rapport au monde extĂ©rieur constitue une menace d'un point de vue psychologique » pour les centaines d'enfants qui en font partie.

Jusqu'alors, la Famille n'Ă©tait connue que d'elle-mĂȘme. La rejoindre est impossible. La quitter signifie rompre avec ses proches, son passĂ©. Au fil des derniĂšres dĂ©cennies, plusieurs dizaines de ses membres ont toutefois franchi le pas. Certains disent avoir subi des menaces. La plupart prĂ©sentent des sĂ©quelles psychologiques. Mais une poignĂ©e a acceptĂ© de parler. Pour la premiĂšre fois, ils lĂšvent le voile sur cet inframonde dans lequel ils ont grandi.

La Famille est une lointaine descendante des « convulsionnaires de Saint-Médard ». Née de la vision de deux patriarches en 1819, elle a pris sa forme contemporaine en 1892, lorsque « mon oncle Auguste », l'un de ses illustres aßnés, a décidé qu'elle ne serait plus qu'un huis clos, désormais composé de huit noms.

« Comme beaucoup de millĂ©naristes, Ă  l'instar des TĂ©moins de JĂ©hovah ou des Mormons aux Etats-Unis, ses membres anticipent la fin du monde, analyse l'historien Jean-Pierre Chantin, chercheur Ă  l'ISERL, l'Institut supĂ©rieur d'Ă©tude des religions et de la laĂŻcitĂ©. Ils se voient comme les Ă©lus de Dieu, qui doivent pour cela ĂȘtre les meilleurs croyants possibles. »

La légende veut que leur prophÚte, Elie Bonjour, ait laissé l'avant-garde de son « troupeau » rue de Montreuil, à Paris. C'est là qu'à la fin des temps, il est censé venir récupérer ses ouailles. Longtemps, la Famille s'est donc épanouie dans le quartier, avant que ses membres n'essaiment dans les XIe, XIIe ou XXe arrondissements, chassés par la hausse des loyers.

« Les gens se marient entre eux, coupés du monde »

Par essence, la Famille est un mouvement religieux. Chaque pĂšre est son propre prĂȘtre. Une partie des cĂ©rĂ©monies, dont les baptĂȘmes, se font Ă  domicile. Mais la Famille est beaucoup plus qu'un rassemblement spirituel. A travers une multitude de rĂšgles Ă©dictĂ©es au fil des dĂ©cennies, elle conditionne strictement la vie de ceux qui y sont nĂ©s. Pauline (tous les prĂ©noms ont Ă©tĂ© modifiĂ©s), 59 ans, l'a fuie lorsqu'elle en avait 20. Elle parle d'une « secte passive », dans laquelle « les gens vivent entre eux, se marient entre eux, coupĂ©s du monde ». « On ne peut en ĂȘtre adepte que par le sang », complĂšte Robin, 40 ans.

La base de l'Ă©ducation est une vision apocalyptique du futur. Le monde extĂ©rieur, accusĂ© de tous les pĂ©chĂ©s, est qualifiĂ© de « gentilitĂ© ». Des centaines de cantiques ou textes religieux accumulĂ©s au fil du temps apparentent la sociĂ©tĂ© Ă  une terra incognita peuplĂ©e de satans. De « ce monstre d'impiĂ©tĂ© », « je ne veux plus ĂȘtre le pĂšre », rĂ©sume l'un de leurs manuscrits sacrĂ©s. A 10 ans, tous les enfants doivent Ă©crire une priĂšre nommĂ©e « la lettre de mon pĂšre », qu'ils porteront ensuite sur eux leur vie durant comme un talisman. « Ma jeunesse n'a Ă©tĂ© que pression psychologique de nature religieuse et affective, nous effrayant sur la dangerositĂ© de l'extĂ©rieur », rĂ©sume Patricia, qui s'est Ă©mancipĂ©e Ă  23 ans.

« Les femmes ne doivent pas ou trÚs peu travailler »

DĂšs 1886, « mon oncle Auguste » Ă©crit qu'il ne veut pas « que les filles travaillent en atelier », ou arborent des « coquetteries ». La danse est proscrite, et la plupart des arts vus d'un mauvais Ɠil. Il est interdit de se couper les cheveux et, pour les femmes, de porter des pantalons. Quant aux garçons, ils ne devront jamais ĂȘtre « ni employĂ©s ni contremaĂźtres ni patrons ».

Les membres de la Famille se sont ainsi cantonnĂ©s Ă  des professions subalternes. « Les femmes ne doivent pas ou trĂšs peu travailler, dĂ©crit Robin. S'il n'y a pas d'autre choix, elles font les marchĂ©s ou de la couture. » Etre avocat, juge ou mĂ©decin est strictement proscrit. Car seul « bon papa » – Dieu – a le pouvoir sur les hommes, qui doivent gagner leur vie Ă  la sueur de leur front.

Jusque dans la mort, la Famille dĂ©cide du sort des siens. Le dĂ©funt est veillĂ© chez lui trois jours durant, fenĂȘtres fermĂ©es. Une sociĂ©tĂ© de pompes funĂšbres du XIe, toujours la mĂȘme depuis des lustres, est ensuite sollicitĂ©e. Invariablement, l'inhumation, interdite aux femmes, a lieu Ă  la fosse commune du cimetiĂšre de Thiais (Val-de-Marne). « RĂ©guliĂšrement, vous y voyez des centaines de personnes, endimanchĂ©es Ă  l'ancienne, participer aux enterrements avant d'aller boire un verre au bistrot du coin », dĂ©crit un tĂ©moin.

« Ils rĂ©gissent tout de votre vie, dĂ©plore Alexandre, l'un des dissidents. MĂȘme quand vous en ĂȘtes parti, pour chaque Ă©tape clĂ©, vous continuez Ă  ĂȘtre liĂ© Ă  eux. J'aurais par exemple voulu honorer la mĂ©moire de mes parents. Mais sans tombe, c'est impossible. » Comme d'autres, il fustige une communautĂ© au sein de laquelle « l'humain n'est rien, et s'efface derriĂšre le groupe. »

Des immeubles HLM de l'Est parisien lui sont presque entiÚrement dédiés

La Famille ne pourrait ĂȘtre qu'un anachronisme. Une communautĂ© au folklore dĂ©suet qui s'Ă©panouit Ă  l'abri des regards. Mais pour ses dĂ©tracteurs, sa propension Ă  s'arroger les destins des plus jeunes la rend nocive. C'est que la Famille rĂ©gente les corps et les cƓurs. « La contraception, et l'avortement encore plus, n'ont pas droit de citĂ©, explique Pauline. Les femmes sont lĂ  pour procrĂ©er. » Et ce dĂšs leur plus jeune Ăąge.
Dans la Famille, on s'Ă©pouse vierge, et trĂšs tĂŽt. « Comme on ne peut se marier qu'entre nous, c'est la foire aux unions, dĂ©crit Alexandre. Il faut faire vite, car une fois que les couples sont formĂ©s sur une mĂȘme gĂ©nĂ©ration, comme il n'y a soit pas assez de filles, soit pas assez de garçons, vous savez que les cĂ©libataires ont de fortes chances de le rester
 »

La communauté est ainsi nombreuse et prolifique. Par la force des choses, certains immeubles HLM de l'Est parisien lui sont presque entiÚrement dédiés. « Quand je l'ai quittée au milieu des années 1970, nous étions 700 ou 800, se souvient Patricia. J'étais persuadée qu'elle allait s'éteindre. En fait, elle a grossi de l'intérieur. »

Certains foyers comptent jusqu'à 18 enfants. « Rien que ma grand-mÚre a plus d'une centaine de petits enfants », prévient Benjamin, la quarantaine. Alors, pour se différencier, chaque branche de cet arbre généalogique particuliÚrement touffu est affublée d'un sobriquet : les « gribouilles » voisinent avec « les marcasses », les « michmich », les « paulettes », les « dedelles » ou les « paulthib ».

Des maladies à cause de la consanguinité

Faute d'ouverture au monde, la consanguinitĂ© est rĂ©currente. Beaucoup s'unissent en dĂ©pit du fait qu'ils sont cousins. « Avec ma femme, nous avions trois arriĂšre-grands-parents communs, et nous ne nous considĂ©rions pas comme tel », note Alexandre. Les consĂ©quences sont souvent dramatiques. « Mes cousins germains, mariĂ©s, ont eu cinq enfants, souffle Pauline. Deux sont morts en bas Ăąge et trois sont handicapĂ©s. Mais pour eux, c'est la volontĂ© de Dieu
 »

Par manque d'un brassage gĂ©nĂ©tique suffisant, certains souffrent de pathologies rares, maladies auto-immunes ou cancers. « Des proches ont de l'hĂ©mochromatose, une maladie liĂ©e Ă  la mauvaise absorption du fer », dĂ©taille Patricia, qui a elle-mĂȘme onze frĂšres et sƓurs. « Moi, j'ai des cousins victimes du syndrome de Bloom », relĂšve pour sa part Basile. Soit un dĂ©ficit en protĂ©ine qui prĂ©dispose Ă  certains cancers. Seuls 200 malades sont recensĂ©s sur la planĂšte.

« Cela pose d'autant plus problĂšme que les contacts avec le monde mĂ©dical sont limitĂ©s autant que possible, accuse Patricia. Il y a dĂ©jĂ  eu des dĂ©cĂšs de femmes en couche. Ma petite sƓur a failli perdre la vie dans les annĂ©es 1970 parce qu'on ne lui avait pas dĂ©tectĂ© assez tĂŽt la tuberculose. » « Il y a dix ans, vous aviez encore des refus de soins mĂȘme pour de simples crises d'asthme, se souvient Maxence, enseignant dans un collĂšge frĂ©quentĂ© par de nombreux enfants de la Famille. Heureusement, les choses ont un peu Ă©voluĂ©. Faute de moyens financiers, certaines familles ont fini, par exemple, par accepter la reconnaissance de leurs enfants handicapĂ©s par la MDPH (Maison dĂ©partementale des personnes handicapĂ©es). »

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kongstrong
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11 janvier 2019 Ă  16:05:48
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